Exposé, le procès de Tokyo
Compte rendu : Exposé, le procès de Tokyo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar llaauurree • 3 Avril 2023 • Compte rendu • 1 164 Mots (5 Pages) • 372 Vues
Le procès de Tokyo :
Introduction :
Le tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient ou plus communément appelé le procès de Tokyo fut institué conformément à la proclamation de Potsdam du 26 juillet 1945, le 19 janvier 1946 a l’initiative du général Mac Arthur. Il a pour but de juger les crimes contre la paix, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis par les dirigeants japonais entre le 1er janvier 1928 et le 1er septembre 1945. En effet, l’acte d’accusation de ce procès englobe une période bien plus vaste que celle de la Seconde Guerre mondiale, car c’est à cette période que les alliés considèrent le début du « complot japonais » c’est-à-dire leurs volontés de dominer le monde.
La composition du tribunal :
Avant le commencement du procès, une charte calquée sur les fondements de celle de Nuremberg est établie, et ce pour organiser, structurer le procès qui durera plus de deux ans.
Ce tribunal n'était pas au sens propre du terme un tribunal de droit international, mais plus tôt multinational c’est-à-dire qu’il ne reflète pas une décision des Nations Unies, mais une décision des pays vainqueurs.
Il est constitué de onze juges représentant les onze puissances alliées dans la guerre du pacifique (USA, Union soviétique, Chines, RU, Pays bas, Australie, Canada, FR, Philippines, Inde et Nouvelle-Zélande).
On peut par conséquent le considèré plus comme un tribunal des vainqueurs contre les vaincus, que comme un tribunal équitable et totalement indépendant politiquement.
Les limites du procès :
28 personnes seront jugées durant ce procès. Ce sont surtout les ministres et les généraux de haut rang qui sont poursuivis dont le premier ministre : le général Tojo.
Plusieurs personnes ne comparurent pas devant le tribunal, en raison de leurs appuis ou des informations qu'ils détenaient. (Dans ce contexte, les condamnés font figure de boucs émissaires.)
Cependant, le verdict ne retient que 7 condamnations à mort dont Tojo, les autres n’écopant que de peines de prison à perpétuité. Ils seront même libérés au milieu des années 50. De plus, l’empereur Hiro Hito pourtant souverain suprême du pays n’est pas poursuivi et reste même au pouvoir. Cette décision peut sembler étonnante étant donné qu’il fut le général dirigeant la guerre du Pacifique de 1941 à 1944, mais surtout le premier ministre pendant l’attaque de Pearl Harbour.
La raison : après la guerre un nouvel ennemi apparait : le communiste. Les américains, qui dirigent largement le tribunal de Tokyo, voient dans la classe dirigeante impérial un fort soutien pour lutter contre la menace communiste. C’est pourquoi les crimes de nombreux anciens dirigeants ont été oubliés et d’autre vont écourter seulement d’une petite peine de prison.
De plus, on peut également mettre en évidence certaines divergences d’opinions. On peut citer par exemple, l’opposition entre le juge philippin, qui trouvait que le procès n’avait pas été assez dur envers les japonais, et le juge indien, qui déclara tous les accusés non-coupables. Selon ce dernier, le “complot” que l’on juge à Tokyo est loin d’avoir été prouvé́, et la guerre d’agression, menée par le Japon, n’apparait pas en tant que “crime de guerre” dans le droit international.
Le principal objectif de ce procès était d’apaiser les tensions en jugeant tous les responsables d’atrocités. Cependant la gestion qui a été faite est source de conflits encore aujourd’hui. En effet, le fait que certaines personnes ne furent pas poursuivies (comme l'Empereur et les membres de l'Unité 731) et que certains cas furent totalement occultes (comme les femmes de réconfort) fit que les Japonais sentirent que ces tribunaux ne cherchaient que des boucs émissaires.
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