Eloquence sur condition de la femme

Être une femme n’est, encore de nos jours, pas une chose facile ! Regardez autour de vous, écoutez les témoignages et vous verrez que tous les jours des femmes se battent pour améliorer leurs conditions et réduire les inégalités dont elles font l’objet par rapport aux hommes.

Ces dernières années, en Europe et notamment en France, ces progrès sont remarquables et l’amélioration de la condition de la femme s’accélère même si l’égalité homme-femme n’est pas appliquée de façon universelle. En effet, tous les pays notamment ceux où la politique et la religion ne sont pas distinctes, n’appliquent pas le principe d’égalité entre les hommes et les femmes.

J’ai choisi de vous raconter l’histoire d’une femme iranienne pour illustrer cette cause car en Iran, les femmes ne peuvent pas faire les mêmes choses que les hommes, les femmes ne sont pas autorisées à se montrer autrement qu’habillées de la tenue imposée par le pays, les femmes n’ont pas le droit de pratiquer le sport de leur choix.

Sadaf Khadem est une jeune iranienne de 24 ans, passionnée de boxe anglaise. Son coach Mahyar Monshipour, ancien champion du monde de la même discipline, lui apprend à combattre et l’entraîne à la compétition. Afin de réaliser son rêve, la jeune femme décide de venir s’entraîner en France accompagnée de son entraîneur. Le samedi 13 avril 2019, à Royan, elle participe, sous les couleurs de son pays, à son premier combat officiel contre la française Anne Chauvin. Elle rentre ainsi dans l’histoire du sport en devenant la première femme iranienne à participer à un combat officiel.

Mais à l’issue de ce combat, les deux sportifs apprennent qu’un mandat d’arrêt a été porté contre eux : ils ne peuvent plus rentrer dans leur pays sous peine d’être arrêtés par les autorités sur le sol iranien.

Savez-vous de quoi est accusée Sadaf Khadem ? Savez-vous pour quelles raisons cette jeune femme ne peut plus retourner voir sa famille et rentrer dans son pays natal ?

Parce qu’elle a transgressé les règles dictées par son pays. Mais, lesquelles ? Et selon quelle autorité ? Eh bien, elle a enfreint les lois iraniennes : celles qui, depuis la révolution islamique de 1979, interdisent aux femmes de pratiquer la boxe, celles qui, leur interdisent également de s’entraîner avec des hommes. Comme elle a été aidée par Mahyar Monshipour, il est de ce fait accusé de complicité.

Alors oui ! Mayar Monshipour est à l’initiative de ce combat et a motivé Sadaf à y participer. Mais c’est uniquement suite au message du Comité International Olympique (CIO), obligeant tous les pays où certains sports sont réservés aux hommes, à les rendre mixtes, sous peine d’exclure les équipes masculines des Jeux Olympiques. La boxeuse iranienne a même bénéficié de l’aide de la Fédération Française de Boxe et du ministère des Sports. Tous deux ont fourni les autorisations nécessaires pour qu’ils viennent en France et participent au combat. Par cette affaire, la ministre des Sports française souhaite encourager l’égalité homme-femme dans le sport.

Pratiquer une discipline sportive non autorisée aux femmes iraniennes, n’est pas la seule loi que Sadaf est accusée d’avoir enfreinte. Elle est également poursuivie car, lors de ses combats, Sadaf est tête nue, vêtue d’un short et d’un débardeur et ne porte pas la tenue imposée aux femmes par l’Iran. En effet, Les femmes iraniennes ne peuvent pas s’habiller comme elle le souhaitent et doivent respecter la loi de 1979 qui les oblige à porter le hijab ainsi qu’un vêtement ample leur couvrant le corps.

...