Le Japon dans la première et la seconde guerre mondiale 

LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE 

Le Japon n'était pas un acteur majeur de la Première Guerre mondiale malgré tout il était allié au Royaume-Uni. En août 1914 ce pays déclare la guerre à l'Allemagne et prépare l'invasion de ses colonies en Chine et dans le nord de l'océan Pacifique. L'archipel en profitera ainsi pour débarrasser l'Asie des puissances coloniales européennes qui lui font obstacle dans son projet de conquête du continent. 

Le rôle du Japon est donc assez minime vis-à-vis de la Guerre qui se déroule en Europe, mais elle permet de mobiliser plusieurs soldats allemands. 

L’ENTRE GUERRE ET LA RAISON DE L’ENTREE DU JAPON DANS LA SECONDE GUERRE MONDIALE 

Le rêve d’expansion du territoire japonais 

Nous avons tous appris que l’entrée en Guerre du Japon était liée à l’attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, eh bien non, à l’instar de la véritable raison de la capitulation japonaise, elle a été modifiée par les américains, bien que ce soit l’un des facteurs. 

Connaissez-vous le Mandchourie ? cette région qui se situe en Chine est convoitée depuis le XVIe siècle par les japonais mais aussi par d'autres puissances asiatiques telle que la Chine, la Mongolie ou la Russie. La région du Mandchourie et la Corée sont les premiers objectifs du Japon. Bien sur l’archipel a une telle soif d’extension que ce ne sont pas ses seuls objectifs de conquête. 

En 1894-95 le Japon s’empare de la Corée et de Taiwan mais ceux-ci restent indépendants jusqu’en 1910. Puis à partir de 1900 plusieurs batailles éclatent entre la Russie et le Japon pour annexer le Mandchourie qui est finalement rendu à la Chine amis reste une zone des mixités ethnique asiatique. Pour les japonais c'est une terre pleine de possibilité, entre 1906 et 1933 le nombre de citoyens japonais vivant là-bas passe de 16.000 à 235.000. 

On voit là se dresser un magnifique tableau d’espoir, c’était sans compter sur la soif de conquête japonaise. On remarque Kanji Ishiwara (18 janvier 1889 - 18 août 1949), officier de l’armée impériale pendant Showa (1926-1989) issu d’une famille de samouraï et Bouddhiste Nichiren qui pense qu’après un conflit de masse le bouddhisme japonais deviendrait le gardien de la paix du monde entier. Cet homme développe la théorie de la “Guerre Ultime” qui avance le fait que l’annexion totale du Mandchourie ferait du Japon le centre d’équilibre du continent, une idéologie proche de celle du nazisme finalement. Il prépare donc son coup avec l’aide du colonel Seichiro Itagaki et réuni l’armée du Kwantung. 

C'est en 1931 que tout se met en place avec l’incident du Mukden. Le Japon sabote un chemin de fer à 800m d’une armée chinoise afin de les accuser. Malheureusement celui-ci est à peine audible et n’a d’impact que sur 1m50 de voie ferrée, ce qui ne fait pas dérailler le train. Mais ça n’a pas le pouvoir d’arrêter Ishiwara qui accuse tout de même les chinois et lance une offensive, sans se soucier de l’avis défavorable du ministre de la guerre Jiro Minami. Les grandes villes chinoises tombent les unes après les autres. 

Le 15 décembre de la même année le Japon réussi à débarrasser le Mandchourie de tous les chinois et proclame l’État du Mandchourie le 1er mars 1932 et y place Puyi de la lignée des Qing, lignée impériale chinoise, sous la tutelle du Japon. Apres tout ça cet état n’est pas reconnu par la société des nations unis qui est composé des gagnants de la Première Guerre Mondiale qui ont les pleins pouvoirs. Le Japon se retire donc de cette organisation et se retrouve isolé, seul au monde, jusqu’à ce qu’il soit rejoint par l’Italie, l’Allemagne et l’URSS aussi frustré par le pouvoir de l’organisation. Tous trois reconnaissent la légitimité de l’état du Mandchourie. Ce pays use d’un grand nombre de propagande mettant en avant l’union des pays d’Asie (Chine, Mongolie, Corée, Japon et Mandchous) et montre à l’occident que ce nouvel état se porte au mieux. Le Japon est présenté comme le sauveur et protecteur de l’Asie. 

Le début du cauchemar au sein de l’état souverain 

Une alliance avec le IIIème Reich est signée en 1936. En parallèle, caché des yeux du grand publique, une idéologie japonaise, à l’image de l’idéologie antisémite nazi, identifie les chinois comme une race inférieure. Afin de les anéantir, le 7 juillet 1937 le Japon déclenche l’incident du pont de Marco Polo à seulement 16km de Pékin, la garnison locale chinoise est accusée d’avoir kidnappé un soldat japonais, s’en suit la prise de Pékin le 7 aout. C'est la seconde guerre sino-japonaise. L'archipel a profité de la guerre civile chinoise entre les nationalistes et les communistes. 

Au Mandchourie la fragile égalité ethnique se brise, les chinois sont expulsés ou assassinés, la famine et la mendicité augmente pour les mongoles, les coréens et les mandchous pendant que les postes importants sont attribués aux japonais. 

(Avant toutes choses nous tenons à prévenir que même si nous allons rester en surface de ce qui va suivre, certaines choses peuvent être choquantes pour les plus sensibles)

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