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Les fondements de l’échange international

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Par   •  18 Mars 2024  •  Cours  •  2 399 Mots (10 Pages)  •  110 Vues

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                vendredi 1 mars 2024

Économie 1er année

Séquence 05 : Les fondements de l’échange international.

Introduction :

. Les consommateurs des pays développés sont aujourd’hui habitués à une grande diversité de produits pour satisfaire leurs besoins.

. La plupart de ses produits proviennent de l’étranger ou sont fabriqués à partir de matière non disponibles sur leur territoire (ex: coton).

. Participer aux échanges internationaux apparaît comme une nécessité ; pourtant 2 doctrines éco s’affrontent :

                 - celle favorable à la libre circulation des biens , des services, des personnes et des capitaux = libre-échange.

                - celle qui est défavorable à l’ouverture des frontières = protectionnisme.

. Le débat libre-échange / protectionnisme est toujours aussi vivace.

  1. Les fondements théoriques du libre-échange.

. Le libre -échange correspond à l’application des théories éco libérales, c’est donc la doctrine qui préconise la suppression de toute entrave aux échanges.

. Les premiers économistes à avoir développé cette thèse aux XVIIIe et XIXe siècles l’ont justifiés par la complémentarité des échanges.

. Le libre-échange conduit alors à une spécialisation des pays dans diverses productions qu’ils vont pouvoir échanger contre celles qu’ils n’ont pas = commerce interbranches.

. XXe voit se développer des échanges de produits similaires entre pays = commerce intrabranches.

        A. Le libre-échange fondé sur une logique de spécialisation.

                1. La théorie des avantages comparatifs.

. Formulée par l’économiste classique Adam Smith (1723-1790), la théorie démontre que l’échange international permet aux nations de s’enrichir.

. Partant de l’hypothèse que chaque pays détient un avantage absolu dans une production donnée, c.a.d un coût de production plus bas que dans les autres pays.

. Adam Smith démontre qu’en se spécialisant dans cette production et en achetant les autres biens, tous les pays sont gagnants dans l’échange international. ( moins cher d’acquérir un produit à bas prix à l’étranger plutôt que de la fabriquer à un coût supérieur dans le pays).

                2. La théorie des avantages comparatifs.

. Deb du XIXe, l’économiste David Ricardo (1772-1823) enrichit l’analyse de Smith.

. Il part de l’observation que certains pays ne disposent d’aucun avantage absolu, et pour défendre la thèse de libéralisation des échanges, il élabore la théorie des avantages comparatifs (ou relatifs).

. Les échanges entre pays procurent des avantages mutuels si chaque pays se spécialise dans les productions pour lesquelles il est relativement le plus avantagé (supériorité la plus forte ou infériorité la moins grande).

. Donc, un pays dont la productivité est faible dans tous les secteurs d’activité, c.a.d que ses coûts de production sont plus élevés que dans les autres pays, pourra quand même tirer avantage du commerce international en se spécialisant dans l’activité où son handicap est le plus faible, ses partenaires se spécialisent dans la production où leur avantage absolu est le plus élevé.

        3. La théorie des dotations en facteurs de production.

. Eli Hescksher (1879-1952) et Bertil Ohlin (1899-1979), justifient à leur tour la spécialisation internationale en se fondant sur les productions qui exigent des facteurs de production que le pays concerné possède en abondance, donc a priori bon marché.

. 1948, Paul Samuelson, reprend cette thèse est élabore le théorème HOS ( du nom de ces trois protagonistes) : le développement des échanges extérieurs induit la convergence mondiale de la rémunération des facteurs de production (travail, capital).

. Cela signifie que le facteur de production rare dans un pays, donc cher, verra son prix baisser grâce aux importation incorporant ce facteur dans des proportions importantes.

. C’est l’application de la loi de l’offre et de la demande qui, par l’augmentation de l’offre d’un bien, fait baisser le prix. Inversement, le facteur de production dont le pays dispose en abondance, donc bon marché, verra son prix augmenter en raison des exportations réalisées.

B. Le libre-échange fondé sur une logique de similitude.

        1. Théorie de la demande représentative.

. L’économiste Staffen Linder, montre 1961 que le développement du marché intérieur est un préalable nécessaire aux échanges avec les pays étrangers.

. Un bien ne serait exportable qu’une fois qu’il aurait satisfait la demande intérieure.

. Le marché intérieur alors saturé, les producteurs doivent trouver des débouchés dans d’autres pays à structure éco comparable.

. La demande intérieure est non seulement un condition de l’ « exportabilité » d’un bien, mais aussi de son « importabilité », puisqu’il faut que le bien importé soit demandé pour être vendu dans le pays importateur.

        2. Théorie de la demande de différence.

. Bernard Lassudrie-Duchêne, explique le commerce intrabranches par le désir des consommateurs de disposer de biens différenciés.

. Les produits échangés, quoique de même nature, ne sont pas totalement identiques : l’homogénéité des produits sur un marché de concurrence parfaite n’existe pas.

. Ces deux théories fondent leur analyse des échanges internationaux à partir de la demande, de la taille du marché intérieur et du goût des consommateurs, alors que les théories classiques vues précédemment expliquent les échanges internationaux à partir de la capacité d’un pays, donc de son offre.

II. Les tentations protectionnistes.

        A. Les théories du protectionnisme.

                1. Le courant mercantiliste.

. XVIe et XVIIe, le mercantilisme avec Jean Bodin (1529-1596) et Antoine de Montchrestien (1575-1621) est le courant de pensée dominant en éco et se fonde sur 2 idées fortes :

                - la richesse d’un pays provient de son commerce. En régime de monarchie absolue, la richesse des marchands contribue à l’enrichissement de l’État, donc du roi.

                - L’État doit intervenir dans la vie industrielle et commerciale : par l’octroi de faveurs à certains commerçants, en encourageant les exportations de produits non indispensables développement du pays et en limitant les importations.

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