Montaigne, Essais "Des coches"
Commentaire de texte : Montaigne, Essais "Des coches". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mlo59 • 27 Avril 2020 • Commentaire de texte • 933 Mots (4 Pages) • 1 063 Vues
Les essais sont l’œuvre principale de Montaigne, auteur humaniste du XVI ème siècle (humaniste : place les hommes au centre de leurs préoccupation). La fin du XVI ème siècle est marqué par les guerres de religion entre protestants et catholiques. Ces guerres ainsi que les guerres de colonisation ont profondément heurté les penseurs du XVIème siècle. Cet extrait est tiré du chapitre 6 du livre III « des coches » publié en 1588. Montaigne n’aborde le sujet qu’après plusieurs digressions, il évoque d’abord sa peur des transports, puis critique les dépenses publiques des souverains. A travers ce chapitre il dénonce la brutalité des conquêtes européennes du nouveau monde. Il condamne la colonisation et les massacres perpétrés contre les indigènes. Cet extrait est situé à la fin du chapitre. On distingue deux mouvements dans cet extrait.
Mouvement 1 : L1-21 « tant de victoires »
Un combat inégal, une défaite injuste
L1-4 : mise en valeur des qualités guerrières des amérindiens. Enumération + répétition de la locution « quant à » cela montre un effet de quantité. Ils possèdent ses qualités même dans les pires circonstances douleur<faim<mort (il y a une graduation). Parallèle entre les amérindiens et les héros européens, les modèles guerriers « je ne craindrais pas », montaigne assume personnellement cette comparaison, il veut rendre crédible son argument.
L4-5 : Périphrase (figure de style par laquelle on exprime une notion en plusieurs mots qui la décrivent au lieu d’en utiliser un seul. Ex : la venise du nord pour désigner bruges), pour désigner les conquistadors : Montaigne les presente comme des tyrans. Montaigne décrit les moyens utilisés dans le combat « vils, fourbes ». Montaigne détaille les éléments qui ont permis la victoire des conquistadors , pour cela il adopte le point de vue des indiens.
L5-11 : 1er facteur expliquant la victoire des conquistadors : les circonstances : la frayeur des amérindiens « bien justifié »(l5), Montaigne précise que cette peur n’a rien à voir avec un manque de courage, elle est liée à l’effet de surprise « aussi inopinément »(l6)(adverbe d’intensité), et à l’incompréhension , à l’ignorance. Enumération des différences entre les deux peuples, périphrase permettant de désigner les chevaux, les armures des européens. Il y a un effet de trouble, de choc chez les amérindiens.
L11-14 : Vulnérabilité totale des amérindiens, il y a une inégalité technique, ils ne possèdent pas les connaissances pour contrer les armes des conquistadors(aucune défense possible). Ils ont une méconnaissance qui donne lieu à une inconscience, les amérindiens sont fascinés par ces nouveaux matériaux (champ lexical de la brillance) mais ne comprennent pas le caractère destructeur.
L14-18 : Décalage entre la puissance, la violence des armes à feu européennes (point de vue des amérindiens= comparaison à l’orage), et le dénuement complet des indiens « des peuples nus »(l16) sens propre et figuré = sans arme ou au mieux des armes rudimentaires, primitives.
Montaigne explique et excuse le trouble provoqué par ces armes à feu, comparaison avec César qui dans la même situation aurait ressenti le même trouble(l15).
« ajoutez à cela « (l14), interpellation directe du lecteur,
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