Comment Baudelaire, à l’aide de cette forme poétique fixe, parvient il à transmettre sa vision du spleen ?
Commentaire d'oeuvre : Comment Baudelaire, à l’aide de cette forme poétique fixe, parvient il à transmettre sa vision du spleen ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lambogo • 20 Février 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 016 Mots (5 Pages) • 737 Vues
Le 19e siècle voit l’émergence de nombreux courants littéraire , parmis eux le romantisme dont Charles Baudelaire est l’un des principaux auteurs. Dans les Fleurs du mal, un recueil paru en 1857 Baudelaire intitule une partie Tableaux Parisiens. Dans celle-ci le poète peint des scènes de la vie quotidienne saisit sur le fait. Nous allons étudier un extrait de cette partie intitulé A une passante. Une femme élégante passe devant le poète qui semble séduit. Derrière cette scène à priori anodine se cache en vérité un réel questionnement sur la fuite du temps et la destinée.
Comment Baudelaire, à l’aide de cette forme poétique fixe, parvient il à transmettre sa vision du spleen ?
Dans une première partie nous étudierons une rencontre bouleversante, qui en réalité en dit long sur le questionnement baudelairien, ce sera notre second objet d’étude.
1 Une rencontre bouleversante ...
Un décor propice à l’intensité de la rencontre
Ce « tableau parisien » évoque la peinture d’un décors urbain. Il relate ce qu’il se passe dans une ville.
C’est dans ce milieu urbain très marqué que s’inscrit la rencontre, il se définit d’abord par son apparente hostilité, en effet il n’a pas l’air d’y faire bon vivre.
Ainsi, dès le premier vers, le poète insiste sur le bruit et le chaos de la rue : « La rue assourdissante autour de moi hurlait ». À un vocabulaire péjoratif (« assourdissante », et « hurlait ») s’ajoutent des jeux de sonorités ( allitération en « r » ) qui renvoient des sensations assez négatives
Baudelaire situe cette rencontre dans un contexte particulièrement agressif. La première phrase traduit la violence de cette atmosphère. La coïncidence du vers et de la phrase donne à cette dernière une extraordinaire densité qui fait ressortir le tumulte environnant : « La rue assourdissante autour de moi hurlait » (v. 1). Le vocabulaire choisi montre à quel point le vacarme semble insupportable au poète. Il accentue l’idée d’enfermement en plaçant l’expression « autour de moi » au milieu de deux termes relatifs au bruit : « assourdissante » et « hurlait ». Qui plus est, on peut remarquer le choix des sonorités, en particulier les assonances en « u », « ou » et les allitérations en « r », « s » qui renforcent l’impression d’un vacarme intolérable.
Cette description du décor péjorative marquée par l’agressivité donne déjà le ton de la rencontre.
2. Un coup de foudre violent :
Au milieu de cet environnement définit agressif, la rencontre fait l’effet d’un véritable choc : « Un éclair… puis la nuit ! » (v. 10). L’opposition des deux termes traduit la violence de la rencontre. À la lumière fulgurante et brutale de l’« éclair » (on note bien sûr le rapprochement implicite avec la foudre), Baudelaire oppose immédiatement le noir et l’obscurité totale du mot « nuit », comme si précisément une lumière d’une telle intensité l’avait ébloui et rendu aveugle. Qui plus est, cette impression est confirmée par l’utilisation de l’adverbe « puis » précédé des points de suspension qui semble indiquer la succession des événements
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