Lecture analytique Montaigne chapitre 9 livre 3
Cours : Lecture analytique Montaigne chapitre 9 livre 3. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pierrelez • 2 Janvier 2018 • Cours • 877 Mots (4 Pages) • 3 236 Vues
Lecture analytique N°1 : Montaigne, Essais
Problématique : Comment ce récit de voyage est-il mis au service d’une réflexion critique ?
Au XVIème siècle, le courant culturel dominant est l’Humanisme. L’humanisme est un courant culturel européen, trouvant ses origines en Italie, principalement autour de la Toscane, qui s'est développé pendant la Renaissance. Renouant avec la civilisation gréco-romaine, les intellectuels de l'époque manifestent un vif appétit de savoir (philologie notamment). La Renaissance est donc une période où tous les sujets portent sur l’Homme. C’est alors que Montaigne, philosophe né en 1533, se met à rédiger Les Essais en 1563, œuvre qui restera inachevée en raison de sa mort en 1592. Les Essais est un ensemble de réflexion philosophiques fondée sur son vécu : « Je suis moi-même la matière de mon livre » dit-il dans la préface « Au lecteur ». Dans le chapitre IX du livre III, Montaigne nous fait part de sa conception du voyage. Il est donc question de montrer la vision humaniste de l’auteur dans cet extrait. Pour cela, nous étudierons tout d’abord l’expérience personnelle de l’auteur sur le voyage, ensuite nous verrons que son œuvre a une valeur critique et dans un dernier temps nous verrons que Montaigne utilise son œuvre pour donner une leçon philosophique.
I. Une expérience personnelle du voyage
a) Un voyageur modèle
- L’omniprésence du pronom personnel « Je » souligne l’avis personnel de l’auteur qui devient parfois généralité. Ce texte lui permet de donner son avis sur le thème du voyage tout en s’opposant à un groupe de Français qui se comportent mal en utilisant le pronom « Ils ». Cette alternance de pronom montre la présence d’une antithèse
- Montaigne prétend se comporter à l’étranger avec de bonnes manières et en respectant les codes sociaux comme l’indique la comparaison à la l-13. Il se donne à voir comme un bon voyageur sans l’évoquer directement avec l’utilisation d’une litote l-1.
-A la ligne 41, il affirme sa différence avec ses compatriotes en les excluants de sa phrase
b) Un voyageur soumis aux aléas
- La façon de Montaigne à voyager est aléatoire comme l’indique les nombreuses questions rhétoriques, il s’adapte à toutes les situations « s’il ne fait pas beau à droite, je prends à gauche »
→ Montaigne est un épicurien, il voyage au jour le jour
c) Un voyageur qui sait s’adapter
-Selon Montaigne le voyageur doit être souple et ouverts aux autres, il se plie à la culture étrangère comme le montre le parallélisme syntaxique à la ligne 12
- Selon lui toutes les cultures sont égales et il faut s’y adapter comme il le soumet avec son énumération d’objet se référant à la nourriture de la ligne 15 à 17, il n’hésite pas à se diriger vers les étrangers.
→ Montaigne est un grand observateur à qui on peut faire confiance, il tire des conclusions générales à partir de son expérience de grand voyageur
II. Une sévère critique
a) Le blâme des compatriotes
Nous pouvons voir que Montaigne fait une satire des français qui voyagent car ils ont une attitude méprisante à l’égard des étrangers, ils ont peur de l’inconnu car Montaigne utilise de nombreux termes péjoratifs
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