Objets et démarches des sciences économiques

Introduction à l’Analyse économique

Partie 1 : Éléments introductifs

Chapitre 1 : Objets et démarches des sciences économiques

I : Les définitions de l’économie

A : Introduction : quelques exemples de travaux

Thomas Renault est un chercheur économiste sur les réseaux sociaux. Il travaille principalement sur Twitter. Il est aujourd’hui maitre de conférences à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. En 2017, il a gagné un concours qui consistait à présenter sa thèse en 3min. C’est un économiste assez actuel qui étudie les réseaux et essaye voir leur lien avec les cours sur le marché financier (les prix varient sur les titres financiers).

Dans un premier temps, il analyse les messages sur Twitter (7 millions de messages) grâce à un algorithme. Il analyse des tweets portant sur des actions (les individus peuvent être contents ou optimistes) et regarde le contenu des tweets des investisseurs sur le marché financier. Il se demande quel est l’impact de ces tweets sur le prix des actions ?

Il se rend compte de choses bizarres. Il en fait une représentation.

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« Essais sur l’efficience informationnelle des marchés : le rôle d’internet et des réseaux sociaux dans le processus de formation des prix ».

Chaque point représente une personne et chaque trait le lien entre 2 personnes. À certains endroits, les gens sont peu connectés avec les autre mais il y a énormément de circulation de tweets. Ils sont représentés par des rectangles rouges.  

Thomas Renault remarque que ces tweets sont frauduleux. Ce sont des arnaques (des fakes news). Ce sont des faux comptes montrant des faux programmes. Les gens à l’origine de ces arnaques veulent augmenter les actions sur une entreprise. Pour cela, ils publient des bonnes nouvelles pour monter en visibilité. Des robots font monter la visibilité de ces fausses informations et les cours montent grâce aux bonnes nouvelles (la plus-value). Grâce à son éclairage sur le fonctionnement des faux comptes, des mesures sont mises en place par Twitter et les autorités des démarches et du financier pour la protection des investisseurs.

Les cours peuvent être des titres ou des produits.

Les marchés financiers représentent les bourses.

Isabelle Méjean est une chercheuse de la mondialisation. Elle est docteur en économie à l’université Paris 1 et professeure à l’École polytechnique. En 2020, elle obtient le prix de la meilleure jeune économiste de France. Elle travaille sur les effets de la mondialisation des échanges.

« Mais tous les pays en développement n’ont pas bénéficié́ de la mondialisation, loin de là. Si on retire les quelques émergents qui en ont tiré́ profit, on voit qu’en réalité́ le reste du monde stagne. Une partie de la planète, notamment l’Afrique, reste à l’écart de la mondialisation et de la croissance ».

(Le Monde, mai 2020)

Ester Duflo, Aberjee Barnerjee et Mickael Kremer sont microéconomistes au laboratoire J-Pal (MIT). En 2019, ils ont reçu le Prix Nobel d’économie. Ces trois personnes sont assez connues dans les médias, surtout Ester Duflo. Ils travaillent sur pauvreté dans le monde avec une approche microéconomique (le choix des individus à titre individuel). Ils ont mis en place une expérimentation aléatoire en économie (l’importations de la méthode expérimentale vient de la médecine et compare les résultats entre un groupe de test et un groupe de témoins. Elle compare les deux groupes qui se ressemble et se demande comment peut-on modifier les choix des individus). L’économie envahit tous les champs d’études.  

B : Définitions de l’économie

L’économie est un large domaine. Elle peut représenter le marché financier, le commerce international ou national (les échanges), les choix des acteurs et leurs impacts, la consommation et la production, les différents penseurs et la définition de leur matière, le lien entre les individus, les sources de la croissance économique, la richesse, les couts et les bénéfices, les comportements des différents acteurs et, enfin, l’offre et la demande.

La croissance est l’augmentation de la richesse.

On parle d’analyse cout/bénéfice quand un individu fait un choix (une analyse inconsciente). Les sciences économiques étudient la manière dont les individus interagissent entre eux et avec leur environnement (le capital naturel) afin de produire leurs subsistances.

L’économie s’intéresse à 3 grosses thématiques :

• La production
• La consommation
• La répartition des richesses : c’est une décision politique. L’économie est encastrée dans des institutions et dans un environnement.

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Source : CORE-Econ

L’économie est une science sociale qui doit se nourrir des autres sciences sociales.

Les sciences économiques étudient comment les différents acteurs font des choix, et comment ces choix déterminent la façon dont sont utilisées les ressources de la société́.

Pour les économistes, l’économie est une science des choix. Les acteurs font des choix (exemple : si une entreprise embauche un autre salarié ou non). Ces choix peuvent être macroéconomique ou microéconomiques.

L’arbitrage est synonyme de choix. Il signifie peser le pour et le contre. C’est le calcul des couts et des avantages. Tout choix implique un arbitrage, qu’il soit un choix à l’échelle macroéconomique, globale ou individuelle (exemple : dépenser plus pour refaire sa garde-robe signifie dépenser moins pour le reste). La ressource est rare (car le revenu est limité), donc on doit faire des choix. Les économistes étudient aussi les choix d’orientation des étudiants et leurs sacrifices.

Le cout d’opportunité est le cout de la renonciation lors d’un choix (c’est la valeur de ce à quoi je renonce pour choisir l’autre option, se sont mes opportunités non réalisées). On analyse le cout d’opportunité dans un choix.

Les incitations sont les facteurs qui vont faire pencher un individu vers une option plutôt qu’une autre quand il a un choix (exemple : le fait de rétribuer les étudiants qui réussissent font varier les choix des individus et les notes dans la matière). Cela peut être la taxation ou l’interdiction. L’État joue un rôle important dans le fait de manipuler les incitations.

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