Affaire Dreyfus de 1894 à 1906

Affaire Alfred Dreyfus de 1894 à 1906

 1Contexte Historique

En 1894, les relations entre la France et l’Allemagne sont tendues en raison de l'Alsace-Lorraine qui a été annexée par l'Allemagne en 1871. La France prépare la revanche.  Il y a de nombreux secrets militaires autour de la mise au point de nouveaux matériels militaires, les affaires d'espionnage se succèdent.

De plus dans la société du 19eme siècle l’antisémitisme est très présent et il n'épargne pas l'armée, où les officiers d'origine juive sont regardés avec suspicion.

2Comment l’affaire Dreyfus commence-t-elle ? 1894

L’affaire commence en septembre 1894.  Mme Bastian, une femme de ménage, espionne française employée à l’ambassade d’Allemagne en France, trouve dans une corbeille à papiers une lettre déchirée en plusieurs morceaux. C’est le fameux « bordereau » sur lequel se trouve la liste des documents qu’un officier français se propose de vendre à l’Allemagne. Il y aurait donc un traitre parmi les militaires français. Une enquête est alors ouverte par le service de renseignements français dirigée par le colonel Henri.

3Pourquoi accuse-t-on Alfred Dreyfus ?

Un homme est très vite soupçonné. C’est le commandant Alfred Dreyfus. Plusieurs éléments font de lui le coupable idéal :

Tout d’abord son grade lui permet d’avoir accès à des documents importants                                            Il est germanophone ce qui lui permet de communiquer avec l’ennemi.                                                    De plus il est juif.

4Alfred Dreyfus condamné (1894)

Dreyfus est convoqué le 15 octobre et immédiatement incarcéré après une analyse graphologique bâclée. Il clame son innocence. Une partie de la presse antisémite s’empare de l’affaire, la culpabilité de Dreyfus ne fait aucun doute pour personne.

Il est jugé et condamné à partir de preuves secrètes pour trahison. Il est dégradé et chassé de l'armée puis déporter à perpétuité sur l'île du Diable, en Guyane.

5Un autre coupable : Esterházy (1896/1898)

A part sa famille et son avocat peu de personne remettent en cause ce jugement. Mais en 1896 le lieutenant-colonel George Picquard intercepte une nouvelle lettre à l’ambassade d’Allemagne. Il mène une enquête et découvre que le véritable traitre est le commandant Ferdinand Esterházy. Mais l'État-major français refuse de revoir le jugement et tente d'étouffer l'affaire. La famille Dreyfus porte alors plainte contre le commandant Esterházy qui est acquitté en 1898. Picquart est chassé de l'armée et emprisonné. 

6Le 13 janvier 1898 « J’accuse » de Zola

Mais les milieux intellectuels, menés par Émile Zola s'indignent de l’acquittement d’Esthérazy. L’écrivain publie dans le journal l'Aurore une lettre ouverte au Président de la République, titrée « J'accuse… ! ». Il démonte tout le mécanisme de l’affaire.

Malgré les preuves il est condamné pour cet article à 1 an de prison et 3000 francs d’amende, Zola s’exile au Royaume Uni.

Le colonel Henry avoue avoir fait un faux en écritures et se suicide.

7La presse et l’opinion publique

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