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Les principales causes de la détérioration du patrimoine et les finalités de sa protection

Cours : Les principales causes de la détérioration du patrimoine et les finalités de sa protection. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Mai 2024  •  Cours  •  1 992 Mots (8 Pages)  •  97 Vues

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La notion de patrimoine s'est élargie ces trente dernières années jusqu'à

aujourd'hui ce qui permet de le désigner comme l'identité d'un lieu, d'un site, d'un peuple ou encore de tout ce qui peut évoquer le passé. En effet, le patrimoine est l'ensemble des biens hérités du père et conservés pour être transmis aux descendants.

En définition, il désigne l'héritage commun d'une nation et de l'humanité. Le therme de « patrimoine » fait son apparition à partir du XVIIIe siècle. Il évoque principalement les vestiges mais également les lieux de mémoires, les paysages, les ouvrages d'arts, la gastronomie... Il est donc aussi bien matériel qu'immatériel.

Alors, le patrimoine peut être institutionnalisé et sacralisé dans le cadre d'un « devoir de conservation » ou, autrement dit, d'un « devoir de mémoire ». Nous en venons alors au sujet de la protection du patrimoine, qui est un enjeux crucial car il permet de non seulement préserver notre histoire mais aussi notre identité. Cependant, de nombreuses causes contribuent à sa détérioration. Ces causes peuvent être dites naturelles (climat, séisme..) ou sinon à l'origine de l'Homme (guerre, vandalisme...).

Cela nous pousse à nous poser la question suivante: Quelles sont les principales causes de la détérioration du patrimoine et qu'elles sont les finalités de sa protection ?

Pour pouvoir répondre à cette problématique, nous allons, dans un premier temps, étudier les usages sociaux et politiques du patrimoine et dans un second temps, nous verrons la préservation, la valorisation ainsi que la restauration du patrimoine.

Pour pouvoir illustrer concrètement nos propos, nous allons d'abord nous

appuyer sur le château de Versailles et ensuite sur les frises du Parthénon. Pour commencer, le château de Versailles se définit principalement par son historicité et son identité. Reprenons sa chronologie depuis le début: le château de Versailles a été créé principalement en 1623 pour accueillir le roi lorsqu'il voulait pratiquer la chasse, c'est pour cela que Louis XIII y avait fait bâtir un pavillon de chasse. Par la suite, le château à été agrandit de 1631 à 1634 pour pouvoir être orné de jardins à la française et d'aménagements pour la promenade royale. En 1664 se déroula alors les premières grandes fêtes, 1682 Louis XIV s'installa alors à Versailles et il y installa également sa cours. Lors de la révolution française, il quitte le royaume ce qui débouchera sur la mise en vente du château mais en 1806, des travaux de restauration sont entamés par napoléon ler. 31 ans après, Louis-Philippe transforme le château en un Musée international de l'histoire de France, c'est le début de la muséification. Cependant, le château va être récupéré par l'armée prussienne lors de la guerre franco-prussienne en 1870, l'année qui suit, lors de la Commune de Paris, le gouvernement siège à Versailles. Dans les 28 années qui suivent, le château va accueillir les parlementaires en Congrès et va être le lieu de la signature du traité de Versailles qui se déroulera dans la Galerie des Glaces. Par la suite, en 1952, une souscription nationale est effectué pour pouvoir sauver le château, 10 ans plus tard un retour des objets est effectué à Versailles, objets conservés dans les collections publiques nationales. De 1975 à 1980, la chambre du roi et de la reine est alors restauré et en 1979, le château de Versailles est inscrit au patrimoine mondiale de l'Unesco ce qui permettra en 1995 la création de l'établissement public du musée et du domaine national de Versailles.

Nous voyons ici, explicitement, la muséification du château ce qui lui permettra d'être à la rencontre d'usages politiques, économiques et scientifiques. Le château de Versailles est alors pensé comme une valeur sure permettant la mise en scène du lieu.

Par la suite il sera de plus en plus montré au monde et pensé en fonction des visiteurs qui le voient comme un espace culturel et artistique sans forcément prendre en compte son coté historique. La muséification d'un lieu de patrimoine va faire muter sa valeur patrimoniale ce qui provoque des conflits d'usage autour de celui-ci.

Faisons un léger bilan de cette première idée. Les usages sociaux de Versailles et de son patrimoine représente alors un développement du tourisme culturel mais également les expositions d'arts contemporains et le mécénat privé pour la restauration ou l'entretien du patrimoine. Ses usages politiques représentent la nationalisation de Versailles avec le musée et la réunion des parlementaires en congrès. Enfin, ses usages géopolitiques désignent un lieu de réception des ambassadeurs et chefs d'État étrangers, mais il est également symbole de la victoire prussienne en 1871 et la signature du traité de paix en 1919.

Appuyons nous à présent sur un conflit de patrimoine, celui des frises du Parthénon depuis le XIXe siècle. Tout d'abord, les frises du Parthénon sont le fruit d'un conflit entre la Grèce et la Grande-Bretagne. À ce jour, les frises sont exposées au British Muséum, cependant elle est la conséquence du pillage des œuvres d'art par les grandes puissances coloniales du XIXe siècle. Avec le temps, le contexte a évolué, la Grèce est alors devenu un état souverain étant membre d'une puissante organisation régionale: l'Union Européenne. C'est dès cela que la Grèce a demandé le retour de son patrimoine pour des raisons culturelles, juridiques, patriotiques et sociales.

Cependant, du coté de la Grande Bretagne, ce fut un refus instantané, Londres refuse la restitution du patrimoine au nom des idéaux universalistes de l'art et du patrimoine.

Comme nous l'avons fait pour Versailles, reprenons la chronologie des frises du Parthénon: en 1801, un acte official ottoman (firman) autorise donc les fouilles britanniques sur l'Acropole d'Athènes qui est en parti en ruine. Ceci débouchera, un an plus tard, sur le transport des marbres de l'Acropole à Londres par l'ambassadeur britannique, Lord Elgin. Les marbres lui sont alors acheté par le Royaume-Uni pour le British Muséum en 1816. 18 ans plus tard, en 1834, le roi de Grèce Othon, qui profite de l'indépendance récente de son Etat, demande à racheter les marbres. Il cherchera le retour de son patrimoine jusqu'en 1981 où Melina Mercouri continuera à

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