Comment l’EP a-t-elle préparé les élèves à leur vie d’adulte depuis la fin du 19ème ?

Comment l’EP a-t-elle préparé les élèves à leur vie d’adulte depuis la fin du 19ème ?

Introduction :

• La finalité de l’eps en accroche

• Vie d’adulte ? autonomie, vivre en communauté, vivre ensemble, mixité, profession, vie de famille….

• Domaine 3 du socle « formation de la personne et du citoyen »

Problématique :

Si l’EP s’est toujours préoccupée de favoriser la préparation des élèves, qui lui ont été confiés, à leur vie d’adulte, ce n’a jamais été dans la perspective d’une évolution personnelle prenant en compte la volonté de chacun. En effet, en tant que discipline scolaire, elle a toujours été soumise aux demandes sociales et politiques destinées à fournir à la nation et au monde du travail des citoyens dociles et des travailleurs efficaces.

I- De la fin du 19ème à 1938 : La préparation à la vie d’adulte par la formation d’un citoyen « utile » à sa société.

« Que pour tout le monde il soit entendu que quand en France un citoyen est né, il est né soldat ».

Manuel de 1892 : « Manuel d’exercices et de jeux scolaires » présente les finalités de l’EP ; l’une d’elle est « une activité de préparation à la défense du pays ». Ainsi émerge une certaine ambition patriotique : registre militaire extrêmement présent.

C’est ici que par l’exécution de l’exercice militaire, l’EP va préparer l’enfant à sa future vie d’adulte.

Loi de finance 1891 : 526 000 fusils scolaires : ceci témoigne d’une volonté politique d’une EP tournée vers la formation militaire des élèves. L’EP est donc soumise aux demandes politiques.

La leçon était donc composée d’exercices diverses : de la marche au pas, de chants patriotiques, du maniement du fusil afin d’assurer une éducation de l’élève stricte et ordonnée.

La boxe ou encore l’escrime sont des sports qui faisaient partie intégrante de la formation des militaires (ET DES ENFANTS) ainsi que la gymnastique militaire obligatoire depuis la loi George de 1880 et sont mentionnés dans le manuel de 1892 ;

Rappelons que les maitres d’EP, qui dispensaient les leçons d’EP, étaient formés à l’école militaire de Joinville et que donc ces derniers avaient le monopole de la formation. Ils étaient également présents dans les jurys du CAEG.

De plus, en 1882 la création de bataillons scolaires amènent les élèves volontaires à s’initier aux rudiments militaires.

Comment comprendre cette volonté d’un développement unilatéral de l’enfant à l’école via un registre militaire omniprésent ?

Nous avons vu ce qui se fait en EP voyons « le pourquoi » en analysant le contexte social et politique : école comme outil de l’état pour le redressement national : micro-pouvoir FOUCAULT

Après la défaite de Sedan de 1970, un climat revanchard émerge avec l’idée que la défaite est due à la mauvaise préparation physique des troupes. Deux grandes conséquences s’en suivent : La convocation de l’école par le biais d’une EP préparatrice au redressement national, comme nous venons de le voir « l’école devient l’antichambre de la caserne » GIRARDET et l’émergence de sociétés conscriptives (1890 instruction militaire et création de ligue des patriotes en 1882).

Nuances :

L’école semble être plus au service d’un objectif politique qu’à celui de la formation de l’élève à sa vie d’adulte. En effet nous voyons que les indicateurs comme : les loisirs, le vivre-ensemble, la mixité, l’autonomie ne sont pas assurés dans les leçons d’EP à cette période bien qu’ils représentent en tout point ce qu’est la vie d’adulte. Par exemple, au cours de sa vie d’adulte, toute personne est censé être autonome en faisant des choix et en prenant des initiatives. Cependant à cette période l’EP est très structurée et directive (ordres, rigueur, « discipline » FOUCAULT…). Néanmoins nous pouvons noter l’existence des jeux de plein air, favorisant l’émulation des élèves et leur prise d’initiative dans le manuel de 1892. Mais ce plein air « ne peut remplacer une leçon de gymnastique bien conduite ».

Avec une EP proposant une formation militaire, la notion de bienêtre physique, social et moral est laissée de coté malgré tout nous voyons apparaitre, en parallèle une sensibilité hygiéniste amenée par les médecins, véhiculant 4 perspectives : la lutte contre le surmenage scolaire, l’air et la respiration, le dosage des exercices et la mesure des effets de l’EP vouées à améliorer le bienêtre général de l’individu. Dans un contexte de peur de la dégénérescence de la race, les médecins vont de venir concepteurs et directeurs de la notion d’EP.

Pour ce qui est de la mixité, il existe des établissements scolaires dédiés aux filles, d’un côté, et aux garçons d’un autre. Ceux-ci ne faisant pas les mêmes activités, ils ne sont pas formés de la même manière. Par exemple, Il faudra attendre 1895 pour que l’enseignement ne comprenne la gymnastique pour les établissements dédiés aux filles.

Relativisons : Hebert grâce à sa méthode dans les années 1920 prépare en quelque sort l’élèveà sa vie d’adulte notamment en lui laissant une certaine autonomie physique, de mouvement. S’ajoute à cela l’apprentissage de l’élève au secourisme et met en exergue le fait que celui-ci se prépare à sa vie future.

II- De 1938 à 1985 : La préparation à la vie d’adulte par la préparation aux loisirs et par la lutte contre les inégalités sociales

Dans les IO de 38 : (élève artisan de sa formation » l’objectif est d’inspirer aux élèves le gout de la culture corporelle et de la vie en plein air. Ce ci va se traduire par la mise en place de leçons effectuées en plein (demi-journée de plein air 11 JUILLET 1938). Ces IO se réfèrent aux thématiques de l’éducation nouvelle et des méthodes actives. « Le maitre part de ce que les enfants savent », il entretien avec l’élève un continuel échange d’idées et la spontanéité intellectuel de l’élève est recherchée. En fait, ce sont les initiatives des élèves que l’on stimule dans une atmosphère de liberté réglée repris en 1945. Selon E.LOISEL l’EP a pour but de rendre

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