Les nouveaux espaces de conquête
Cours : Les nouveaux espaces de conquête. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chloe_brbg4 • 16 Octobre 2023 • Cours • 2 067 Mots (9 Pages) • 180 Vues
Thème 1 :
Les nouveaux espaces de conquête
Chapitre introductif : Espaces et océans quelles spécificités ?
Depuis l’Antiquité les océans et l’espace ont toujours fasciné les hommes. On les retrouve dans la littérature, le cinéma, l’art, les BD etc… toujours traités de manière différente.
Les océans :
- Vase Ulysse et les Sirènes de l’Odyssée (= culture commune du monde occidentale) : dans la mythologie, il y a l’univers marin. Dans les représentations, l’océan est un espace hostile qui fascine et fait peur.
- L’Atlantide : cité engloutie par les eaux dont Platon parle dans son livre Critias.
Au Moyen-âge et la renaissance (15eme et 16eme siècle) il y a encore des espaces que l’on ne connait pas
- 19eme siècle : 20 mille lieues sous les mers, Jules Verne : a fait ancré dans la mémoire collective le mystère de la mer avec des monstres et créatures marines
- Dans le cinéma : l’océan est toujours hostile (ex : The Abysse – James Cameron)
L’espace :
L’espace est un monde inconnu et dans la littérature et le cinéma c’est aussi un milieu très hostile (invasion extra-terrestre)
- Cinéma :
- Georges Méliès, 1902 : Le voyage dans la Lune
- E.T, l’extra-terrestre
- Séries :
- Star Trek : vaisseau spatiale terrien qui part à la conquête de l’espace
- Littérature :
- La guerre des mondes H.G. Wells
Les limites technologiques expliquent pourquoi la connaissance de ces espaces a été progressive. On a exploré seulement 5 % des profondeurs et on ignore 96% de l’univers.
Pour exploiter ces milieux, il faut ainsi des technologies très complexes. Depuis quelques années, la mer et le ciel représentent des enjeux pour les Etats et sont au cœur des rivalités entre puissances (la guerre se matérialise aussi dans l’espace)
- Une connaissance et une maitrise en constante évolution
- Les mers et océans
L’océan mondial représente 70,8% du globe, c’est pour cela que la Terre est surnommée « la planète bleue ». Il représente 2,5 fois plus que la surface des continents.
L’océan reste un endroit inconnu et contraignant. La bathymétrie (science de la mesure des profondeurs et du relief de l’océan) demeure mal connue : les campagnes de cartographie par sonars multifaisceaux sont longues et couteuses. La première cartographie complète et à haute résolution des fonds marins est annoncée pour 2030.
Le philosophe Hegel dans son ouvrage « La raison dans l’Histoire » souligne qu’il n’existe pas de distinctions plus marquées qu’entre la terre et les mers.
Dans l’absolue les océans constituent l’autre partie du monde (ce n’est pas le milieu d’habitats des Hommes). Par définition c’est un espace sans frontières physiques (puisque c’est un espace fluide), sans Etats, anarchique.
Il faut nuancer cette vision : même si les Hommes n’habitent pas les océans ils en font usage (exploiter, transporter et combattre) au bénéfice d’Etats et de sociétés, qui sont par exemple devenu des empires maritimes = thalassocratie. (Athènes, Royaume-Uni, Venise au Moyen-Age, les Espagnols et les Portugais…)
Ces Etats ont pu construire une puissance maritime grâce à des nouvelles technologies (bateaux : Colomb et la caravelle, boussoles, etc )
Au fil des siècles les instruments de navigation et les moyens de transports se sont modernisés, surtout à la période des Grandes Découvertes (16ème siècle) où on commence à cartographier de façon plus précise la surface des mers.
L’exploration peut être scientifique, mais est aussi la marque du prestige et de la domination du monde. Les océans vont être intégrés aux enjeux économiques et politiques. A partir du 17eme, les océans commencent à connecter et être connectés entre eux (commerce etc…). Il y a des possibilités de territorialisation donc d’appropriation. Ils vont devenir des terres comme les autres avec les mêmes enjeux (eco, pol, géostratégique, militaire). La maitrise de la mer crée des hiérarchies.
En outre, le droit c’est peu à peu imposé sur une partie des océans. En 1982, la conférence de Montego Bay pose certaines frontières et lois. La mer n’est plus libre.
[pic 1]
Les profondeurs des océans restent très peu explorées aujourd’hui, la biodiversité est ainsi fort mal connues : 90 % des espèces marines resteraient à découvrir. La faune s’est adaptée aux contraintes de ce milieu. Les océans sont très éloignés dans notre connaissance même s’ils paraissent proches, surtout les abysses (3 000 à 6 000 mètres de profondeur). Seulement 5 pays dont la France ont les moyens d’observer les abysses. Il y a plusieurs contraintes physiques :
- La pression est 200 à 1000 fois supérieure que la pression terrestre
- L’obscurité parfois totale (à 150 mètres de profondeur océanique, 99% de la lumière solaire est absorbée)
- Les abysses constituent aussi des zones géologiquement actives (poches de gaz, volcanisme, geysers, séismes…)
Le potentiel de minerai intéresse de plus en plus les Etats.
L’exploration des mers s’est fait très progressivement. Dès le 19eme siècle (années 1870), la Navy a lancé une première expédition avec le HMS challenger et on a commencé à cartographier les fonds marins. Il y a toujours des Etats derrière les expéditions.
Jacques Piccard, un suisse, fabrique le bathyscaffe nommé « Trieste » avec l’américain Don Walsh en 1960.
En 2012, James Cameron finance une expédition pour explorer le Titanic pour son film.
Le Notile est également très connu car il est adapté aux grands fonds.
L’objectif est de continuer les explorations mais certains veulent protéger les mers tandis que d’autres veulent les exploiter notamment pour les minerais.
- L’espace
La conquête de l’espace est plus récente et là aussi l’exploration dépend de la technologie. Dès l’Antiquité, on commence à l’observer en posant des théories. C’est l’astronomie (observation à l’œil nu du ciel). Le ciel interroge.
L’observation s’améliore avec les lunettes de Galilée en 1509. Aujourd’hui grâce au progrès, on a des méga télescopes. (ex du Chili) Certains sont sur Terre et d’autres envoyés dans l’espace (ex : James-Webb)
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