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Magnus. Comment l’auteur rend-elle sensible l’expérience intérieure et mystique de son personnage

Fiche de lecture : Magnus. Comment l’auteur rend-elle sensible l’expérience intérieure et mystique de son personnage. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Juin 2018  •  Fiche de lecture  •  873 Mots (4 Pages)  •  862 Vues

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Séance n°    : LA n°4,  Magnus,  « Fragment 0 », p.255-257

Comment l’auteur rend-elle sensible l’expérience intérieure et mystique de son personnage ?

  1. Je veux montrer que le passage est un éloge de la nature et du silence

Procédés identifiés

Interprétations

  1. Une description sensible de la nature 

- champ lexical de la nature (végétal/animal)

- insistance sur les feuilles (x3) tombant

- gradation l.8-9 « volettent, se balancent, dansent » + métaphore « farandole végétale » l.13

- métaphore « le puits de lumière »

La nature est perçue comme lieu rassurant, doux et apaisant. Personnifiée, elle est vivante, elle est en mouvement, elle danse.

Le lieu de la clairière est symbolique : la lumière dans l’obscurité. Cf. lieu merveilleux des contes

  1. Une invitation au silence, à l’écoute

- Champ lexical des sons + hyperbole « bruit de multiples sons » l.1 + accumulat° de gn au pluriel l.1-4

- opp voir/entendre : vb « entendu/observé » l.13, adv « visuellement/auditivement « l.14, noms « son ouïe/ses yeux » l.21

- répétition « silence »x3 et du souffle « souffle intime d’une feuille, sa respiration, ce souffle, une exhalation de silence »

Mise en valeur des sons variés de la nature, mais ceux-ci ne peuvent être distingués que par celui qui sait écouter, faire silence en lui.

Insistance sur ce qui est ténu, fragile, infime, imperceptible : fragilité/fugacité de la vie

Le silence permet d’être à l’écoute du souffle de la nature vivante et animée, de sa respiration.

Frère Jean initie Magnus à l’écoute du souffle.

  1. Deux personnages en harmonie, entre eux et avec la nature

- « Les heures glissent, l’air fraîchit lentement » + « la scène […] un nombre infini de fois » l.17-18

- « Magnus a un léger sursaut », « l’instant où une feuille jaune translucide » l.19-20

- « Sa tête [ …] contre l’épaule de Magnus » l.24

- gn « les deux hommes »+ hyperboles « si totalement abandonnés, si unis » + comparaison « de son propre corps autant que de celui de l’autre »

Les 2 pers. s’inscrivent dans le temps de la nature, dans son mouvement lent et répétitif.

Moment bref =Magnus en harmonie avec la nature

Contact physique = proximité, confiance

Union et harmonie entre Magnus et Frère Jean,

Lien d’égalité, fraternel.

  1. Je veux montrer que l’auteure rend sensible la renaissance de Magnus
  1. Une expérience spirituelle intense (extase mystique)

- Hyperbole « des profondeurs du corps » l.27

- parallélisme « sur l’oubli de soi – sur une excavation, un évidement de soi » l.28-29

- Polyptote « abandonnés, abandon » l.32

- Gradation « l’émeut, l’éblouit, l’abîme » l. 35

- métaphore filée de l’étreinte d’amour : « il lui caresse la chair dessous la peau », « cette caresse ressentie au-dedans du corps », « qu’aucune caresse échangée dans l’amour », « la très fugace étreinte », « l’étreint, l’enlace par tous ses sens »

- Image d’« un rapt charnel et mental d’une délicatesse foudroyante »

Le souffle vient de l’intérieur inconnu de l’être, de ses entrailles + insistance sur l’oubli de soi, perte de conscience = méditation, prière. L’homme n’est qu’un élément de la Nature, il lui appartient.

Magnus bouleversé, perçoit par tous ses sens.

Intensité de cette expérience d’extase, de transe : plus forte que l’acte charnel d’amour.

« Foudroyante » = irrationnel, céleste, électrique

Rapt cf. rapt de sa mère par le feu, expérience inverse mort/vie

  1. …qui permet au personnage de se retrouver, de s’apaiser, de renaître

- métaphore de la chrysalide l.23

- champ lexical et métaphore filée du souffle/respiration devient « un sourire vocal » l. 30 et « ce chant grêle » l. 33

- image de la lumière et du mouvement «  un soupir de lumière »  l. 30, « flue dans son sang », l.34, « radicalement neuve » l. 37, « d’un seul mouvement » l. 39

- « C’est la vie même  qui l’étreint » l. 38

Signifie le retour de la vie dans la trajectoire de Magnus, une renaissance

Latin « anima » : le souffle de vie, l’âme

Magnus sort de l’obscurité (son passé, ses fantômes, sa douleur) pour renaître dans la lumière, vivre le présent, retrouver le désir de vivre. Il a trouvé un espace libre en lui, grâce à l’intermédiaire de Frère Jean (père symbolique ?)

  1. L’écriture poétique : une écriture du souffle?

- métaphore filée de l’écriture : feuilles = « des virgules cuivrées », « des virgules vagabondes ponctuant en toute liberté un texte lumineusement nu », « autant de virgules erratiques et muettes »

- rythme des phrases comme des vers : octosyllabe, décasyllabe, alexandrin (ex. dans le 1er§)

- travail sur les sonorités, rimes internes et externes, allitérations et assonances (1er §)

- création d’image : nombreuses métaphores pour faire sentir, faire voir l’imperceptible

Une définition de l’écriture ? de la poésie ?

Idée de liberté et de lumière dans l’acte d’écrire

Un texte nu = un texte non ponctué ? vierge ? en devenir ? Un poème en vers libre ? Un poème à créer ?

Ecriture de Sylvie Germain = prose poétique dans certains paragraphes. Travail rythme/sonorités/images : suggestions, sensations et visions que le texte narratif ne peut pas dire. Au lecteur d’écouter la musique de la langue. Cf. Ouverture « écouter le souffle » et tous les poèmes cités dans les séquences, échos.

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