La bataille de DIEN BIEN PHU

La bataille de DIEN BIEN PHU est la dernière de la guerre d’Indochine. Celle-ci est une bataille stratégique car les Français sont installés sur cette ancienne base militaire utilisé par les Japonais durant la seconde guerre mondiale afin d’être assez proche du Laos et ainsi pouvoir intercepter les communications ennemies. Mais l’enjeu est commun à la France et au Viêt-Minh, ressortir vainqueur pour être en position de force lors des négociations pour la paix lors de la conférence de Genève, qui débute le 8 mai 1954. Près de 11 000 hommes sont parachuté sur cette île, puis 4 000 de plus afin de rénover les pistes d’atterrissage et permettre le ravitaillement en arme, en nourriture, cette opération est appelée l’opération castor. Les premiers assauts du Viêt-Minh interviennent le 13 et le 15 mars. Ils visent un centre de résistance. Les Français avaient connaissance la date et l’heure de l’assaut du Viêt-Minh, mais ces derniers possèdent une puissance de feux bien plus importante que ce qui était prévu. Les premiers assauts subits sont déjà un échec pour les troupes françaises. La seconde vague d’attaque intervient le 30 mars au 4 avril. Tous les points d’appuis sont désormais contrôlés par le Viêt-Minh, sauf le point appelé Eliane 2. Le 4 avril les force du Viêt-Minh réessaye de prendre ce point de contrôle, mais ayant subit de trop lourdes pertes, renonce finalement et provoque une crise du moral des ses unités. Le 3ème et dernier assaut débute le 1er mai. Les forces du Viêt-Minh prennent possession de tous les points de contrôle et les Français demandent alors un cesser le feu. A travers un message radio, le colonel Navarre dit à ces troupes « il faut laisser mourir le feu de lui-même mais ne pas capituler, ne pas lever le drapeau blanc. Il donne aussi comme instruction de détruire tous les armements, matériels encore en état afin que l’ennemie n’en prennent pas possession. C’est après 57 jours de combats, le 7 mai 1954 a 17 :30 que le camp de DIEN BIEN PHU tombe. Près de 5000 soldats français et 8000 soldats du Viêt-Minh ont perdu la vie durant cette bataille. Les pourparlers d’armistices s’engagent le 28 juin lors de la conférence de Genève. Sachant déjà que la bataille était perdue, la France a signé le 24 avril, afin de se sortir du piège indochinois, un traité avec le Vietnam du Sud lui accordant l’indépendance et la souveraineté. Le gouvernement Laniel, actuel gouvernement en France est remplacé par le gouvernement Mendes le 12 juin 1954 afin de conclure la guerre avant la mi-juillet. Le 21 juillet, un accord est signé, le Viêt-Nam est désormais séparé en deux zones. Les troupes françaises disposent d’un délai de 300 jours pour évacuer, le Viêt-Minh doit évacuer le Cambodge et le Laos. Les Vietnamiens ont eux aussi un délai de 300 jours afin de choisir le Viêt-Nam du nord ou le Vietnam du Sud. La guerre d’Indochine a fait beaucoup de victime et de prisonnier. On compte environ 20 000 morts français, 15 000 morts Africains, 11 000 morts légionnaires et 46 000 indochinois. Le Viêt-Minh lui a connu des pertes presque 5x plus importantes avec près de 500 000 morts. On estime que cette guerre a fait environ 600 000 victimes. A partir de 1956 la France passe le relais aux Américains quant a la question indochinoise, la guerre du Viêt-Nam est alors déclenchée cette même année.

...