Comment l'évolution des modèles d'organisation du travail transforme-t-elle les conditions de travail ?

Comment l'évolution des modèles d'organisation du travail transforme-t-elle les conditions de travail ?

L’Organisation Internationale du Travail attirait notre attention sur « la montée des

risques psychosociaux dus à la pression temporelle, à la charge de travail et au

harcèlement » (European Commission, 2010).

L’enquête SUMER (Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels) de 2010 quant à elle montrait une augmentation de la demande psychologique au travail et de l’intensité du travail par rapport à l’enquête SUMER de 2003.

Ces données montrent une forme de mal être au travail en 2010, pourtant la société moderne grâce à l’hygiène, la technologie et la science a permis des avancées considérables dans le domaine de la santé, d’accès aux biens de consommation. Ces bénéfices ont pu être possibles grâce notamment par l’augmentation de la production des entreprises, qui provient elle-même des évolutions dans l’organisation du travail, permettant entre autres d’exploiter au mieux les technologies innovantes. Si l’organisation du travail permet d’accroître la production et que les salariés souffrent de l’intensité du travail, on peut supposer que le tempo est donné par celle-ci et que les conditions de travail sont liées.

Avant de définir ce qu’est une organisation du travail et des conditions de travail, il faut déjà définir ce qu’est la notion de travail.

Cette notion n’est pas universelle, d’après Maire-Noëlle Chamoux le travail est “ethnocentrique” et situé historique, apparaissant lentement et progressivement dans les consciences à partir du 16 et 17 ème siècle.

On prendra un sens général pour définir la notion de travail comme une activité à vocation productive, « productive » au sens où elle crée effectivement des ressources qu’il s’agisse de biens ou de services sans que l’on ait à préjuger, des besoins auxquels ils répondent.

À la fin du 18ème siècle, avec l’apparition du libéralisme économique va s’imposer une nouvelle forme de travail, le travail salarié. La loi le Chapelier de 1791, abolissant le système corporatif va instaurer la séparation entre travail et capital. Le code civil de 1804 ira définir la relation de travail comme un échange commercial comme un autre, une relation purement contractuelle entre deux individus, et le travail une marchandise comme une autre. Cette relation entre travail et capital se révèle radicalement asymétrique et dérive généralement en un rapport de force favorable au capital qui dispose des moyens de production, des ressources et du temps qui font défaut au travailleur contraint par la nécessité de travailler pour subvenir à ses besoins vitaux.

À partir de cette séparation, le capital afin d’atteindre son objectif, qui consiste à maximiser son profit, va organiser de façon à produire la plus grande quantité possible au coût le plus faible, cherchant ainsi à augmenter la productivité des manufactures. Adam Smith (1723-1790) qui, le premier, propose une organisation du travail susceptible d’augmenter la productivité et donc de maximiser le profit de l’entreprise. Cette organisation repose sur la division du travail.

Les conditions de travail sont directement reliées à cette organisation, DARES (direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) les définies comme “recouvrent les aspects matériels (contraintes physiques, moyens, conditions sanitaires, etc.), organisationnels (temps de travail, rythme de travail, autonomie et marge de manœuvre, etc.), et psychosociaux (relations avec les clients, la hiérarchie et les collègues, sentiment d’utilité, etc.) dans lesquels est exercée l'activité professionnelle.”

Tout en améliorant la productivité et les conditions d’existences des travailleurs mais de façon indirecte, on constatera une dégradation du sens du travail, malgré la volonté

tout en améliorant la productivité et les conditions d’existence des travailleurs à provoqué aussi une forme de dégradation du sens du travail, la réponse du système capitaliste a été de modifier les modes d’organisation du travail et les méthodes de management, mais quant est-il réellement aujourd’hui. Pour clarifier, il s’agira ici de répondre à la problématique suivante : y-a-t-il un rapport de tension entre L’Organisation du travail et les conditions imposées aux salariés pour exécuter leur travail ?

Tout d’abord, nous verrons l’évolution des différentes organisations du travail antérieures à celle d’aujourd’hui, ce qu’elles ont apporté aux travailleurs et les besoins qu’elles n’ont pas su combler. Puis, dans un second temps la nouvelle organisation du travail étant censé répondre à cette problématique, on montrera ce qu’il en est et si elle en est capable.

tout en améliorant la productivité et les conditions d’existence des travailleurs à provoqué aussi une forme de dégradation du sens du travail

a été de modifier les modes d’organisation du travail et les méthodes de management, mais quant est-il réellement.

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Ainsi, il conviendra de montrer que les mutations des modes d’organisations du travail ont une incidence sur la vie des travailleurs, et que la prise en compte de celle-ci ne se fait que par intérêt du capital. Pour clarifier, il s’agira ici de répondre à la problématique suivante : y-a-t-il un rapport de tension entre L’Organisation du travail et les conditions imposées aux salariés pour exécuter leur travail ?

Tout d’abord, il conviendra de présenter l’une des formes d’organisation qui prévaudra au 20ème siècle, le Taylorisme avec son organisation scientifique du travail (OST) ainsi que les raisons de sa remise en question (I). Puis, dans un second temps, la réponse du système capitaliste via de nouvelles formes d’organisation du travail (NFOT) et du constat que l’on peut en faire (II)

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Le Taylorisme

Le Taylorisme est une doctrine d'organisation du travail (OST) qui se veut scientifique, elle est développée par Frederick Winslow Taylor (1856-1915) ingénieur américain. Nous la présenterons ainsi que son évolution le fordisme et montrerons

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