La Mort d’Yvan Colonna

La Mort d’Yvan Colonna
Conséquences et enjeux :

        Plus de trois semaines après son agression à la prison d’Arles, Yvan Colonna est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998.

L’homme le plus recherché de France en 1999.

Un sujet extrêmement politique.         

        Yvan Colonna, lui, clame son innocence comme il l’a toujours fait. Il se décrit comme un simple militant politique. Il exprime aussi qu’il n’a jamais tué personne et  il le répétera durant ses trois procès qui l’ont à chaque fois condamné à la prison à vie, une peine purgée sur le continent et non en Corse, malgré ces différentes demandes ainsi que les démarches de sa femme.

        Incarcéré depuis 19 ans, la détention d’Yvan Colonna était devenue un sujet extrêmement politique. Encore en janvier dernier, des parlementaires lui avaient rendu visite à Arles et plaider sa cause.

« L’agression et la mort d’Yvan Colonna sont venues réactiver le sentiment d’injustice ».

        Le parcours mémoriel d’Yvan Colonna a été fluctuant c’est-à-dire hésitant, figure dérangeante, après l’assassinat du préfet Erignac en 1998. Au moment de son procès et de la confrontation avec ses acolytes, il sera vu et présenté comme une figure ambiguë de la « résistance corse » en refusant d’assumer la responsabilité de son engagement militant.

        Après son agression dans la prison d’Arles, il acquiert le double statut de victime du terrorisme aveugle, incarné par son agresseur salafo-djihadiste, et de victime d’une politique pénitentiaire d’Etat peu soucieuse de la sécurité de ses incarcérés. Sa mort, qui survient après un long coma, lui offre un statut de martyr d’une jeunesse en mal.

PALUS Justine

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