Commentaire du livre 1 des 6 livres de la République de Bodin
Commentaire de texte : Commentaire du livre 1 des 6 livres de la République de Bodin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar azertygoogle • 1 Mars 2023 • Commentaire de texte • 1 308 Mots (6 Pages) • 300 Vues
L’extrait soumis à notre étude est issu de l’œuvre de Bodin intitulé Les Six livres de la République, paru en 1576 et republié en 1579 par Jean de Tournes à Lyon.
Depuis le milieu du 13ème siècle, sous l’impulsion de nombreux théoriciens comme Beaumanoir, le roi a peu à peu retrouvé son pouvoir normatif. L’essor de cette prérogative royale va se poursuivre sous l’ancien régime et va même se renforcer du fait notamment de l’affermissement de la conscience nationale dans l’ensemble des pays européens suite à la guerre de 100 ans. Ainsi au 16ème siècle, une nouvelle conception de la puissance étatique va apparaître. Celle-ci va avoir un rôle prédominant dans l’élaboration du droit et le prince à la tête de cet État, aura véritablement le pouvoir de faire la loi.
Ce sont particulièrement les écrits de Jean Bodin, philosophe et jurisconsulte de la renaissance qui vont faire emmétrer ces nouvelles théories de la souveraineté de l’État ou du roi. Dans son chef-d’œuvre doctrinal de science politique Les Six livres de la République, il fixe les caractères de la souveraineté et - soucieux de renforcer l’autorité royale pour garantir l’organisation politique et sociale de l’État - défini les prérogatives régaliennes du prince.
Dans cet extrait tiré du chapitre 8 du “ Livre 1” de son oeuvre, Bodin décrit entre autres le pouvoir législatif du roi, perçu comme la première marque de souveraineté royale. Peu pp
En prenant en considération l’impact majeur qu’ont eus les écrits de Bodin sur la législation royale, et la théorie générale de l’État sous l’ancien régime, il convient d’accorder une importance particulière à ce qu’ils traduisent et à ce qu’ils ont produit. Ainsi, il s’agira de se demander comment Bodin réaffirme et redéfinit-il la souveraineté et la puissance royale à l’époque moderne.
Plan : Présentant d’abord … ( I ) le jurisconsulte … ( II ).
I - La souveraineté, « puissance absolu » au main du roi
Chapeau
B / Le roi : dépositaire de la puissance publique
Le roi étant la plus haute autorité de l’État, il est également le détenteur de la puissance publique, pour assurer l’ordre public.
En effet, le roi est une autorité public et n’applique donc pas un droit privé. De cette distinction entre droit privé et droit public on attribue à cette souveraineté certains caractères. C’est ce qu’exprime Bodin quand il parle du « commandement de celui qui a la souveraineté » ( l. ). De fait le détenteur de la puissance publique dispose d’un droit de commandement sur ces sujets. Il donnent les prérogatives que ceux-ci doivent suivre en raison de son autorité supérieure mais également en raison du but recherché par ces commandements.
Pour cause, la souveraineté n’autorise pas le titulaire à agir comme bon lui semble. Les lois du prince sont fondées « en bonnes et vives raisons » ( l. ) soutient l’auteur. De fait le roi dispose du pouvoir de commandement, mais pas de ses sujets qui sont libres. Dès lors, appliquant le droit public, il doit toujours viser par ces directives le bien de ses sujets et agir pour le commun profit. Comme l’affirme Bodin, le roi termine ces ordonnances par ces mots « car tel est notre plaisir ». L’emploi du déterminant « notre » témoigne du fait que le roi ne commande pas seulement pour ses intérêt personnels, mais pour ceux de tous ses sujets.
Transition
A / Le roi : souverain suprême de l’État
Dans l’État, le roi incarne la plus haute autorité. Il est supérieur à toutes les autres institutions et gouverne donc en qualité de souverain.
Effectivement, tel que le professe Bodin, « il faut que ceux-là qui sont souverains ne soient aucunement sujets aux commandements d’autrui » ( l. ). Par là il souligne le fait que le roi ne reconnaît aucune autorité au dessus de lui. Il s’agit aussi par la d’affirmer l’indépendance du prince aux deux autres puissances qui
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