Le Bal - Madame de Lafayette

Explication linéaire du texte de Madame de Lafayette: « Le Bal »

Introduction :

Madame Lafayette de son vrai nom Marie-Madeleine Pioche de La Vergne est née en

1634 et est morte en 1693 est une femme de lettre française. Elle a écrit notamment La

Princesse de Clèves publié anonymement en 1678. Contant l’histoire tragique d’un amour

impossible entre une jeune aristocrate, mariée au Prince de Clèves plus âgé qu’elle, et le

duc de Nemours à la cour d’Henri II (1558-1559), l’auteur invente alors le genre du roman

psychologique. L’extrait proposé se situe dans la première partie de l’œuvre, et finit

l’incipit. La scène décrite voit la première rencontre entre la princesse et le duc de

Nemours se dérouler. C’est donc la fin de l’incipit avec l’apparition du dernier personnage

important du roman.

A la suite de la lecture nous nous demanderons en quoi cette scène de bal est-elle

théâtrale.

1er mouvement :

La première phrase introduit l’évènement, le bal. La préparation de la princesse de Clèves

indique l’importance de la soirée à venir: « Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle

à se parer ». Le début de la seconde phrase fait une nouvelle fois un éloge de sa beauté:

« Lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté et sa parure… ». De plus nous sommes

directement immergés dans l’action avec le passé simple : « le bal commença ». La suite

de la phrase « et comme elle dansait avec monsieur de Guise » pose une action de

second plan avec l’imparfait, en effet, l’action de premier plan est évidemment le suspens

organisé autour de l’apparition de M. de Nemours, avec le passé simple: « il se fit un

assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu’un qui entrait et à qui on

faisait place. ». On comprend alors que le nouvel arrivant est un personnage important.

L’action est mise en scène dans la troisième phrase puisqu’elle apporte l’élément

perturbateur « le roi lui cria de prendre celui qui arrivait. » qui n’est d’autre que Mr de

Nemours. Nous pouvons supposer que les personnages ce découvre petit a petit suite a

une description élogieuse de M. de Nemours sur sa naissance « Ce prince », sur son

allure « difficile de ne pas être surprise », sur sa prestance « l’air brillant qui était dans sa

personne ». Néanmoins nous finissons le paragraphe sur un éloge hyperbolique de la

beauté de la princesse: « sans avoir un grand étonnement ». Le « mais » ne marque donc

pas ici la contradiction ou l’opposition, plutôt la complémentarité.

2eme mouvement :

On peut remarquer directement que le point de vue change, nous sommes sur une

focalisation interne de M. de Nemours, qui une nouvelle fois idéalise la beauté de madame

de Clèves: « Monsieur de Nemours fut tellement surpris de sa beauté ». Le début du

paragraphe marque aussi le premier rapprochement physique entre les deux « lorsqu’il fut

proche d’elle ». L’action débute au passé simple « Lorsqu’ils commencèrent à danser »,

mais avant tout nous voyons la construction d’une scène théâtrale entre les deux acteurs

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