Commentaire de texte : Message de Jules Grévy aux chambres parlementaires, 6 février 1879
Commentaire de texte : Commentaire de texte : Message de Jules Grévy aux chambres parlementaires, 6 février 1879. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dissertation39 • 2 Avril 2023 • Commentaire de texte • 2 909 Mots (12 Pages) • 282 Vues
Dans un discours énoncé par Gambetta le 21 juin 1880, il déclarait : « Il n’y a qu’une France et qu’une République. » Cela signifie que la France et la République ne font qu’un. C’est un tout indivisible que personne ne peut les séparer. De plus, on peut également ajouter que Gambetta veut appuyer sur le fait qu’il y a une unité dans le pays mais aussi dans le système politique qui est la République. Finalement, la République est un système politique démocratique avec une séparation des pouvoirs et une protection des droits fondamentaux où le pouvoir est exercé au nom du peuple.
Le Sénat est l'une des deux chambres du parlement en France, l'autre étant la chambre des députés. Elle a le pouvoir de voter sur les lois proposées par la chambre des députés. Elle est considérée comme une chambre conservatrice et elle est composée de notables locaux ou encore de grands industriels. Or, le Sénat ne peut pas initier des projets de loi et n’a pas le dernier mot sur les questions législatives, ce qui en fait une chambre consultative. La chambre des députés quant à elle est composée de députés représentant les intérêts du peuple français. Elle est également considérée comme la chambre législative active, puisqu’elle a le dernier mot sur les questions législatives. Enfin, le gouvernement peut être défini comme l'ensemble des institutions et des personnes qui ont le pouvoir de prendre des décisions politiques et de diriger les affaires publiques dans un État ou une communauté. Le gouvernement peut être formé de différentes branches, telles que l'exécutif, qui est dirigé par le chef de l'État et son gouvernement, le législatif, qui est formé par le Parlement et a le pouvoir de voter sur les lois, et le judiciaire, qui est responsable de l'application de la justice.
Ce document est un discours lu par M Waddington, qui est à l’époque ministre des Affaires étrangères et également président du Conseil. Il lit un discours écrit par le nouveau président nouvellement élu, Jules Grévy aux chambres des parlementaires, le 6 février 1879. Jules Grévy est un homme politique français, né en 1807 et mort en 1891. Il est du parti des Républicains modérés. Quelques années avant ce discours auprès de la chambre des parlementaires, en compagnie de Thiers et de Gambetta, il s’opposait à la déclaration de guerre entre la France et la Prusse. Il sera élu président de la République le 30 janvier 1879 après la démission de Mac Mahon. Dans son discours il va évoquer sa conception de président de la République, seulement quelques jours après son élection. L’objectif est de prouver qu’il est digne de représenter l’Etat. L’étude de ce document est importante puisqu’il va nous permettre de comprendre comment les anciens chefs de l’Etat des Républiques précédentes ont imaginé la France. Finalement, avec les Républiques passées nous avons construit la Ve République.
Qu’elle est la politique mise en œuvre par Jules Grévy dès la prise de son mandat en 1879 ?
Pour répondre à la problématique posée, nous allons analyser la modification de la place des différents pouvoirs au sein de la IIIe République conduisant à une réduction des pouvoirs pour le président de la République, c'est-à-dire le pouvoir exécutif. Tandis qu’il y a une augmentation des pouvoirs pour les parlementaires, c'est-à-dire le pouvoir législatif (I). Puis dans un second temps nous évoquerons l’amélioration de la politique intérieure et extérieure de la France (II).
I. Vers une modification de la place des différents pouvoirs au sein de la IIIe République
La présidence de Jules Grévy va tout basculer dans le futur de la IIIe République, notamment puisque le président de la République avant perdre du pouvoir (A), tandis que le pouvoir législatif quant à lui va en gagner (B).
A. Une position de chef de l’Etat en baisse de pouvoir
Dans ce texte on comprend comment le président de la République nouvellement élu apprend qu’il cédera une partie qui lui restait. A savoir qu’il ne possédait déjà plus beaucoup de pouvoir. Depuis la loi la Constitution Broglie de 1873, le président ne peut déjà plus s’adresser aux chambres. C’est d’ailleurs ce qu’on constate avec le terme « lire » qui est employé. C’est un ministre qui parle au nom du chef de l’Etat. Ensuite, le terme, « en m’élevant à la présidence de la République » signifie qu’il remercie les parlementaires de l’avoir élu, car c’est grâce à eux qu’il a cette place. De même, pour « imposé » et « grands devoirs », qui permet encore une fois de signifier que ce sont les parlementaires qui lui donnent du pouvoir. Qu’ils imposent un devoir, c'est-à-dire le respect de la République. Jules Grévy est motivé, il souhaite s’impliquer au maximum dans sa tâche de président de la République, « m’appliquerai sans relâche ». Ainsi, que le terme « accomplir » permet de faire référence à la tâche et à son devoir de président, c'est-à-dire de respecter au mieux l’intention des français. « Avec le concours sympathique du Sénat et de la Chambre des députés, ne pas rester au-dessous de ce que la France est en droit d’attendre de mes efforts et de mon dévouement. » Avec cette phrase encore une fois il souhaite montrer son objectif qui est la France, les français et les françaises. Or, il ne peut rien faire sans l’aide du Sénat et de la Chambre des députés puisque ce sont eux qui donnent leur accord pour la création des lois. C’est eux le pouvoir législatif et non lui. Si les parlementaires ne sont pas de son côté, il sera un président inactif parmi tant d’autre. Enfin, le « sincérité » permet d’insister sur le fait qu’il sera le plus honnête possible mais surtout qu’il sera un bon président. Finalement, la IIIe République avait pour objectif d’être qu’un régime permettant la restauration de la monarchie. Ce qui était un certain mensonge à l’égard de la population, en tout cas qui n’était pas autant dévoilé. Cela était comme un secret d’Etat. L’expression, « grande loi du régime parlementaire » signifie d’abord de montrer que les parlementaires font la loi que c’est eux qui ont le pouvoir. Un régime parlementaire, c’est un système de gouvernement où le pouvoir est partagé entre le parlement élu et le gouvernement dirigé par le premier ministre sous la supervision du chef de l’Etat. Le parlement a le pouvoir de faire changer les lois, tandis que le gouvernement est responsable de l’exécution des politiques publiques. Alors, il faut d’une certaine manière flatter
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