Histoire du krach boursier
Cours : Histoire du krach boursier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Clairelarose • 9 Octobre 2024 • Cours • 3 244 Mots (13 Pages) • 59 Vues
Les années l’entre-deux-guerres (1920 à 1939) sont très souvent considéré, comme une période de repli, entre la « première mondialisation » d’avant 1914 et les Trente Glorieuses. Cette période se traduit notamment par un changement du rapport de force entre les pays et se manifeste dès lors par l’émergence de l’hégémonie américaine. L’entre-deux guerres se définit dès lors comme la période située entre la fin de la Première Guerre mondiale en 1918 et le début de la Seconde Guerre mondiale en 1939. Ainsi, les Etats-Unis jouent un rôle dans l’économie mondiale par sa position de première puissance après la Première guerre mondiale. Cette économie mondiale se traduit comme étant l’économie qui est placée sous le signe de la mondialisation des marchés et des échanges. Quel fut le rôle des États-Unis dans l'économie mondiale pendant l'entre-deux-guerres, et comment cette influence a-t-elle façonné et redéfini les dynamiques économiques à l'échelle mondiale pendant cette période ? Tout d’abord, nous montrerons la restructuration du pouvoir des états après la Première guerre mondiale. Puis, nous analyserons la politique économique que met en place les Etats-Unis. Enfin, nous expliquerons les conséquences du repli économique des Etats-Unis et du monde provoqué par la crise de 1929.
I/ La situation économique des états après la Première guerre mondiale
- Position des Etats-Unis à la fin de la PGM contre celle des états européens
De l'autre côté de l'Atlantique, à la fin de la Première Guerre mondiale, les États-Unis ont émergé en tant que puissance économique dominante, adoptant une position unique par rapport aux États européens meurtris par le conflit. En effet, alors que l'Europe était plongée dans une reconstruction économique difficile, l'économie américaine avait prospéré grâce à son implication dans la fourniture de biens et de prêts aux Alliés pendant la guerre. Cela s’explique par le fait que pour financer leurs efforts de guerre, les nations européennes avaient peu d'options autres que l'imposition d'impôts et le recours à l'endettement massif. En France, par exemple, les recettes fiscales ne couvraient qu'une fraction modeste (16 %) des dépenses militaires de la Première Guerre mondiale. Face à cette situation, des campagnes publicitaires ont été lancées pour encourager les citoyens à vendre leur or et à investir dans des bons du Trésor, faisant d'eux des créanciers de l'État. Ainsi, l’écart économique entre les États-Unis et l'Europe était significatif. Pendant la Grande Guerre, la dette publique a explosé, atteignant une multiplication par 30 en Allemagne, par 25 aux États-Unis et par 6 en France. Les États-Unis étaient alors devenus le principal créancier de l'Europe, leur prêtant des sommes considérables. Au cours des premières années de guerre, l'Entente, composée de la France, du Royaume-Uni et de l'Empire russe, avait emprunté massivement aux États-Unis, tandis que les banques américaines prêtaient seulement des montants minimes aux puissances centrales. Cependant, après l'entrée en guerre des États-Unis en avril 1917, l'aide financière américaine a joué un rôle décisif dans la victoire des Alliés. Entre avril 1917 et juin 1920, les puissances de l'Entente ont obtenu des prêts totalisant plus de dix milliards de dollars, permettant le maintien et même l'augmentation de leurs achats en produits alimentaires, matières premières et matériel de guerre. L'influence économique des États-Unis dans les affaires mondiales était ainsi solidifiée, et leur rôle de créancier majeur les plaçait au centre de la scène économique mondiale de l'entre-deux-guerres.
- Le remboursement demandé par les Etats-Unis
Par conséquent après la Première guerre mondiale, l'Europe est affaiblie par d'énormes pertes humaines et matérielles, nécessitant une reconversion économique de la guerre à la paix. La reconstruction de l'économie, passant d'une économie de guerre à une économie de paix, est compliquée par le chômage et les revendications des classes populaires. Certains pays, notamment l'Allemagne, subissent des destructions importantes. En effet, la destruction de l'appareil productif crée des déséquilibres importants, notamment pour l'Empire allemand asphyxié par le blocus naval. Les États-Unis, devenus le principal créancier mondial, interviennent pour réduire les réparations allemandes via les plans Dawes et Young. En effet, face à cette situation, les États-Unis ont adopté une politique de remboursement rigoureuse envers les nations alliées qui les avaient empruntées pendant la guerre. Cette politique, souvent incarnée par le plan Dawes en 1924, visait à récupérer les sommes importantes prêtées pendant le conflit. Les rapports de force entre les grandes puissances, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, influencent les négociations. De ce fait, la France se montre intransigeante envers l'Allemagne pour les réparations en raison du refus américain de réduire les dettes britanniques et françaises. Le Traité de Versailles impose d'importantes réparations à l'Allemagne, conduisant à des difficultés économiques durables, symbolisées par l'hyperinflation de 1923-24 qui devient un traumatisme économique, accentué par des difficultés d'approvisionnement et des réquisitions de produits par l'armée française. Les plans Dawes et Young sont mis en place pour réduire les réparations, soulignant les tensions économiques entre les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. La situation internationale dans les années 1920 est caractérisée par des équilibres précaires, marqués par la restructuration des rapports de force entre les grandes puissances.
- Les US décident de ne pas jouer le rôle de régulateur comme c’était le cas de la G-B
En outre, à la fin de la Première Guerre mondiale, les États-Unis ont délibérément choisi de ne pas assumer le rôle de régulateur économique mondial, adoptant une position marquée par le retrait de l'ingérence directe dans les affaires économiques internationales, contrairement à ce qu’avait pu faire auparavant la Grande-Bretagne. Cette décision stratégique reflétait une approche isolationniste et une priorité accordée au développement économique interne. Contrairement à la Grande-Bretagne, qui avait joué un rôle central dans la régulation économique mondiale par le biais du système de l'étalon-or et du financement des échanges internationaux, les États-Unis ont opté pour une approche pragmatique axée sur la croissance nationale. Ainsi, à la suite de la Première Guerre mondiale, l'économie américaine a connu une croissance significative, devenant le principal moteur de la reprise mondiale. La production industrielle a prospéré, les investissements étrangers ont afflué, créant une période de prospérité relative aux États-Unis. Pendant ce temps, la Grande-Bretagne, encore affaiblie par les coûts de la guerre, a continué à jouer un rôle prépondérant dans la régulation économique internationale, mais sans atteindre le niveau de dominance économique des États-Unis. La décision américaine de ne pas s'impliquer directement dans la régulation économique mondiale s'est également manifestée dans leur retrait partiel de la Société des Nations, l'organisme international créé pour maintenir la paix et la coopération après la guerre. Les États-Unis ont choisi de rester en grande partie en marge de cet engagement international, privilégiant la protection de leurs propres intérêts nationaux plutôt que de prendre la tête d'une régulation mondiale.
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