Éthique et déontologie de l’info com

Éthique et déontologie de l’infocom

CM 1 – 7 Septembre (8 h CM – 6 h TD)
Huet Romain maître de conférences à Rennes 2 – Chercheur sur les violences (souffrance sociale)

Évaluation TD

• Fiche de lecture à réaliser en fonction des lectures faites pendant les cours. 50% de la note finale

Évaluation finale

• Dissertation sur le cours, dans le but de vérifier que l’on peut argumenter sur un problème. Suite logique d’idées, argumentation appuyée sur des exemples concrets. 50% de la note.

Pour la fiche de lecture, s’auto évaluer et expliquer notre propre note. Au rendu du devoir, discussion de la note du prof et de la notre – s’accorder et débattre d’une note commune. 

=Philosophie, argumenter le réel.

A quoi devrait ressembler une société « juste » ?
Qu’est ce qu’une « bonne » vie ?

Chapitre 1 - Sens et finalité de la philosophe sociale : penser dans de sombres temps.

Philosophie sociale est un mélange entre philosophie et sociologie. Pourquoi philosopher ? Est-ce qu’il y a du sens à penser dans de sombres temps = Seconde guerre mondiale, Holocauste. Lorsque l’on est témoin de ce genre d’évènements, comment réagir, comment penser ?

Martin Eineger : grand philosophe

Anna Arendt : son amante

Thomas Mann  – La Mort à Venise, opposant politique au nazisme, grand écrivain (Prix Nobel de littérature)

Sommes nous aussi contemporains de sombres temps actuellement ? (Contexte Covid)

• Pourquoi philosopher ?

Jean-François Lyotard.

Il est possible que la philosophie soit absente de nos vies. Il faut accepter cette idée. Mais pourquoi l’est-elle ?

-trop abstrait

-façon de penser trop différente

-difficile d’accès

• Une des première difficulté rencontrée : le vocabulaire. Il n’y a pas de prédisposition à la philosophie.
• Des expériences peuvent avoir été vécues négativement (cours lycée).
• La philosophie interroge et elle inquiète l’esprit. Elle va apporter au jour notre manque absolu, notre incomplétude, notre incapacité à être. Elle va parler de notre retard et notre incompétence à être nous-même. Elle dérange la conscience. La philosophie console, même si elle le fait avec dureté.

Pourquoi la philosophie inquiète ? Parce qu’elle nous pose la question de si nous sommes morts ou réellement vifs —> moments d’absences.

• Le temps vécut ne nous appartient pas : cours = institution décide de notre journée

Mort = passivité totale à la situation, absence générale, comportement robotique.

Si je suis en vie, est ce que je peux vouloir quelque chose ? Que m’est-il permis d’espérer ?

L’institution ne tolère pas notre indécision.

Quelles sont les conditions concrètes qui me sont offertes ?

Ce que désire la philosophie c’est le désir de monde et d’expressivité, c’est quoi une vie expressive, c’est une vie dans laquelle on se reconnaît comme auteur de nos actes et dont on tire une certaine fierté lorsqu’on les observes. Une vie inexpressive= sentiment d’inutilité, sans reconnaissance de nos sentiments ni de nos actes. Nous n’avons pas l’impression d’exprimer nos qualités.

Le désir d’expressivité c’est une forme de vie dans laquelle je fais quelque chose que je reconnais comme étant le mien.

Réfléchir le désir ; cela signifie que la philosophie n’est pas désirer la sagesse mais désirer le désir, la philosophie à une passion et cette passion est la relations au monde.

• La philosophie comme vie éveillée

Emerson et Thoreau.

La philosophie c’est se rapporter à un certain nombre de principes sur la vie.
Foucault = « il nous faut organiser une révolte contre nous-mêmes » = ne pas s’accepter dans son actualité, il ne faut pas se complaire dans ce que l’on est aujourd’hui et maintenant. Ne pas s’enfermer dans notre version actuelle car elle n’est pas définitive. « il faut se voir devenir », se poser la question de ce qu’on veut être.

La philosophie appelle à l’amélioration de soi et du monde. C’est se poser la question de ce que l’on veut être, la philosophie appelle à la reforme morale, le fait de sortir de notre sommeil.

La philosophie touche à la vie, à réfléchir les formes de vie, les orientations de l’existence.

D’abord les modalités de la vie que nous menons, comment emploi-t-on nos journées, est ce que nous sommes en accord avec la façon dont on emploie nos journées ?

Ensuite ce sont les gestes que j’accomplis au quotidien, dans quelle mesure ce qu’on fait contribue au monde ?

Un autre aspect des formes de vie est l’allure, ce qui désigne les modalités par lesquelles nous accédons à l’espace commun d’apparition, espace public, parvenons-nous à faire reconnaître, à apparaître aux yeux de tous (réseaux sociaux, les cours en amphi)  

• Les réseaux sociaux nous reconnaissent par notre popularité etc…
• La fac nous reconnaît par nos notes (tu vaux 12…)

Cela renvoie à l’individualité mais aussi à la société, quelle est ma propre forme de vie ? Est-ce que la forme de vie que je mène est partagée ou est-elle minoritaire, disqualifiée est ce que je dois lutter pour la faire reconnaître ?

Est-ce que nous avons une idée de ce qu’est une vie souhaitable ? De la façon dont on s’y prends pour vivre, si nous devons exiger une toute autre vie et est ce que ces idées sont collectivement partagées ou non ?

CM 2 – 15 Septembre

Premier procédé pour élever notre conscience ; éviter que la vie s’éparpille, que notre conscience soit divertie par trop de détails. Notre attention est sans cesse sollicitée = notre téléphone qui sonne et nous rappelle que nous devons penser à plein de choses en même temps.

Deuxième procédé : la lenteur, c’est-à-dire luter contre l’accélération générale de la vie, dynamique d’action sociale. Cette accélération comporte 3 domaines :

• Domaine politique, au sens de d’une accélération de la décision politique. (Ex : Sarkozy = quelqu’un de nerveux). La Démocratie souffre de cette accélération : car elle suppose un temps long, elle suppose un temps pour la délibération.
• Domaine technique : pour un accès facilité au monde
• Domaine du temps : impression que le rythme de la vie s’accélère. (Ex : speed dating, Tinder…)

Comment avoir un rythme plus collectif. Rapport au temps : comment réussir à s’accorder un temps a nous et autres ? En même temps notre société nous habitue à imposer notre rythme aux autres ou vis versa (planning choisis par la fac).

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