Magnus. Comment l’auteur rend-elle sensible l’expérience intérieure et mystique de son personnage
Fiche de lecture : Magnus. Comment l’auteur rend-elle sensible l’expérience intérieure et mystique de son personnage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Islem Hichri • 22 Juin 2018 • Fiche de lecture • 873 Mots (4 Pages) • 847 Vues
Séance n° : LA n°4, Magnus, « Fragment 0 », p.255-257
Comment l’auteur rend-elle sensible l’expérience intérieure et mystique de son personnage ?
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Procédés identifiés | Interprétations |
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- champ lexical de la nature (végétal/animal) - insistance sur les feuilles (x3) tombant - gradation l.8-9 « volettent, se balancent, dansent » + métaphore « farandole végétale » l.13 - métaphore « le puits de lumière » | La nature est perçue comme lieu rassurant, doux et apaisant. Personnifiée, elle est vivante, elle est en mouvement, elle danse. Le lieu de la clairière est symbolique : la lumière dans l’obscurité. Cf. lieu merveilleux des contes |
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- Champ lexical des sons + hyperbole « bruit de multiples sons » l.1 + accumulat° de gn au pluriel l.1-4 - opp voir/entendre : vb « entendu/observé » l.13, adv « visuellement/auditivement « l.14, noms « son ouïe/ses yeux » l.21 - répétition « silence »x3 et du souffle « souffle intime d’une feuille, sa respiration, ce souffle, une exhalation de silence » | Mise en valeur des sons variés de la nature, mais ceux-ci ne peuvent être distingués que par celui qui sait écouter, faire silence en lui. Insistance sur ce qui est ténu, fragile, infime, imperceptible : fragilité/fugacité de la vie Le silence permet d’être à l’écoute du souffle de la nature vivante et animée, de sa respiration. Frère Jean initie Magnus à l’écoute du souffle. |
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- « Les heures glissent, l’air fraîchit lentement » + « la scène […] un nombre infini de fois » l.17-18 - « Magnus a un léger sursaut », « l’instant où une feuille jaune translucide » l.19-20 - « Sa tête [ …] contre l’épaule de Magnus » l.24 - gn « les deux hommes »+ hyperboles « si totalement abandonnés, si unis » + comparaison « de son propre corps autant que de celui de l’autre » | Les 2 pers. s’inscrivent dans le temps de la nature, dans son mouvement lent et répétitif. Moment bref =Magnus en harmonie avec la nature Contact physique = proximité, confiance Union et harmonie entre Magnus et Frère Jean, Lien d’égalité, fraternel. |
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- Hyperbole « des profondeurs du corps » l.27 - parallélisme « sur l’oubli de soi – sur une excavation, un évidement de soi » l.28-29 - Polyptote « abandonnés, abandon » l.32 - Gradation « l’émeut, l’éblouit, l’abîme » l. 35 - métaphore filée de l’étreinte d’amour : « il lui caresse la chair dessous la peau », « cette caresse ressentie au-dedans du corps », « qu’aucune caresse échangée dans l’amour », « la très fugace étreinte », « l’étreint, l’enlace par tous ses sens » - Image d’« un rapt charnel et mental d’une délicatesse foudroyante » | Le souffle vient de l’intérieur inconnu de l’être, de ses entrailles + insistance sur l’oubli de soi, perte de conscience = méditation, prière. L’homme n’est qu’un élément de la Nature, il lui appartient. Magnus bouleversé, perçoit par tous ses sens. Intensité de cette expérience d’extase, de transe : plus forte que l’acte charnel d’amour. « Foudroyante » = irrationnel, céleste, électrique Rapt cf. rapt de sa mère par le feu, expérience inverse mort/vie |
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- métaphore de la chrysalide l.23 - champ lexical et métaphore filée du souffle/respiration devient « un sourire vocal » l. 30 et « ce chant grêle » l. 33 - image de la lumière et du mouvement « un soupir de lumière » l. 30, « flue dans son sang », l.34, « radicalement neuve » l. 37, « d’un seul mouvement » l. 39 - « C’est la vie même qui l’étreint » l. 38 | Signifie le retour de la vie dans la trajectoire de Magnus, une renaissance Latin « anima » : le souffle de vie, l’âme Magnus sort de l’obscurité (son passé, ses fantômes, sa douleur) pour renaître dans la lumière, vivre le présent, retrouver le désir de vivre. Il a trouvé un espace libre en lui, grâce à l’intermédiaire de Frère Jean (père symbolique ?) |
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- métaphore filée de l’écriture : feuilles = « des virgules cuivrées », « des virgules vagabondes ponctuant en toute liberté un texte lumineusement nu », « autant de virgules erratiques et muettes » - rythme des phrases comme des vers : octosyllabe, décasyllabe, alexandrin (ex. dans le 1er§) - travail sur les sonorités, rimes internes et externes, allitérations et assonances (1er §) - création d’image : nombreuses métaphores pour faire sentir, faire voir l’imperceptible | Une définition de l’écriture ? de la poésie ? Idée de liberté et de lumière dans l’acte d’écrire Un texte nu = un texte non ponctué ? vierge ? en devenir ? Un poème en vers libre ? Un poème à créer ? Ecriture de Sylvie Germain = prose poétique dans certains paragraphes. Travail rythme/sonorités/images : suggestions, sensations et visions que le texte narratif ne peut pas dire. Au lecteur d’écouter la musique de la langue. Cf. Ouverture « écouter le souffle » et tous les poèmes cités dans les séquences, échos. |
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