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La vie des groupes

Fiche de lecture : La vie des groupes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2020  •  Fiche de lecture  •  2 386 Mots (10 Pages)  •  416 Vues

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FICHE DE LECTURE

 🟇  Présentation :

Nous avons choisi de réaliser notre fiche de lecture sur un article de la revue Sciences Humaines, la maison d'édition est La découverte, numéro 94 en date de mai 1999. Le thème abordé dans cette revue est « La vie des groupes » regroupant trois articles (de la page 18 à 33) :

  • Vivre ensemble - Le groupe en psychologie sociale (page 20 à 25)
  • Nous et les autres – Peut-on vivre sans stéréotypes sur autrui ? (page 26 à 29)
  • Thérapie de groupe – Se soigner en commun (page 30 à 33)

 🟇  Les auteurs présents dans cet ouvrage :

⬥  Dominique OBERLE – pour l'article « Vivre ensemble, Le groupe en psychologie sociale » :

D. Oberlé est maître de conférence en psychologie sociale à  l'université de Paris X – Nanterre et membre du laboratoire Parisien en Psychologie sociale. Son dernier ouvrage paru est l'article « Le groupe en psychologie sociale » qu'elle a écrit avec les auteurs Verena Aebischer et Dunod en 1998.

Actuellement, elle travaille sur la validation des connaissances produites en groupe en tant qu' enseignante-chercheuse et parallèlement, elle intervient en tant que formatrice et consultante dans un grand nombre d'organismes et d'entreprises.

Jacques-Philippe LEYENS, Paola Maria PALADINO et Stéphanie DEMOULIN – pour l'article « Nous et les autres, Peut-on vivre sans stéréotypes sur autrui ? » : sont respectivement tous les trois des professeurs ordinaires et des assistants de recherche à l'unité de psychologie sociale de l'université de Louvain.

Edmond MARC – pour l'article « Thérapies de groupe, se soigner en commun » :

E. Marc est un docteur d'Etat, psychologue, formateur et superviseur qui a publié de nombreux ouvrages au sujet de la communication et des relations interpersonnelles, sur l'identité et sur la psychothérapie (« Le changement en psychothérapie », « identité et communication », « Le Guide pratique des nouvelles thérapies »...). Il a contribué à faire connaître en France, les « nouvelles thérapies » venues des Etats-Unis durant les années 70, notamment les thérapies existentielles, humanistes et systémiques.

 Article n°1 : « Vivre ensemble, le groupe en psychologie sociale »

Concernant l'article « Vivre ensemble – Le groupe en psychologie sociale » D.Oberlé énonce les grandes étapes et grands thèmes fondateurs de la psychologie des groupes. L'article réponds aux problématiques suivantes : Pourquoi les groupes se forment-ils ? Comment, par le jeu des normes et des sollicitations multiples, le groupe influence t-il les conduites de chacun ? Et comment se forgent les idéologies groupales ?

N°1 : Formation et définition du groupe :

Le groupe n'est pas seulement une accumulation de personnes les unes à côtés des autres, comme dans une file ou une salle d'attente. Il faut qu'il y ait une certaine connexion entre eux, que ce soient des savoirs faires en communs, des valeurs communes…. Seulement le groupe ne peut être défini sans rapport d'extériorité. Il faut que le groupe qui est en train de se former puisse se comparer à un autre afin d'exister en tant que tel et de se différencier des autres. On peut notamment noter l'importance des groupes via l'expérience d'Elton Mayo (Georges Elton Mayo (né le 26 décembre 1880 à Adélaïde, Australie, mort le 7 septembre 1949) est un psychologue et sociologue australien à l'origine du mouvement des Relations humaines).

🞸  La découverte des motivations sociales :

Elton Mayo a mené une étude au sein de la Western Eletric, une grande entreprise afin de trouver les facteurs susceptibles d’améliorer le rendement et la productivité des travailleurs le but étant de mettre en évidence les différents phénomènes et processus de groupe qui se développent.

Suite à cette expérimentation sur un groupe d’ouvrières, E. Mayo constate que l’amélioration du rendement est indépendante de l’amélioration des conditions de travail. Il ne parle pas de conditions matérielles lorsqu’il évoque les conditions de travail mais plutôt, la constitution d’un groupe solidaire instaurant un bon climat. Cela signifie donc que les travailleurs ne possèdent pas uniquement de motivations économiques mais également, des motivations sociales c’est-à-dire qu’ils ont la volonté de créer des relations cordiales, d’obtenir de la considération, de la reconnaissance et de développer un sentiment d’appartenance. Selon E. Mayo cette dynamique de groupe est possible seulement dans le cadre de petits groupes.

Dans la suite de l’étude, E. Mayo s’est rendu compte que lorsque l’organisation formelle de l’entreprise ne permet pas de satisfaire les motivations sociales des travailleurs, ils créent des groupes informels sur base d’affinités. Ainsi, les travailleurs vont réagir positivement ou négativement ensemble en tant que membre d’un groupe et non pas en tant qu’individu face aux injonctions de la direction et aux normes de l’entreprise.

C’est à travers cette expérience que fut découvert l’impact de l’appartenance à un petit groupe et l’influence du groupe sur les comportements de ses membres.

 Le groupe ne se résume pas seulement à la somme des individus qui le compose mais comment ils fonctionnent, communiquent entre eux au sein de celui-ci. Vient s'ajouter le but du groupe, ses valeurs, ses normes… K. Lewin a lors d'une expérience montré que si l'on modifie l'un des éléments interdépendants du groupe, les autres se modifient également. C'est en faisant l'expérience sur des groupes d'enfants que Lewin pu mettre en évidence l'importance des rôles, des statuts et des réseaux de communications au sein des groupes.

🞸  Un système d’interdépendance

L’étude des groupes a profondément été orientée par K. Lewin, fondateur de la psychologie sociale moderne. Sa théorie repose sur un principe gestaltiste c’est-à-dire « qu’un tout est autre chose que la somme de ses éléments, et c’est la manière dont ces éléments s’agencent et se structurent entre eux, et non leurs caractéristiques intrinsèques, qui le caractérise ». Le groupe forme donc un système d’interdépendance entre ses membres. Les principaux éléments du groupe sont les membres, mais pas seulement, il y a également, les buts du groupe, ses valeurs, ses normes, ses modalités de communication et de commandement ainsi que les statuts et les rôles des participants. La manière dont ces différents éléments sont perçus par les participants, les représentations qu'ils en forgent, font aussi partie des différents éléments interdépendants d’un groupe puisque si l’un d’eux vient à varier, les autres sont amener à varier aussi.

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