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Les femmes dans la société française de 1944 à 2006

Dissertation : Les femmes dans la société française de 1944 à 2006. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Décembre 2023  •  Dissertation  •  4 927 Mots (20 Pages)  •  149 Vues

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Introduction

Borne chronologique :

  • 1944 : Ordonnance du 21 avril 1944, article 17 > droit de vote des femmes
  • 2006 : La loi du 23 mars 2006 relative à l'égalité salariale entre les femmes et les hommes renforce les droits des femmes afin de supprimer les écarts de rémunération et lutte contre les discriminations au travail.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, après avoir peiné dans les usines et les champs, les femmes sont renvoyées dans la sphère domestique sans plus de cérémonie. Bien que leur soutien à l’effort de guerre soit plus que clair, la société se hâte de leur rappeler que la guerre était une situation de crise où elles ne se sont pas créé un nouveau rôle ; elles ont assumé le leur de femme et de mère tout en prenant la casquette de leur mari. Mais elles ne doivent pas s’y détromper, elles sont toujours femmes et leur rôle, au lendemain de la guerre, est de composer les pertes accusées. Des politiques natalistes systématiques sont engagés. Les femmes doivent donner naissance, de préférence, à des mâles. C’est cette condition que des femmes vont combattre pour obtenir une situation plus équitable, plus confortable tout d’abord dans les sphères culturelles, ce qui donnera de l’élan pour une intervention en politique, là où le vrai changement se crée.

Problématique : Comment les rôles, les droits et la représentation des femmes ont-ils évolué dans la société française de l'après-guerre à la fin du XXᵉ siècle, et quel impact cela a-t-il eu sur la dynamique sociale et politique ?

Plan :

  1. La montée des femmes en politique
  1. L’accès à la sphère politique
  2. Féminisme, des actions pour l’égalité
  3. La question féminine dans le droit et la politique contemporaine
  1. Transformation des rôles : entre foyer et travail
  1. Évolution de la représentation des femmes dans la culture populaire
  2. Le travail féminin, un combat
  3. La charge des mentales des femmes et répartition des tâches : défis et conséquences
  1. La montée des femmes en politique

La lutte féministe a permis l’ouverture et la poursuite du débat sur des sujets relatifs à la liberté de la femme (contraception, avortement) et son statut dans le monde du travail. Avant d’en arriver à cela, le mouvement, encore à l’état de fœtus à ce moment, a dû faire face à l’après-guerre et à une situation plus que défavorable pour une prise de position féminine.

  1. L'accès des femmes à la sphère politique

La période suivant la Seconde Guerre mondiale a été témoin d'un changement majeur dans la participation politique des femmes en France. L'année 1944 a marqué un moment décisif avec la reconnaissance du droit de vote des femmes dans l’ordonnance du 21 avril 1944, mettant fin à des décennies de lutte pour l'égalité (« électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes », article 17). Les femmes ont ainsi acquis la possibilité de participer pleinement à la vie politique du pays ; elles peuvent élire et être élues. Mais là encore, on peut se demander pourquoi De Gaulle fait le choix de donner ce droit qui va faire tant polémique. Paul Giacobbi questionnera d’ailleurs l’utilité de se questionner sur une question pareille alors que la France est toujours aux mains de l’occupation : « Pensez-vous qu'il soit très sage dans une période aussi troublée que celle que nous allons traverser de nous lancer ex abrupto dans cette aventure que constitue le suffrage des femmes ? ». Cela traduit les questionnements généraux de la plupart des membres de la commission et du Conseil. En quoi le suffrage des femmes représente-t-il une urgence ? Cette question vient de cette idée, qu’elle soit consciente ou inconsciente, que l’on va beaucoup retrouver que la femme a une position au second plan. Ses problèmes ne sont pas importants jusqu’à ce qu’ils touchent aux affaires des hommes. On peut se dire d’ailleurs que De Gaulle n’était pas totalement sans intérêt dans le suffrage féminin puisque selon des sondages, les femmes avaient tendance à être plus de droite que leurs homologues masculins, ce qui débloque un nouvel électorat pour le général. Quoi qu’en soit les raisons et motivations, le fait est que ce droit, elles l’ont acquis et bientôt, se sont engagées en politique.

Des figures emblématiques telles que Germaine Poinso-Chapuis, qui sera également ministre de la Santé Publique en 1947, et Marie-Thérèse Eyquem ont ouvert la voie en devenant les premières femmes élues à l'Assemblée nationale en 1945. On voit que l’image de la femme reste associée à un type de secteur d’activité, ce qui fait éco au document 5 : « […] les femmes sont majoritaires dans le secteur médico-social […] où elles exercent notamment les professions d’infirmières ». Cependant, malgré cette avancée majeure, les femmes ont continué à faire face à de nombreux défis dans les années 1950 et 1960. Leur accès aux postes de pouvoir rester limité, et leur rôle était souvent en retrait, malgré leur implication active dans des mouvements de protestation et leur engagement politique. Entre 1945-1946, on trouve 6 % de femmes à l’Assemblée, mais ce n’est pas une proportion qui va persister puisque dès 1958, on retombe à 2,3 %. Il faudra attendre 1981 pour dépasser les 6 %. Ce sont des débuts compliqués qui ne sauraient stopper le mouvement pour autant. À coups de secrétaire et sous-secrétaire d’État, des femmes comme Nafissa Sid Cara et Marie-Madeleine Dienesch vont ouvrir la voie pour des rôles plus important pour les femmes en politique. Cette dernière sera également nommée vice-présidente de l’Assemblée nationale

  1. Féminisme, des actions pour l’égalité

DOC 2 = Loi Neuwirth, IVG ; DOC 3 = Loi Veil, contraception > sont des lois fondamentales pour le droit des femmes, mais comment est-ce qu’on en arrive là ? C’est le résultat d’une lutte féministe qui a d’abord été un combat hors de l’hémicycle.

1944-1970 : Les prémices du féminisme culturel

Dans les années 1960 : la deuxième vague du féminisme a élargi les revendications au-delà des droits civils pour inclure des questions plus larges de l'égalité des sexes, de la sexualité, du travail, de la reproduction, et de la culture. Les féministes de la deuxième vague ont milité pour l'accès à l'avortement, la fin de la discrimination au travail, la reconnaissance des violences conjugales et la liberté sexuelle. Elle a profondément influencé la culture, la politique et la législation, conduisant à des réformes importantes. Propulsée à l’origine par Le deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, la Deuxième vague se déploie à la fin des années 60 avec Mai 68. Ce mouvement qui va se créer va critiquer tout un panel d’aspects de la société, de la tutelle sur la femme et son corps en passant par l’androcentrisme (notamment dans les sciences) et la famille traditionnelle patriarcale. Si tant que plusieurs groupes vont se dégager, ce sont globalement ces problématiques contre lesquelles tous vont lutter.

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