Dissertation SES sur la croissance économique
Dissertation : Dissertation SES sur la croissance économique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Catalina Ceban • 4 Décembre 2023 • Dissertation • 3 506 Mots (15 Pages) • 143 Vues
Dissertation SES
La croissance économique représente un véritable enjeu pour toute économie , en raison de ses bienfaits économiques ainsi que sociaux qu’elle apporte à l'ensemble des agents et de la société .En effet lorsque la croissance est forte , comme pendant la période des Trentes Glorieuses ,tout semble être possible que sa soit l'augmentation du niveau de vie ou le développement des sociétés .Cependant, quand la croissance ralentit ,comme lors de la crise des subprimes de 2008 , les salaires,les profits et les dépenses publiques ont un impact négatif beaucoup plus important sur l'économie ainsi que la société .La croissance économique se définit comme une augmentation de la production des biens et des services d’un ensemble économique sur une période donnée tandis que les “défis” peuvent être variés , comme par exemple des défis économiques, sociaux , environnementaux ou démographiques .Ainsi on peut se demander , à quels défis la croissance économique doit-elle faire face ? Les nombreux défis rencontrés par la croissance économique , ainsi que les effets négatifs du progrès technique sur le chômage et sa polarisation du marché seront étudiés tout d’abord .Les questions que la croissance économique pose, ainsi que ses limites écologiques mise en avant par un état des lieux , puis la question de la soutenabilité , seront étudiés par la suite .
Nous allons commencer par mettre en avant les différents défis auxquels la croissance économique doit faire face avec tout d’abord les liens proches entre le progrès technique et le chômage , puis sa polarisation du marché du travail .
D’une certaine manière , le progrès technique ainsi que le chômage sont liés . Le progrès technique , ce processus persistant et auto-entretenu d’accumulation des connaissances permettant l’augmentation de la productivité des facteurs de production (travail et capital) favorise l’innovation des emplois . En effet , par ses avancés technologiques il améliore certains domaines en termes d’efficacité du travail , comme dans le domaine agricole avec l’automatisation des moyens de travail permettant une plus grande rapidité de récolte des cultures , ou de labeur de la terre.Meme si le progres technique permet des rendements croissants, des économies d'échelle , génère des externalités positive et est cumulatif , il n’est pas entièrement bénéfique à chaque individu .L’automatisation de certaines branches de travail obsolètes amène un grand nombre d’employés au chômage car la machine peut aisément remplacer l’Homme dans certaines tâches routinières . Selon Aude Martin , dans “L’innovation ne profite qu’aux plus qualifiés”, Alternatives Economiques , publié le 25 mars 2019 , l’aspect sur l’automatisation des emplois y est soulevé plus particulièrement par une récente étude du CEET ( Centre d’Etudes de l’Emploi et du Travail) ainsi que par Richard Duhautois et ses coéquipiers.Selon les chercheurs , “les entreprises innovantes préfèrent investir dans le capital humain plutôt que de flexibiliser l’emploi” (l.5-6), c’est à dire que les entreprises investissent plus dans le capital humain (tout ce qui est connaissances, talents d’une équipe favorisant à leur tour la production de biens et services) et n’essaient pas réellement de modifier les emplois en termes de qualification des individus.Il est bien connu que ceux ayant un capital humain très développé auront une plus grande possibilité d’obtention de certains emplois “prestigieux” contrairement à quelqu'un n’ayant pas ou peu de compétences , comme par exemple la différence entre un individu ayant BAC+5 et un autre n’ayant pas le BAC dans l’obtention d’un certain type de travail.Les emplois obsolètes du secteur industriel contiennent des travailleurs peu ou pas qualifiés qui sont dès lors en danger face au progrès technique et l’automatisation du travail car ces emplois sont en grande partie physiques et non intellectuels .Ainsi , chaque personne ayant la capacité physique de trier ou ramasser peuvent travailler dans ce type d’emplois .La destruction créatrice joue aussi un rôle dans la fermeture de postes dans certaines branches d’activités économiques .La destruction créatrice est un concept de l'économiste autrichien hétérodoxe Joseph Alois Schumpeter se définissant comme un mouvement simultané de création d'activités nouvelles et de destruction d'activités dépassées.On détruit tout ce qui est dépassé, ancien et on le remplace par quelque chose de nouveau et innovant .On peut prendre comme exemple la société “Polaroid” qui a été anéantie par l’arrivé de l’appareil numérique.La destruction créatrice se définit aussi comme le processus par lequel les emplois nouvellement créés viennent sans cesse remplacer les emplois existants.Ce renouvellement des emplois est principalement causé par le progrès technique et le développement de nouveaux cycles d’innovation, appelés par l’économiste des “grappes”,menant à leur tour la création de nouvelles innovations .Certes , la destruction créatrice permet à nouveau une rentabilité de certains emplois ou bien innovations , mais elle laisse derrière une partie de la population défavorisée sans travail à cause de leur manque d'études. C’est principalement pour cela qu’au début de la révolution industrielle, les artisans tondeurs et tricoteurs du nord de l'Angleterre s'étaient violemment opposés à l'arrivée de nouveaux métiers à tisser mécaniques travaillant la laine et le coton car cela amènerait à une suppression des emplois . Ce mouvement est appelé le mouvement des Luddites et était fondé sur la destruction des machines . On peut donc dire que le progrès technique est destructeur d'emploi, souvent par un effet de substitution du capital (K) au travail (W) , c’est a dire le remplacement du travail direct par des équipements mettant ainsi à l'écart l'Être humain.C’est d’ailleurs ce processus qu'Alfred SAUVY décrit dans La machine et le chômage (1980), comme par exemple le remplacement d'une partie des caissières par des caisses automatiques ou bien la robotisation des chaînes de production automobile.
Le progrès technique ne crée pas seulement du chômage mais aussi une polarisation du marché du travail.En effet , il n’affecte pas de la même manière tous les agents économiques .On dit qu’il est “biaisé en faveur” des hautes qualifications soit les diplômes , du talent de l’individu ,et des tâches non-routinières c’est à dire des taches peu remplacable par la machine.Il produit des inegalités de revenus et par conséquent, une polarisation
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