Peut-on affirmer que, dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée ?

Question : Peut-on affirmer que, dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée ?

Réponse : oui

Argument principal :

La vie sédentaire est idéalisée par les traditions et les regroupements.  

Sous-argument 1 : Dimanche à l’église est important

« Ainsi que chaque dimanche, au début du sermon, Didace Beauchemin, attentif, la tête tournée vers la chair, la main en cornet autour de sa bonne oreille, fit un effort pour écouter. » (p.80)

Sous-argument 2 : Célébration du nouvel an

  « Des cris, des rires, de grands hélas! des embrassades, des poignées de main, des vœux, des plaisanteries, pour se terminer par une tournée de petits verres, de beignets et de bonbons clairs, il y en eut jusqu’à l’heure de la grand’messe. » (p.95)

Sous-argument 3 : La tradition de l’héritage de la terre de génération en génération.

Citation : « Quand il ne sera plus là, l’homme qui fera valoir le nom des Beauchemin, Didace le cherche, mais il ne le voit pas. »  (p. 30)

Question : Peut-on affirmer que, dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée ?

Réponse : oui

Argument principal : L’amour de la chasse et de la terre

Sous-argument 1 : L’amour de la chasse de génération en génération

Citation : « Depuis l’arrivée du premier Beauchemin, au Chenal du Moine, six générations auparavant, le fusil de chasse était à l’honneur dans la maison. Après le mousquet apporté de France et le fusil à bourre, celui-ci à canon broché, de bonne valeur sans être une merveille, participait à la vie intime de la famille Beauchemin, comme la table, comme le poêle, comme le lit. » (p.66)

Sous-argument 2 : L’ amour des paysages du Chenal de Moine

« Tu verras, Survenant : il y a rien de plus beau que par icitte. Le printemps devrait pas retarder gros à c’t’heure.

(…) Il y a rien de plus beau, je te le dis. »

Sous-argument 3 :

En premier lieu, dans le roman de Germaine Guèvremont, Le Survenant, l’idéalisation de la vie sédentaire est représentée par l’importance des traditions et des rassemblements. En effet, dans cet extrait ; « Ainsi que chaque dimanche, au début du sermon, Didace Beauchemin, attentif, la tête tournée vers la chair, la main en cornet autour de sa bonne oreille, fit un effort pour écouter. » (p.80), l’auteure utilise l’adjectif indéfini « chaque » pour illustrer que les paysans se rendent à la messe tous les dimanches. Cette tradition était considérée très importante pour eux à l’époque, ce qui permettait de se rassembler et de se recueillir auprès de Dieu. Ensuite, le patriarche de la famille Beauchemin démontre sa déception de n’avoir aucun héritier digne pour maintenir son legs. Dans cette phrase; « Quand il ne sera plus là, l’homme qui fera valoir le nom des Beauchemin, Didace le cherche, mais il ne le voit pas. » (p. 30), il est évident que, pour lui, la transmission des valeurs familiales doit persister d’un héritier à l’autre et que son nom ne doit pas tomber dans l’oubli. Il désire léguer ses terres afin que les générations futures en prennent soins et en vivent, comme lui l’a fait tout au long de sa vie. Effectivement, il souhaite que sa descendance vive une vie sédentaire, car pour lui, il n’y a rien de mieux sur terre. Enfin, madame Guèvremont utilise l’accumulation dans cet extrait afin d’amplifier le bonheur que ressentent les personnages de célébrer tous ensembles le jour de l’an; « Des cris, des rires, de grands hélas! des embrassades, des poignées de main, des vœux, des plaisanteries, pour se terminer par une tournée de petits verres, de beignets et de bonbons clairs, il y en eut jusqu’à l’heure de la grand’messe. » (p.95). Leur mode de vie amène les habitants du Chenal du Moine à se rassembler et célébrer ensemble. Les repas en famille sont importants et mentionnés à plusieurs reprises dans le roman, tout comme les fêtes et les regroupements d’amis au salon, pour danser, chanter et discuter. Ces moments les remplissent de gaieté, ce qui intensifie leur bonheur de vivre de façon sédentaire.  

Somme toute, il est possible d’affirmer que, dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée. En effet, c’est par l’importance des traditions véhiculées par les habitants, des rassemblements, de l’amour pour la chasse et pour la terre que l’auteure Germaine Guèvremont illustre une vie sédentaire plus agréable à vivre. Lors de la sortie du roman, celui-ci fût acclamé et couronné de nombreux prix au Québec et en France. Ce roman paru en 1945 est pourtant toujours d’actualité. En 2005, le film est accessible au cinéma et accueil plusieurs acteurs québécois connues. Le Survenant est un film à voir absolument.