L'école conservatrice, Pierre Bourdieu

Fiche lecture :

« L’école conservatrice » de Pierre Bourdieu.

1. Introduction :

Pierre Bourdieu (1930/2002) était un sociologue français, surement le plus marquant de la seconde moitié du XXe siècle. Ses analyses sociologiques ont étaient soumises à de nombreuses critiques résultant  d’une vision considéré comme trop déterministe. Ses œuvres montrent principalement l’importance des facteurs culturels et symbolique dans la reproduction des hiérarchies sociales. Il a reçus en 1993 la médaille d’or du CNRS. Cette médaille est la plus haute distinction scientifique française et récompense ceux ayant participé de manière exceptionnelle au « dynamisme et au rayonnement de la recherche ». Dans cet extrait tiré de l’œuvre « l’école conservatrice », il explique les attitudes individuelles par référence aux constructions sociales et au milieu social dans lequel se situent les individus. Bourdieu décompose son « analyse » en  3 parties. La transmission du capital culturel,  le choix du destin et le fonctionnement de l’école.

1. Argumentation :

Pour Bourdieu, le système scolaire est un facteur de conservation sociale. Durant tout le temps scolaire d’un élève, il y a des dispositifs de disqualification. Ces disqualifications sont la preuve qu’il existe des inégalités dans le système scolaire. « Fils de cadre à plus de chance qu’un fils de salarié agricole […] et un fils de salarié agricole aura plus de chance qu’un fils d’ouvrier ». On peut se demander comment tout ça se déroule. L’élimination des enfants dans le domaine scolaire se faits majoritairement dans  les classes les plus défavoriser. Les enfants acquièrent un capital culturel et un « ethnos », cela leur est transmis par la famille (père, mère…). Chaque famille est cependant différente et par conséquent, elle transmet également différents capitaux culturels. C’est donc ce patrimoine culturel qui est la cause de l’inégalité des enfants dans le domaine scolaire.

• La transmission du capital culturel :

« L’action du milieu familial sur la réussite scolaire est presque exclusivement culturelle » (l.9, p. 326). On peut comprendre que pour un niveau scolaire égal, la réussite de l’enfant ne sera pas favoriser par le revenu des parents mais majoritairement par un héritage de culture. Pour expliquer cela, Bourdieu utilise une « analyse multivariée ». Cette analyse prend en compte tout le patrimoine culturel de ma famille mais également d’autres critères comme le passé scolaire, le type d’établissement... Tout cela pour essayer de comprendre les évolutions des procéder par rapport à d’autre procéder.

Les chances de parvenir à l’enseignement secondaire ou supérieur et les chances d’y réussir dépendent principalement du niveau culturel du milieu familial au moment de l’entrée en sixième (l 14 à 17, p 328). Des recherches sur des étudiants ont montré que le capital culturel permettant de réussir au niveau scolaire est « le cursus, l’aisance verbale et la culture libre acquise durant des expériences extra-scolaires ». C’est-à-dire que de simple sorti comme se rendre au musée, aller voir des concerts ou encore d’autre chose, augmente notre capital culturel. Il en va de même pour le langage. Le niveau linguistique peut influencer notre réussite scolaire. Il y a une façon de parler propre à un lieu, à un moment et on doit être capable de s’adapter. En effet, on peut voir que dans une institution scolaire, on n’utilise pas forcement le même langage que dans notre milieu familial.

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