Phèdre, Jean Racine
Commentaire de texte : Phèdre, Jean Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ashhr • 19 Avril 2012 • Commentaire de texte • 421 Mots (2 Pages) • 1 788 Vues
èdremanifestations paradoxales qui témoignent du désordre amoureux né du premier regard.
A - Troubles physiques
> marqués par l'oxymore, signe de la dépossession de soi.
• couleurs du visage qui témoignent de l'intensité de l'amour : succession de couleurs oxymoriques : " je rougis, je palis "-> assonance en i ; juxtaposition qui met en relief le passage d'une extrémité à l'autre, et la puissance du regard ; à la fois amour et signe de la honte (la rougeur)
• aveuglement ->vers 275) : l'acte de voir par sa violence même produit la nuit en elle
+ absence de respiration : vers 297 " Je respirais " -> oppression de l'amour
• mutisme : vers 275
juxtaposition de manifestations relevant de la perte des sens
vers 276 : manifestation oxymorique : à la fois corps glacé et brûlant - insistance sur le paradoxe par répétition de " et "
reprend l'oxymore initiale : rougis -> brûler (feu) = amour
palis -> transir (froid) = effroi
• métaphore de la maladie : " mon mal " + " incurable amour"
> Amour qui se manifeste d'emblée par des troubles physiques opposés, ce qui montre la scission de l'être entre sa volonté et l'expression du corps : absence de maîtrise de soi.
B - Troubles moraux
• visibles déjà dans la rougeur du visage
• mais surtout absence de la raison : " mon âme éperdue "
= affolée -> absence de contrôle de soi : sujet " un trouble "
intensité croissante par " s'éleva "
• vers 282 : " ma raison égarée " -> tétramètre qui met en relief l'égarement par l'antithèse avec " cherchais " -> scission dans l'être
C - Idéalisation d'Hyppolyte
• paradoxe de l' " ennemi " qui devient une idole
vers 293 : antithèse ennemi/idolâtre (tétramètre)
• passion qui relève d'une passion religieuse pour Dieu alors même qu'il s'agit d'un amour contre nature (cf Junie, idole pour Néron, idéalisation de Titus par Bérénice)
• champ lexical de la religion qui fait fusionner l'amour pour Hyppolyte aux vœux adressés à Vénus pour y échapper : vers 285-286 : " J'adorais Hyppolyte " - vers 288 : " J'offrais tout à ce Dieu que je n'osais nommer "
> idéalisation qui produit aussi une scission dans l'être visible dans la syntaxe : " que ma bouche implorait …, j'adorais Hyppolyte " : absence d'unité de l'être : opposition " ma bouche
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