Corrigé type CNED commentaire de texte devoir francais n°5
Fiche : Corrigé type CNED commentaire de texte devoir francais n°5. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aryogsh • 24 Avril 2019 • Fiche • 1 808 Mots (8 Pages) • 2 974 Vues
Travail d’écriture (16 points)
Vous traiterez ensuite, au choix, l’un des deux sujets suivants :
Commentaire
Rappel du sujet : Vous commenterez le texte de Zola.
Rappels méthodologiques sur l’organisation en paragraphes du devoir
– On saute des lignes après l’introduction, entre chaque grande partie, et avant la conclusion. – En revanche, on ne saute pas de lignes dans l’introduction ou la conclusion, ni dans les grandes parties lorsqu’on change d’argument (on se contente de passer à la ligner et de faire un alinéa). – L’introduction et la conclusion se rédigent en un seul bloc, sans aucun passage à a ligne.
Proposition de corrigé
Introduction
[1.Accroche sur le contexte] La fin du XIXe est marquée par l’émergence d’un mouvement littéraire qui fit scandale à l’époque, le naturalisme, dont le chef de file est incontestablement Émile Zola. Marqué par le désir de tout dire du monde qui les entoure, les auteurs naturalistes observent « comme au microscope » la société dans laquelle ils évoluent, et en tirent des récits sur toutes les classes sociales, suscitant l’indignation des lecteurs bourgeois. [2.Présentation de l’auteur et de son œuvre] Dans son roman Nana, paru en 1880, le neuvième de la série des Rougont-Macquart, Zola suit le parcours d’une prostituée évoluant dans toutes les sphères sociales de la société décadente du Second Empire. Fille de Gervaise Macquart et de Coupeau, dont l’histoire est racontée dans L’Assommoir, Nana, de son vrai Anna, est présentée, au début du roman, dans une extrême pauvreté. Elle se prostitue en partie pour élever son fils Louis. Son ascension débute lorsqu’elle est choisie pour incarner Vénus dans un opéra-bouffe. [3.Présentation du passage] La scène proposée à notre étude correspond à cette première apparition de Nana dans le chapitre 1, après une longue attente qui entretient le suspens chez le lecteur. Elle apparaît sur scène, et se met à chanter « comme une seringue », sous le regard ébahi du public, qui finit pourtant par être charmé. [4.Problématique] Ainsi, nous pouvons nous demander quel portrait de Nana l’auteur brosse dans ce passage. [5. Annonce du plan] Nous étudierons d’abord les éléments qui semble présenter Nana comme une véritable femme de théâtre, avant d’analyser le portrait contrasté qui en est fait par l’auteur.
Première partie
[1er alinéa : rappel de la grande partie et annonce des sous-parties] Nana semble être présentée, dans ce chapitre, comme une véritable comédienne, qui fascine le public [=Axe I] ; nous verrons tout d’abord qu’elle est découverte par le regard du public de théâtre, avant de nous intéresser à ce que les paroles rapportées nous apprennent sur le personnage, et sur les réactions du public.
[2e alinéa : 1er argument] Le choix du lieu qui ouvre le roman n’est pas anodin : la salle de théâtre permet en effet de présenter, en observant le public, un grand nombre des personnages évoluant dans la suite du roman, et qui appartiennent à différentes classes sociales qui se côtoient (ce sera l’un des thèmes du roman). Nana est vue – et donc montrée au lecteur – par l’intermédiaire du public, d’une salle anonyme, réunie pour elle et qui attend son apparition depuis plus d’une demi-heure ; ainsi, la répétition du mot « public », de « la salle », ainsi que l’emploi du pronom impersonnel « on » prouvent qu’il n’y a bien qu’un seul regard anonyme qui attend Nana. De même, on comprend que toutes les classes
CNED Première – Fr11 – 2018 3
corrigé 5
sont réunies dans la salle grâce à l’emploi des termes « parterre » et « petites places » pour présenter les catégories sociales les plus basses, en opposition aux « fauteuils d’orchestre ». Des plus riches aux plus pauvres, tout le monde est réuni dans l’attente de l’apparition de cette femme. Par ailleurs, l’insistance sur le public masculin, par les expressions « les jeunes messieurs » et « les hommes », annonce un autre thème du roman: le pouvoir de Nana sur les hommes. Enfin, le public devient « le monde », une métonymie hyperbolique qui permet à ce public d’accéder à un statut d’universalité ; le monde entier est venu admirer Nana ! Ainsi, dans cet extrait, le public reste anonyme, à part Daguenet qui est nommé (il s’agit de Paul Daguenet, l’amant préféré de Nana). Son rôle ici paraît pourtant secondaire : il est surtout présenté comme « le voisin » du « chérubin, l’échappé de collège », périphrase qui présente Georges Hugon dans toute sa candeur et son innocence.
[3e alinéa : 2e argument] On relève par ailleurs le rôle très important des paroles rapportées dans cet extrait, qui entraîne la confusion des discours indirect, indirect libre et des commentaires du narrateur ; ainsi, on ne sait pas toujours qui regarde et commente la prestation de Nana. On relève par exemple des passages au discours indirect libre, comme « Elle était drôle tout de même, cette belle fille », qui alternent avec les commentaires du narrateur omniscient, qui décrit Nana de manière plus que méliorative (« son rire lui creusait un amour de petit trou dans le menton » ou « Nana avait gardé son rire […] une flamme passait sur ses joues »). Ce même narrateur omniscient porte un regard à la fois amusé et critique sur le public : « Des oh ! oh ! s’élevaient déjà du parterre » ; il sait ce que le public ressent grâce à Nana, comme le prouve l’expression : « elle grattait si bien le public au bon endroit, qu’elle lui tirait par moments un léger frisson » ou l’ironie portée par le pronom impersonnel dans « on ne trouvait plus ça vilain du tout ». Ainsi, par cette confusion dans les paroles rapportées, public et narrateur se confondent, Nana a envouté tout « le monde ».
[4e
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