Culture générale et expression Devoir 2 Cned

Culture générale et expression Corrigé 2

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Ce devoir 2, à réaliser après l’étude du module sur le thème « L’Extraordinaire », avait pour but de

vérifier les capacités à analyser plusieurs documents différents, à les confronter et à en faire une synthèse

qui réponde aux normes exigées pour cet exercice. Il s’agissait aussi d’évaluer l’aptitude à argumenter

sur la base d’une problématique imposée dans un développement personnel, tout en en respectant les

diverses techniques.

Première partie. Vous rédigerez une synthèse concise, objective et ordonnée des documents suivants.

(40 points)

Seconde partie. Le monstre ne sert-il qu’à faire peur ? Vous répondrez à cette question de

façon argumentée en vous appuyant sur les documents du corpus, vos lectures de l’année et vos

connaissances personnelles. (20 points)

Supports utilisés (rappel)

Document 1 : M. Viegnes, « Les monstres : une espèce pas du tout menacée », L’inquiétante étrangeté

des monstres, Éditions Universitaires de Dijon, 2013.

Document 2 : M. Aymes, C. Ruelle, É. Cassan, « Rhétorique du monstrueux », Dossier : penser par

extraordinaire, revue Labyrinthe, n° 26, 2007.

Document 3 : Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, Livre 1, chapitre V, Éditions Gallimard Folio, 1831.

Document 4 : F. de Goya, « Saturne dévorant un de ses fils », 1821-1823, 146 × 83, exposé au musée

du Prado, Madrid.

Sujet

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Première partie : Préparation de la synthèse de documents

1. Analyse du corpus

– Pour être efficace, tout travail de synthèse doit commencer par répondre à la question : de quoi parle le corpus ? La première approche, à partir des seuls titres donnés à l’ouverture du sujet, doit vous aider à déterminer le thème ; on déduit très vite que le thème abordé est celui des monstres.

– Une fois la thématique cernée, il s’agit de repérer le genre des documents du corpus afin de distinguer ceux qui servent de points d’appui à la réflexion. Les deux premiers documents sont extraits respectivement d’un essai et d’un article : ils fournissent une réflexion théorique sur la question, ce qui peut fournir une base pour construire un plan de synthèse. Il convient donc de commencer, comme l’ordre vous y invite d’ailleurs, par l’analyse détaillée de ces textes plus argumentatifs, d’en faire une lecture attentive.

Les deux autres documents ne sont pas moins importants, mais ils offrent une approche différente.

Le texte de Victor Hugo est très célèbre : il s’agit du portrait du fameux Quasimodo. Votre connaissance de l’histoire du livre peut vous permettre d’appréhender le texte avec plus de sérénité. Mais le document se suffit à lui-même et personne n’attend de vous que vous ayez une connaissance approfondie de cet auteur, ni de cette oeuvre. Quant à la fresque de Goya, elle n’est pas moins connue : la légende doit vous aider à en saisir l’essentiel et doit vous guider dans votre lecture de ce document iconographique. Les deux derniers documents du corpus, qui relèvent de la création, sont plus polysémiques. Il vous faudra les analyser en fonction des grandes lignes définies par les deux premiers textes. Ainsi, l’ordre dans lequel vous allez analyser le corpus n’est jamais aléatoire : les deux premiers textes préparent et facilitent la lecture des deux derniers documents. On en profite pour noter, à même les documents,

le genre de chacun qui devra être précisé dans le temps 2 de l’introduction.

Donc document 1 : extrait d’essai. Document 2 : article. Document 3 : extrait de roman. Document 4 : tableau (ou peinture).

– Il faut ensuite prendre connaissance des différents documents qui constituent le corpus, les lire avec une grande attention. Pour ce qui est des textes, la lecture fera ressortir les idées importantes, autrement dit la structure de l’extrait (en soulignant, sur le document, les idées essentielles, puis en les reformulant sur un brouillon dans un langage personnel qui exclut tout recopiage). Pour ce qui est des documents iconographiques (ici le tableau), il faudra regrouper vos remarques autour de quelques points forts. Vous pouvez ainsi prendre des notes sur quatre pages de brouillon distinctes pour faciliter votre travail et votre relecture. Nous allons donc ici procéder par des analyses détaillées et successives des documents du corpus. Voici le résultat que cela peut donner.

1.1. Analyse du document 1

En haut de votre premier recto de brouillon, vous avez dû noter les éléments suivants : genre = extrait d’essai, source = Éditions Universitaires de Dijon, date = 2013, auteur = Michel Viegnes. Une première lecture soignée de l’article a dû vous conduire à dégager le propos directeur suivant (ou un autre bien sûr approchant) : Michel Viegnes, après avoir montré à quel point la notion de monstre soulève des paradoxes, en dégage la fonction principale qui est de conjurer nos peurs.

L’extrait proposé se compose de quatre paragraphes qui pourront servir de points d’appui pour notre analyse.

Premier paragraphe

L’auteur dégage quelques caractéristiques du monstre, en particulier son caractère universel car il est présent dans toutes les civilisations. Cette créature se définit par un premier paradoxe : un monstre est destiné à l’origine à être exhibé comme une incarnation du hors normes ; or, le monstre authentique n’est en fait pas montrable car à partir du moment où il est représenté, le monstre est en quelque sorte apprivoisé (et du coup n’est plus aussi monstrueux !). Toute représentation s’inscrit, en effet, dans une grille de lecture, énonce une série d’attendus. Représenter, c’est accepter

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