UTEI récit d'un survivant
Compte rendu : UTEI récit d'un survivant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lea Faddoul • 17 Août 2023 • Compte rendu • 528 Mots (3 Pages) • 170 Vues
LÉA FADDOUL GROUPE 6
UTEI est une histoire qui s’inaugure et se clôt par un chant, comme un cercle qui ramène à soi, vers l’affirmation de son identité et de son acceptation.
La pièce UTEI: Récit d’un survivant est une expérience théâtrale d’une durée d’environ une heure qui est raconté par Omer St-Onge, un homme de 61 ans venu de la communauté Inuit, raconte sa vie, sa culture et son expérience. Vers la fin des années 1800 jusqu'en 1996, plus de 150 000 enfants autochtones ont été retirés de leurs familles pour être instruits par des groupes religieux dans des pensionnats. Omer, survivant de ses pensionnats, ouvre son cœur sur scène et raconte son histoire au fil des années dans divers endroits du Québec, après des décennies d’oppression culturelle.
Après un chant culturel mélodieux, Omer sort de sa tente et raconte les aventures et les moments vécues auprès de sa communauté. Il ne faisait qu’un avec la nature, se laissant bercer par la voix de sa grand-mère sous le clair de lune et apprenant la chasse avec son père, qui lui légua ses raquettes. Il vivait en paix et tranquillité, il était heureux. Un jour, Omer et les autres enfants de sa communauté sont séparées de leurs familles pour les mettre dans des pensionnats. Les pensionnats, endroit faisait ressentir la tristesse, la mélancolie et la terreur, inflige Omer une souffrance atroce. Durant la nuit, les pas des gardes retentissent dans la lumière rouge, était le signe qu’un enfant allait souffrir. Un jour, Omer, ou plutôt 135, fut choisi. Après sa sortie du pensionnat, la souffrance d’Omer prend le dessus de lui et le pousse à commettre des actions immorales pour apaiser sa douleur insupportable, pour qu’un jour, après de nombreuses tentatives de suicides, Omer choisit le chemin de la guérison et choisi de pardonner sa mère, pardonner son père et surtout, pardonner 135. Le chant mélodieux revient de nouveaux à la fin de l’histoire de la part de la conjointe d’Omer.
Cette pièce de théâtre ne s’agissait pas d’un acte, mais de l’honnête expérience émanant du cœur mis à nu d’Omer, qui remplissait à lui seul l’espace scénique devenant ainsi une mise en abyme théâtrale. Le décor sur scène était très minimal: une tente, des raquettes, un lit de pensionnat, un cadeau de Noel, etc., qui rappelait l’origine de la tradition autochtone. Vêtu d’habits traditionnelles, Omer crée lui-même plusieurs effets spéciaux, comme le chant traditionnel et le bruit des pas des gardes, qui sont mariés à l’éclairage qui agit d’une façon complémentaire à ses sons. La simplicité de ses éléments permet à la voix d’Omer d’être mise en avant et de permettre au spectateur de percevoir l’environnement qu’il décrit et l’authenticité de l’histoire.
En tant que spectateur, cette pièce m’a permis de me mettre dans la peau d’Omer, de voir et ressentir son histoire qui en passant, m’a énormément touché. Pas un moment ne m’a ennuyé et l’art de raconter d’Omer m’a laissé la soif de savoir tout sur son histoire.
En tant que personne qui valorise fortement l’authenticité, UTEI fut pour moi une aventure bouleversante qui m’a appris à choisir le chemin de la guérison et à me pardonner moi-même.
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