Compte-rendu de certains chapitres de Philosophie du langage à l'âge classique
Compte rendu : Compte-rendu de certains chapitres de Philosophie du langage à l'âge classique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MDRmonsieur • 2 Janvier 2025 • Compte rendu • 3 397 Mots (14 Pages) • 19 Vues
Sorbonne Université
Compte-rendu de l’ouvrage Penser au langage à l’âge classique de Gilles Siouffi
Présenté par Rongkai XU
Année universitaire 2023/2024
Compte-rendu de l’ouvrage Penser au langage à l’âge classique de Gilles Siouffi
Qu’est-ce qui fait la différence entre le langage humain et le langage animal ? Le langage représente-t-il fidèlement nos pensées ? D’où vient-il ? Toutes ces questions à l’âge classique ont été énormément discutées, et au fur et à mesure du développement de la linguistique et de la société, ces questions ont encore beaucoup de valeurs à discuter de nos jours. L’âge classique a connu un changement très important de notions et de théories, et une longue liste de penseurs du XVIIe et XVIIIe siècle y ont contribué. En conséquent, l’auteur, Gilles Siouffi retrace les fondements de ces pensées et théories sur le langage à l’âge classique et met en lumière le fait que la réflexion sur le langage et celle sur les langues se croisent constamment, dans cette période qui se détache de l’héritage antique et repense les problèmes de façon neuve.
Comme l’auteur indique la difficulté de faire une synthèse d’ensemble des penseurs de cette période, ce compte-rendu est principalement sur certains chapitres de ce livre : l’introduction, Descartes, Vaugelas, ainsi que Port-Royal.
L’introduction du livre aborde le contexte de la rédaction de cet ouvrage. L’auteur commence par une série de questions qui remontent à la Grèce antique. Il présente l’origine des pensées sur le langage, et avant ces pensées à la Grèce antique, la réflexion sur le langage était principalement formulée de manière mythique à travers des récits reliés à des divinités, des héros, ou différentes créatures. Ainsi, C’est à travers l’écriture que plusieurs civilisations anciennes ont eu des hypothèses générales sur la nature du langage.
L’auteur cite des exemples de grands penseurs à cette époque, comme Platon et Aristote, etc., pour mieux expliquer que plusieurs philosophes de l’Antiquité ont abordé la question de langage. Platon a initié l'utilisation du dialogue dans les œuvres afin d’aborder le langage, mettant en scène des échanges entre personnages pour explorer la nature du langage. Et pour Aristote, quant à lui, il a formalisé la manière dont nous pensons et nous exprimons dans son œuvre l’Organon, en mettant l’accent sur l’organisation logique et la grammaire du langage et de la pensée, et il considère la grammaire comme un moyen d’expliciter la philosophie.
Et l’auteur illustre le développement de la discussion de cette question à mesure de temps. Au Moyen Âge, le langage a fait l'objet d'une étude approfondie par les grammairiens et les philosophes, ils non seulement poursuivent l’étude du langage par la grammaire et la logique dans la philosophie, mais aussi se concentrent au lien entre les mots et les choses.
L’auteur explique ensuite que, durant la Renaissance, le langage a connu une révolution avec la redécouverte de la pensée platonicienne, le mouvement de la Réforme, et l’essor des langues vernaculaires. Cela a conduit à une réflexion renouvelée sur le langage, les langues et leur fonctionnement. Cette période a été marquée par une ouverture aux langues modernes, une réflexion sur les différentes façons dont les choses se manifestent à travers les langues, ainsi qu’une remise en question de l’origine des langues et de leur relation avec la pensée.
Et puis, l’auteur ajoute que l’Âge classique, qui s’est étendu du XVIIe au XVIIIe siècle, a été caractérisé par un retour à la spéculation philosophique fondée sur de nouvelles bases, marqué par le refus des explications théologiques et mythiques de l’époque précédente. Tout au contraire, les philosophes de cette époque ont abordé des questions plus rationnelles et claires sur les langues, en explorant les différences linguistiques, l’essence du langage et les rapports entre langage et langues. C'est à cette époque que « la philosophie du langage » a émergé, tout en posant des questions essentielles sur la multiplicité des langues et leur rapport à la pensée.
Finalement, l’auteur présente le contenu du livre, une anthologie d’auteurs représentatifs commentés et illustrés par leurs textes, l’ordre de ces textes et la raison de son choix du recueil. Enfin, il explique que l’ouvrage vise à souligner l'interpénétration constante entre les réflexions touchant les langues et les réflexions touchant le langage en général à l’Âge classique.
Deuxièmement, nous penchons sur le deuxième chapitre, le chapitre de Descartes, un grand penseur qui est très connu dans le domaine de philosophie et de mathématiques.
Après une introduction brève de Descartes, l’auteur afflige directement aux lecteurs une question : « Comment caractériser le langage humain qui, visiblement, emprunte à la fois à la matière (par son utilisation des organes phonatoires) et à l’esprit ? »
D’abord l’auteur présente la réflexion que Descartes a fait en observant les animaux qui peuvent articuler des phrases entières. Pour lui, le langage est le critère qui permet de prouver la présence de la pensée dans un être par ailleurs corporel. Et il a défini ce qui relève dans l’usage humain de la parole du purement mécanique et ce qui s’en distingue absolument dans le langage.
Ainsi, l’auteur ici indique que Descartes possède une thèse antimécaniste, car il croit que le langage humain dépasse une production mécanique, comme résumaient certains de son temps. A l’aide de mentionner l’adaptabilité et la créativité ici, l’auteur a pour but d’expliquer que pour Descartes, c’est la faculté de produire des énoncés qui soient pertinents dans l’entourage qui est le sien au moment où on attend de lui qu’il en produise.
Et l’auteur ajoute l’étonnement de Descartes à la découverte du lien qui unit la signification des mots à leur forme sensible dans le langage, et il cite la notion de l’« arbitraire du signe » chez Saussure pour mieux expliquer aux lecteurs.
Ensuite, l’auteur compare le langage humain à un codage afin d’introduire la discussion du lexique et de la grammaire, ici l’auteur indique que pour Descartes, la grammaire la véritable barrière qui sépare les langues. Et l’auteur s’en servit pour passer à la discussion de la possibilité de la simplification d’une langue, et surtout la rendre universelle.
A partir de cette partie, l’auteur aborde la simplification de la langue de point de vue de Descartes à travers une lettre. Descartes a eu recours d’un terme particulier, « la corruption de l’usage », donc il imaginait un état plus rationnel, et une structure sans soumission à l’usage. Toutefois, cette imagination a soulevé une série d’objections.
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