Fiche de lecture Aristophane, l'Assemblée des Femmes

FICHE DE LECTURE

ARISTOPHANE,  L’ASSAMBLÉE DES FEMMES

Aristophane, le comédien athénien, était considéré comme une figure emblématique de la comédie dans l'Antiquité. Il a écrit quarante-quatre comédies, dont onze nous sont parvenues, parmi lesquelles L'assamblée des femmes.

Son succès, outre son ton particulier et son message toujours d'actualité, est peut-être dû à son humour extraordinaire. Mais cette comédie, écrite avec un sens de l'humour ironique, ne traite pas seulement de la lutte entre les hommes et les femmes, alors que la guerre effrénée érode l'édifice même de la démocratie qui était censée être un havre de paix.

L'assamblée des femmes a été joué pour la première fois en 392 avant Jésus-Christ. C'est la deuxième pièce féministe de l'écrivain grec. L'idée de base de la pièce est la suivante : <<Je dis que nous devons rendre le gouvernement aux femmes.>> et <<En fait, laissons-les prendre le contrôle de notre maison et de nos dépenses.>>

 Les femmes athéniennes, déguisées en hommes, se rendent à l'assemblée du peuple pour voter sur qui devrait être au pouvoir. Elles ne veulent pas plus de droits pour elles-mêmes, leur but est de sauver la démocratie, car après la capitulation de la guerre du Péloponnèse, la démocratie athénienne est affaiblie et en crise.

Les femmes sont exclues de la vie politique : elles n'ont pas le droit de vote et ne peuvent pas être élues. En effet, pour devenir citoyenne, plusieurs conditions doivent être remplies :

Genre: male

Statut : libre

Naissance : marié à un père citoyen et à une mère athénienne

Âge : 20 ans

Conditions administratives : inscription à l'état civil 18 ans et deux ans d'éphébie (service militaire)

Le programme des femmes est d'avoir des biens communs.  Praxagora, l'un des personnages principaux a dit que tous ceux qui possèdent quelque chose devraient se le voir retirer. Personne ne doit être riche ou pauvre, tout le monde doit être égal. Tous les biens devraient être placés sous l'égide d'un gouvernement central.

Dans la pièce, une femme reproche aux hommes de prendre des décisions incohérentes et absurdes et d'être incapables de tenir une réunion sans être sous l'emprise de l'alcool. L'ecclesia est en effet une foule nombreuse, bruyante et indisciplinée. Les citoyens n'ont pas toujours les compétences nécessaires pour prendre les bonnes décisions.

Il faut cependant noter qu'Aristophane n'est ni féministe, ni communiste.

Les seules armes d'Aristophane sont la moquerie et la satire. C'est un écrivain qui dénonce les excès de la démocratie athénienne. Il fantasme sur l'élection de femmes à la tête de l'État, mais se moque constamment d'elles. Il pense que les femmes seules sont à la fois assez folles et assez sages pour refaire un monde brisé.

Dans cette pièce, Aristophane tente de montrer au public que le théâtre est un terrain de jeu, où le public devrait voir que sur la scène tous les rêves peuvent être réalisés, que tout peut être critiqué, qu'il y a un dialogue libre entre les artistes et les citoyens.

Aristophane complète sa pièce par des références empruntées à l'actualité politique contemporaine.

L'Assemblée des femmes est une joyeuse utopie fondée sur l'inversion des rôles et la réconciliation des sexes.

En fait, on ne connaît pas le véritable objectif d'Aristophane pour cette pièce. Il peut soit se moquer des femmes dans cette œuvre, soit en faire l'éloge.

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