Phèdre de Jean Racine
Commentaire de texte : Phèdre de Jean Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar comeral clash • 26 Janvier 2024 • Commentaire de texte • 1 376 Mots (6 Pages) • 115 Vues
Luccioni Baptiste
P°7
Session de français
Sujet 1: scène de la déclaration de Phèdre de sont amours a Hyppolite
Phèdre : Jean Racine
Phèdre est une pièce de théâtre de type tragédie, elle est écrite par Jean Racine en 1677 la pièce comporte V acte. Phèdre femme de Thésée punis par Vénus pour sa beauté et prises d'un amour fous pour Hyppolite sont beau fils. Dans cette scène, Phèdre laisse échapper sa passion incontrôlable. Dans un premier temps nous verrons que l'aveu de Phèdre qui est un moment de relâchement fera tout basculer tandis que dans un deuxième temps nous verrons comment Phèdre se fait passer pour une héroïne tragique et pour finir nous verrons en quoi le classicisme et le jansénisme ont eu une influence sur l'œuvre.
Cette scène nous montre que Phèdre se libère de ses chaînes après avoir appris la mort de son mari, c’est une véritable libération pour elle, a telle point qu’elle se dirige directement vers hyppolite afin de lui faire son aveux.“Ah ! Cruel, tu m'as trop entendue !” Phèdre confronte Hippolyte à l'amour qu'elle éprouve pour lui, en lui parlant directement à la deuxième personne du singulier “tu” « je t'en ai dit assez », «… je t'aime » ; « je m'abhorre encore plus que tu ne me détestes », Les vers 5 à 4 sont mis en relief par la césure qui se trouve au début du vers, “Ah! Cruel, tu m'as trop entendue ! ….. sa fureur. J'aime.” ici Phèdre souligne elle-même le fait qu’elle n’a pas réussi à contrôler son aveu, à la ligne 25 on a : « Cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire ? ici phèdre clos sont aveux sur le point “amours” mais continue sa longue tirade c’est le passage à la victimisation de l'héroïne tragique que représente phèdre.
Le monologue de Phèdre apparaît à un moment, soit comme un plaidoyer, soit comme une plainte et une accusation. En effet, Phèdre se désigne à la fois comme coupable d'un amour passionné et également victime de la volonté des dieux notamment à cause de Vénus. En premier, Phèdre avoue sa faute “J'aime” au vers numéro 8. La simplicité de l'aveu avec le terme “j’aime” accentue sa brutalité : Phèdre nous avoue sa faute en endossant pleinement sa culpabilité, on le sait grâce à son emploi du pronom personnel « je » . Mais, tout en reconnaissant sa culpabilité, Phèdre rejette la faute sur les dieux. Elle accuse les dieux de lui avoir imposé cet amour: “les dieux m’en sont témoins, ces dieux qui dans mon flanc ont allumé le feu fatal à tous mon sang” lignes 10 et 11; “ Ces dieux qui se sont fait une gloire cruelle / De séduire le cœur d'une faible mortelle” lignes 12 et 13
L'accusation paraît très très clairement dans l'emploi du terme "c'est" de: “ces dieux”. Phèdre n'est que l'objet infortuné de leurs “ vengeances”. Phèdre ne fait donc que subir l'influence des dieux. Puis Phèdre souligne les efforts qu’elle a fait pour lutter contre cette passion imposer par les dieux: “ C'est peu de t'avoir fui, cruel, je t'ai chassé” “J'ai voulu te paraître odieuse, inhumaine”, “Pour mieux te résister, j'ai recherché ta haine”. Ces efforts ont été complètement balayés par cette passion de droit divin, l'œuvre montre aussi qu’on ne peut point échapper à son destin. La scène est également une scène qui chamboulent complètement les rapports qu'entretenaient les personnages. Hippolyte devient une sorte de juge auquel elle implore la sentence: “ punis-moi d'un odieux amour” “ Voilà mon cœur c'est là que ta main doit frapper”,”Frappe”.
La longue tirade de Phèdre met très en avant sa grande solitude.. En effet, Phèdre parles sur un grand nombre vers sans qu'Hippolyte ne lui coupe la parole. Ou l'absence de réponse d'Hippolyte-verbale et physique puisqu'il ne la tue pas. Le fait qu’il n’y ait aucune réponse d'hyppolite fait grandement ressortir l’isolement de phèdre Ce mutisme fait ressortir l'isolement de Phèdre ainsi que l'horreur de son aveu.Au passage, cette longue tirade n’a pas que pour but de faire un aveux mais aussi de soulager sont coeur prisonnier du silence depuis longtemps Elle use de la troisième personne du singulier pour parler d'elle, Phèdre essaye de se distinguer d'elle-même: “connais donc Phèdre et toute sa fureur”Elle prend sa propre défense, “Ces dieux qui se sont fait une gloire cruelle” “De séduire le cœur d'une faible mortelle”, et elle se juge: « La veuve de Thésée ose aimer Hippolyte !”. Elle ne se considère plus comme une humaine, on le voit avec l'hyperbole “ Délivre l'univers d'un monstre qui t'irrite”.
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