Le mystère du phare oublié

Le mystère du phare oublié

Par une nuit froide d’hiver, Léa et son frère Thomas marchaient le long de la côte, leurs pas résonnant sur le sentier rocailleux. Le vent soufflait fort, soulevant des vagues immenses qui s’écrasaient contre les rochers. Au loin, à l’extrémité de la falaise, un vieux phare se dressait, solitaire et imposant. Il était éteint depuis des années, abandonné après une tempête qui l’avait partiellement détruit.

— On devrait rentrer, murmura Thomas, mal à l’aise.

Mais Léa, plus téméraire, continua d’avancer. Elle avait toujours été fascinée par ce phare. On racontait que personne n’y entrait depuis des décennies et que certains marins affirmaient voir une lueur mystérieuse à ses fenêtres les nuits de pleine lune.

En s’approchant de la porte principale, Léa remarqua que le bois était fissuré, rongé par l’humidité. Elle posa la main sur la poignée et, à sa grande surprise, la porte s’ouvrit dans un grincement sinistre.

— Viens, Thomas, juste un coup d'œil !

Hésitant, son frère la suivit à contrecœur. L’intérieur du phare était sombre et glacial. La lumière de la lune passait à travers les fenêtres brisées, projetant des ombres étranges sur les murs. Tout semblait figé dans le temps : une table poussiéreuse, des livres ouverts comme si quelqu’un les avait lus récemment, et une lanterne posée sur un comptoir.

— C’est bizarre, chuchota Thomas. On dirait que quelqu’un vit ici…

Léa avança prudemment vers l’escalier en colimaçon menant au sommet du phare. Chaque marche grinçait sous son poids. Arrivée en haut, elle découvrit une pièce ronde où se trouvait l’ancienne lentille du phare, couverte de toiles d’araignée. Mais ce qui attira son attention fut un vieux carnet posé sur un tabouret. Elle le prit et l’ouvrit.

Les pages jaunies étaient remplies d’une écriture serrée. C’était un journal, celui du dernier gardien du phare. Il racontait ses jours de solitude, les tempêtes qu’il avait affrontées et, surtout, une étrange découverte qu’il avait faite : une nuit, il avait vu une silhouette marcher sur l’eau, s’approcher du phare et disparaître sans laisser de trace. Depuis cette nuit-là, il entendait des murmures dans les murs.

Léa frissonna. Tout cela semblait irréel. Thomas, qui lisait par-dessus son épaule, déglutit difficilement.

— C’est sûrement une vieille légende, dit-il en essayant de se rassurer.

Mais à cet instant précis, un bruit sourd retentit en bas de l’escalier. Comme si quelqu’un venait d’entrer dans le phare.

Léa et Thomas échangèrent un regard terrifié. Ils n’étaient plus seuls.

Questions de compréhension :

1. Quel est le lieu principal de l’histoire ?
2. Pourquoi Léa veut-elle explorer le phare ?
3. Quelle est l’atmosphère du texte ? Justifie ta réponse avec trois passages.
4. Qui a écrit le journal trouvé par Léa ?
5. Que signifie la dernière phrase du texte ?

Exercice de grammaire :

1. Trouve trois verbes conjugués au passé simple et transforme-les à l’imparfait.
2. Réécris cette phrase au discours indirect :
   Léa chuchota : "Viens, Thomas, juste un coup d'œil !".
3. Trouve trois compléments circonstanciels de lieu dans le texte.

Expression écrite :

Imagine la suite de l’histoire en 10 à 15 lignes. Qui a fait du bruit ? Que vont découvrir Léa et Thomas ?

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