Supermarket Lady

Supermarket Lady

Introduction :

Je vais vous parler de «Supermarket Lady», de « Duane Hanson »)

Dans le cas d'une oeuvre appartenant aux arts visuels

Présentation de l'artiste :

Duane Hanson est un sculpteur américain, né en 1925 dans le Minnesota dans une famille de fermiers et est mort en 1996 en Floride. Pendant ses études, il obtient une 50aine de diplômes en beaux arts et deviendra enseignant par la suite. Hanson devient célèbre dans les années 1960. Il réalise des sculptures hyperréalistes de personnages humains grandeur nature. Ses sculptures sont réalisés en effectuant des moulages de résine de polyester et de fibre de verre directement sur ses modèles comme Georges Segal qui l'a inspiré. Il fait parti du courant artistique du pop-art et de l'hyperréalisme dont il est considéré comme le leader du mouvement.

Présentation de l'oeuvre :

Cette œuvre est une sculpture hyperréaliste réalisée en 1969 mais présentée au public seulement en 1970. Elle est conservée au Ludwig Forum à Aix la chapelle. Ses dimensions sont en grandeur nature. L’artiste a emprunté le caddie et les produits de consommation pour renforcer le réalisme de sa sculpture et les habits ainsi que les accessoires proviennent du modèle qui a posé pour la sculpture mais aussi de friperies. Ils sont usagés ce qui renforce le réalisme de l’ensemble.

Description de l'oeuvre :

L’art en général, et la sculpture classique en particulier, représentait la femme comme des déesses et des personnages victorieux. Mais l’artiste a choisi son sujet et n’a pas pris n’importe quel modèle :

La sculpture représente une femme américaine «typique» (une ménagère) des années 1960 issue de la classe moyenne américaine. C’est une femme plutôt enrobée (signe de surconsommation mais aussi de « malbouffe »).

Elle est chaussée de pantoufles d’intérieur (signifiant à la fois le confort et le laisser aller).

Elle porte des vêtements tout à fait communs qui reflètent son mode de vie modeste. Sur la tête, elle porte une sorte de bandana qui recouvre des bigoudis roses fixés dans les cheveux et ses collants sont filés (apparence négligée). Elle a le regard vide, semble fatiguée, on dirait un drogué ou un zombie errant dans les rayons d’un supermarché, seul en poussant son caddie de façon mécanique. L’ensemble (apparence, vêtements, accessoires) donne au personnage une image disgracieuse, de mauvais goût, voire vulgaire.

Avec l'apparition des supermarché, le caddie remplace ici le panier, c’est un nouveau panier à roulettes, plus grand. Il est rempli à ras-bord de produits courants en tous genres qui symbolisent l’Amérique : pain industriel, des canettes de Coca-Cola, etc.

Les caddies ne contiennent plus aucun produit frais, c’est l’ère du tout prêt (pizzas, plats préparés etc)

La vraisemblance est parfois poussée tellement loin qu’elle produit sur le spectateur un effet de malaise car les œuvres hyperréalistes ne sont ni émouvantes, ni touchantes, seulement « vraies ». Il n'est pas difficile alors pour le spectateur de s'identifier  

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