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La décolonisation

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Par   •  15 Janvier 2024  •  Fiche de lecture  •  6 695 Mots (27 Pages)  •  142 Vues

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MODULE N°5 : DE LA DECOLONISATION A L’EMRGENCE DES TIERS MONDES

CHAPITRE 1: LA DECOLONISATION

CHAPITRE 1: LA DÉCOLONISATION

La vague de la décolonisation emporte en 2 décennies les empires coloniaux. La majeure partie des territoires colonisés accède en effet à l’indépendance entre 1945 et les années 70.  Ces nveaux Etats accusent un retard de développement sur les pays industrialisés; ils aspirent à jouer un rôle sur la scène mondiale et dénoncent la sujétion dt elles sont, à leurs yeux victimes, ds les relations internationales. D’où le nom de Tiers Monde inventé par l’économiste et démographe Alfred Sauvy ds un article de L’Observateur paru le 14 août 1952, en référence au Tiers Etat de la révolution française : « Car enfin ce Tiers Monde ignoré, exploité, méprisé comme le Tiers Etat, veut, lui aussi, être quelque chose ». Rêvant de renouveler les rapports Nord-Sud et de dépasser l’antagonisme de la guerre froide, certaines fondent même le mvt des non-alignés. Mais ces rêves d’autonomie et d’unité font long feu: le Tiers Monde se disloque à partir des 80’.

I - Aux origines de la décolonisation

        A - La naissance du nationalisme ds les colonies

                1) L’impact de la Grande Guerre ...

Aors que les opinons publiques europ prennent plus nettement conscience du potentiel de leurs colonies à l’occasion de la Première Guerre mondiale, les élites colonisées, quant à elle, réalisent désormais leur position de dominés. 3 attitudes coexistent:

  • certains mettent en avt les principes au nom desquels les démocraties ont combattu et revendiquent une + large autonomie, au nom de ces principes même;
  • d’autres, influencés par le marxisme, s’engagent ds le combat révolutionnaire;
  • d’autres enfin s’appuient sur les valeurs culturelles et religieuses des sociétés traditionnelles pr dvper des mvts nationalistes.

                        a) Desserrement de l’emprise politique des métropoles sur                                 leurs colonies                

*La GB et son empire:

Dominions britanniques: ds colonies de peuplement blanc, la guerre dvp les sentiments nationaux, parallèlement aux sentiments impériaux. Cf phrase du Premier ministre australien Bill Hugues: la guerre , disait-il, l’avait rendu «intensément brit et absolument australien». Participation des dirigeants des Dominions au Cabinet de guerre impérial ps à la conf de la Paix où certains, comme Bill Hugues à la tête de la Commission des Réparations jouent un rôle important, leur entrée à la SDN montrent que les Dominions sont devenus des acteurs à part entière du jeu diplomatique.

Le 1er obj des dirigeants des Dominions est d’obtenir une véritable liberté de manoeuvre diplomatique par rapport à la GB. Ainsi, au Canada, que la guerre a fait passer ds l’orbite des USA, le gvt de MacKenzie King signe de sa propre autorité en 23 un traité avec les USA régissant les drts de pêche au flétan ds les eaux côtières: c’est le 1er Dominion à signer un traité de façon indépendante. En 25, la GB anticipe les revendications des Dominions en prenant soin d’exempter l’ens des Dominions, ainsi que l’Inde, des garanties accordées à la Fce et à la Belgique par le traité de Locarno. L’objectif des Dominions est bien de se préserver de tte implication automatique ds les conflits européens.

Ces évolutions centrifuges rendent nécessaires une évolution des structures impériales. En 25, les relations entre la GB et les Dominions deviennent du ressort d’un Dominion Office, indép du Colonial Office. La conf impériale de 1926, sous l’inspiration de Lord Balfour, lord-président du Conseil,  trouve une formule appelée à un avenir durable en désignant les Dominions comme «communautés autonomes au sein de l’Empire brit, ..., unies par une commune allégeance envers la Couronne et librement associées ds le Commonwealth brit des nations». La conf reconnaît par ailleurs que les Dominions sont «égaux en statut et chacun apte à être internationalement reconnu». La déf Balfour, ne concernant que les Dominions, établit dc une distinction claire entre ceux-ci et les colonies. Le processus engagé en 26 trouve son achèvement en 31 par l’adoption par le Parlement brit du Statut de Westminster qui accorde aux Parlements des Dominions une indép législative totale et restreint le cadre d’application des lois adoptées par Westminster   au seul territoire brit; en outre, le terme de colonie cesse d’être employé pr qualifier les Dominions. La notion de Commonwealth devient rapidement un concept opératoire avec la ccl des accords d’Ottawa en 32 qui renforce la préférence impériale. En sept 39, les diff composantes du Commonwealth suivent la GB ds la déclaration de guerre à l’All (Australie et Nvelle-Zélande dès le 3 sept, Afr du Sud le 6 et Canada le 10).

L’Inde: les réformes pol st bien réelles mais timides. Malgré l’ampleur de la participation indienne à la WWI (1,5 millions d’hommes), les promesses faites en 17 ne débouchent que sur l’adoption d’un Government of India Act en 19 assez timide: il renforce l’autonomie des provinces et, ds les gvts provinciaux, possibilité d’avoir des ministres indiens responsables dvt les assemblées régionales en matière de santé, d’éducation ou de dvpt agri. Cpdt, les ptf imp comme les finances, la justice ou la police demeurent entre les mains de ministres brit.

  • Les Indes néerlandaises: en 1917, les Pays-Bas crée ds les Indes néerlandaises un Conseil du Peuple. Si, à l’origine, la majorité des membres était nommé par le gouverneur général,  à partir de  1927, les2/3 des membres sont élus dt la moitié st des Indonésiens et ses pvrs sont élargis (impôts, tarif douanier...). Il s’agit bien d’un organe semi-législatif.

  • Les colonies françaises: avec bcp + de lenteur, la France s’engage ds cette voie mais aucun projet n’aboutira réellement avt la guerre. En nov 36, les accords Viénot (sous-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères) reconnaissent l’indép du Liban et de la Syrie ds un délai de 3 ans, mais en 39, ils ne st tjrs pas ratifiés. En décembre 36, le projet de loi Blum-Viollette (sur les propositions de l’ancien gouverneur de l’Algérie Maurice Viollette) accorde la citoyenneté française à 25.000 musulmans algériens. Le projet prévoit de leur donner la citoyenneté française (et dc le droit de vote) tt en leur permettant de garder leur statut personnel lié à leutr religion (ds le domaine notamment du droit coranique). Mais l’opposition véhémente des colons algériens fait échouer le projet. Et en janvier 37, le gvt dissout l’Etoile nord-africaine, association de travailleurs émigrés réclamant l’indépendance de l’Algérie, créée en France par Messali Hadj en 26. Il n’y a donc, pr les colonies françaises, aucune réforme d’envergure avt la guerre.

                        b) La naissance des premiers mvts nationalistes

Certains mvts, comme le Parti du Congrès en Inde, st nés dès la fin du XIXè. D’autres peu avt la WWI, comme les Jeunes Tunisiens, inspirés par le mvt Jeune Turc, en 1905, ou le Sarikat Islam en 1911 ds les Indes néerlandaises. La guerre accélère cette prise de conscience nationaliste.

Plusieurs raisons expliquent le durcissement des mvts nationalistes ds l’entre-deux-guerres:

  • D’abord les promesses de la guerre non tenues suscitent déception et colère. La France a ainsi promis aux élites indochinoises une association à la gestion de l’Indochine et, en Algérie, un accès + facile à la citoyenneté française. La GB promet l’autonomie interne à l’Inde. Ces promesses st oubliés ou jugées trop timides de leur contenu au lendemain du conflit.
  • Les difficultés éco liées à la crise de 29 attisent les revendications nationalistes. En Indochine, les prix du caoutchouc et du riz fléchissent, le chômage se dvp ds les villes comme ds les plantations. Le parti communiste exploite ce malaise: il organise des grèves et soulève le monde paysan (création de soviets et partage des terres tentés ds le Nord-Annam en 1930).
  • L’Internationale communiste devient le porte-parole de l’anticolonialisme. Pr Lénine, l’impérialisme est «le stade suprême du capitalisme». Les peuples métropolitains doivent s’associer aux peuples colonisés ds une même stratégie révolutionnaire. Le Komintern apporte donc une soutien inconditionnel aux mvts nationalistes, surtt en Asie et ds les colonies françaises. Ds les 20’, il suscite la création de partis communistes en Indonésie, en Indochine, en Malaisie, aux Philippines. Le PCF soutient les mvts nationalistes au Maghreb (de 24 à 26, il se mobilise contre la guerre du Rif en soutenant le chef du soulèvement, Abd el-Krim, par des manifestations et des grèves). Néanmoins, après 1935, cette propagande anti-coloniale est mise en sourdine. En effet, la nvelle stratégie du Kominform donne la priorité à la lutte contre le fascisme. Pr renforcer la coalition anti-facsite et se rapprocher des partis du centre, les partis communsites st donc priés d’atténuer leurs discours anti-colonialistes.
  • Ces mvts trouvent un écho en métropole parmi les intellectuels qui condamnent les abus du colonialisme. Les condamnations morales et humanitaires se font de plus en plus virulentes. Ds Voyage au Congo (1927) et Retour du Tchad (1928), André Gide dénonce ainsi le sort des indigènes d’Afrique centrale, et notamment, le travail forcé.
  • Les élites indigènes sont de plus en plus formées en Europe: étudiants indiens à Cambridge, africains à Normale Sup; ouvriers travaillant en métropole et dc en contact avec les partis communistes métropolitains comme Messali Hadj qui sera manoeuvre puis marchand forain et suit les cours de l’école des cadres du PCF), Hô Chi Minh syndicaliste formé aux idées socialistes en France puis à Moscou.

--> ce contexte explique que des partis nationalistes variés vient le jour: le Parti du Congrès dès 1885; le Destour en Tunisie (1920) parti libéral constitutionnel puis en 34 le Néo-Destour créé par Habib Bourguiba, laïque, moderne qui se donne pr obj l’indép de la Tunisie; aux Indes néerlandaises, le parti national indonésien fondé en 27 par Soekarno; le PC indonésien fondé dès 1920; en Indochine, le parti national vietnamien est créé en 27, il est ouvertement indépendiste puis ce flambeau est repris, à partir de 1930, par le PC indochinois d’Hô Chi Minh.

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