Écrit d'appropriation

ÉCRIT D’APPROPRIATION

        Mon arrivée à Amiens devait être le début d’une nouvelle vie. Cependant, rien ne se passa comme prévu. Une rencontre inattendue allait bouleverser ma destinée à tout jamais. Alors que je venais d’arriver en cette ville, étant descendue près de l’hôtellerie avec le coche d’Arras, quelques femmes descendirent assez rapidement, pendant que mon conducteur, l’homme qui m’accompagnait, s’occupait de descendre mes affaires, me laissant seule dans la cour. C’est alors que mon regard croisa celui de deux jeunes hommes qui paraissaient à peine plus âgés que moi, me regardant de manière discrète. L’un d’eux était charmant, et je ressentis tout de suite cet élan passionné à travers son regard. Il semblait tout à fait envoûté par mon charme de jeune fille, comme si un sort lui avait été jeté. D’un air timide, mais confiant, il vint me parler et fit ingénument l’éloge de ma beauté (discours narrativisé), ce à quoi je répondis que j’étais flatté par ces compliments (discours indirect). Je fus surprise de constater à quel point il était prévenant et respectueux, bien que je fusse plus jeune que lui. Cette détermination presque palpable, qui surmontait visiblement sa propre nervosité me fit comprendre assez rapidement ce que je pouvais tirer de son innocence. Il était charmant, mais surtout de sang noble. Il commença à me poser des questions assez diverses sur mes intentions à Amiens. Je lui répondis de manière ingénue afin qu’il ne comprenne mes desseins les plus profonds : « Merci pour ces magnifiques compliments, mais je crains que ma destinée ne soit déjà toute tracée : mes parents m’ont envoyée ici afin d’être religieuse. » (discours direct). Cette discussion fut agréée de nombreux compliments de sa part… Ses paroles trahissaient la passion qu’il ressentait déjà pour moi. Qu’il était charmant ! Comme j’aurais voulu qu’il m’enlève et m’emmène loin d’ici (discours indirect libre) ! Ce garçon était la promesse d’un autre avenir. Le couvent dans lequel voulaient me cloîtrer mes parents ne serait pas ma dernière demeure… J’entrevoyais une possibilité d’y échapper grâce à la passion naissante de ce jeune homme à mon égard. En outre, sa présence avait éveillé en moi des sentiments que je ne connaissais pas. Je sentais à nouveau le feu de la passion me brûler.

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