Le contre modèle totalitaire
Compte rendu : Le contre modèle totalitaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar milars2005 • 24 Février 2024 • Compte rendu • 2 093 Mots (9 Pages) • 135 Vues
HISTOIRE DU 20EME SIECLE
Cours 2 – Le contre modèle totalitaire
Définitions du totalitarisme :
- Hans Kohn : le totalitarisme s’investit dans la vie personnelle c’est un champ original
- Aron : le prisme est ouvert le plus largement avec un large contrôle étatique + contrôle total sur l’économie
- Bruneteau : c’est une contre socialisation globale
- Delestre : le totalitarisme rentre dans l’individu
- Gentile : dimension éthique qui est investie
- Arendt : est ce que le totalitarisme est tellement inédit et original qu’on peut lui faire le crédit d’une extériorité totale au champ politique qui le précède ? Ou est ce qu’on est dans une dette et dans un rattachement de la démocratie ?
- Gauchet (réactionnaire et conservateur): le totalitarisme avec une prédominance de l’autonomie (démocratie) sur l’hétéronomie (lois imposées) donc la démocratie se résume à cette conquête de l’autonomie. Le totalitarisme comme envoûtement est en réalité un produit de la démocratie. Les totalitarismes ne se sont pas juste attaquées aux démocraties bourgeoises et à une mise en place d’une dictature. C’est une réponse aux enjeux démocratiques notamment la fluctuation de l’incarnation et permet de palier le manque de représentation avec 1 seul parti.
Individu en tant que acteur économique, acteur social et intime. Voir schéma sur le contrôle étatique en fonction des régimes politiques.
I. L’émergence du modèle politique soviétique, pas plus bolchévique que stalinien : totalitaire
Prétention à partir de la mort de Staline : mythe du « gachi » du communiste qui peut continuer à exister puisqu’il a seulement été mal mis en place par Staline. Ils ont crée une différence entre le stalinisme et le communisme.
A. La naissance du modèle socialiste qui a réussi, le bolchévisme : la genèse du totalitarisme
1. expérience politique clivante : le socialisme bolchévik 1917- 1922
Les révolutions russes de 1917, le passage au réel. En 8 mois on compte 2 révolutions. Causes de cette agitation révolutionnaires sont profondes, empire russe est un colosse aux pieds d’argile, il est miné par des difficultés internes avec des causes immédiates comme la guerre révélatrice de ce qu’il ne fonctionne pas. Accélérateur de l’histoire comme l’a dit Lénine. Elle aggrave la misère et engendre les troubles qui vont conduire à la révolution. Au front les échecs militaires s’enchaînent, les pertes sont très grande. Fin 1916, les russes ont perdu 1,7M. Souffrances démoralises les soldat. Désertions massives avec 1M entre octobre et novembre 1916. A l’arrière, la guerre révèle la désorganisation des structures et des transports, ce qui crée une crise de ravitaillement des villes. Approvisionner les soldats en priorité. Gouvernement incapable des régler les problèmes, augmentation des complots, Raspoutine est assassiné (musée de St Pétersburg conserve son phallus). Dans les rues les grèves se multiplient, manifestation qui tourne à la révolte du 23 au 28 février 1917 qui triomphe.
→ révolution de février 1917: révolution qui est spontanée et massive, population lassée descend dans la rue. Le 3 mars, le tsar Nicolas 2 abdique, famille des Romanov qui sont donc sur le trône. Dès lors, on a un système dual qui se met en place car cette révolution spontanée ne dispose pas de projet ou programme politique donc une fois que le tsar est tombé cela n’a plus de sens. D’abord pouvoir révolutionnaire, issu de ce mouvement qui est le soviet de Petrograd qui représente le peuple à travers les ouvriers, il y a face à lui le parlement mis en place par le tsar en 1905 pour moderniser le système autocratique c’est le comité de la Douma qui s’érige en gouvernement provisoire. Il est composé des partis de gouvernement qui est composé de libéraux, de constitutionnels, de princes. Il fait voter des lois en faveur des libertés civiles (réunion, presse) qui sont concédées. Par contre ils n’acceptent pas de concéder les principales motivations du peuple qui sont le partage des terres et l’arrêt de la guerre. Le soviet de Petrograd a un enjeu de bilan, il encourage la création de d’autres soviets dans d’autres villes et d’autres corps, élargissement à la paysannerie ou marine. Volonté d’être à la tête d’une fédération de soviets en Russie, ils sont révolutionnaires et on y trouve les socialistes, les bolchéviks et les mencheviks qui se partagent le courant marxiste. 2Eme enjeu, faut -il poursuivre la guerre ? Elle est au départ d’un grande crise et du début de la séparation. Mars 1917, ministère qui envoie d’autres offenses, avril émeutes qui entraînent la démission du ministre, donc perte de crédit de la Douma (pas stable et pas à l’écoute du peuple). Le nouveau gouvernement est dirigé par Kerensky. Pression sur les russes, donc il ne respecte pas les engagements. Lance l’offensive en juin de trop suite à l’influence des anglais et français. Pourquoi continuer une guerre qui est un massacre programmé ? Le 3eme enjeu, comme la révolution n’a pas répondu aux demandes, pourquoi ne pas en faire une autre ? Lénine avec son parti bolchévik, minoritaire se sert de cette occasion pour monter au pouvoir. Cela s’explique par ce goût d’inachevé que laisse la gestion du gouvernement provisoire. Ils gagnent en visibilité puisqu’ils ne font pas d’alliance ou de compromis avec les bourgeois, ils sont porte paroles des aspirations du prolétariat. Devant les appels du pied de la Douma qui gère mal, dans les débats du soviet de Petrograd, les bolchevik restent sur leurs positions. Le 3 avril, Lénine doit débattre au sein de son parti pour imposer ses vues. Il publie ses thèses d’avril qui sont remarquables parce qu’elles sentent l’ère du temps et peuvent y apporter une réponse directe et franche, aussi elles sont synthétisées en 4 slogans, « la Terre aux paysans », « l’usine aux ouvriers », « la paix maintenant », « tout le pouvoir aux soviets ». Multiplication des grèves et le 3 juillet, le gouvernement provisoire prend un ordre d’exil politique des bolchevik qui doivent fuir. Lénine part en Finlande à pieds, Trotski est arrêté. Les ennemis de la révolution, les blancs, sont très puissants et c’est l’occasion pour eux de profiter de l’avantage. Donc en septembre le général Kornilov tente un coup d’État pour revenir à la Russie blanche. Lorsque le gouvernement provisoire appelle ses troupes au combat, ces derniers refusent. Pour trouver du soutien il se tourne vers les bolchéviks ce qui permet à ces derniers de se trouver en position de force. « La crise est mûre ».
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