Médiations éducatives : «Art et corps » et « Jeux de société »

GALLON Lauren

ES2

DC2

Médiations éducatives

Introduction

En temps que stagiaire éducatrice spécialisée à l’IRTS Parmentier, j’ai pu participer à deux médiations spécifiques : «Art et corps » et « Jeux de société ». Ces médiations m’ont permis d’acquérir des méthodes éducatives comme par exemple le fait d’utiliser la participation de tous pour un rendu commun. Le but de cette méthode de travail en groupe est de permettre à chacun de participer à sa mesure, dans le domaine qui lui sied le plus, et en apportant sa touche personnelle , à une œuvre commune, servant à tous. La diversité est le maître mot de ces médiations, en tant qu’elle est perçue comme une richesse pour l’ensemble et cela nous apprend à la fois sur l’importance qu’il y a à considérer chaque personne, peu importe sa différence ou son potentiel, sa manière de faire ; mais également sur le fait que l’on peut fabriquer à plusieurs un objet qui satisfasse ou serve à la communauté entière. C’est donc une manière de créer du lien au sein d’une institution, avec autant de personnes qui le souhaitent, dans des lieux divers, avec différents outils, au moment où on le veut, en tant que le rendu final est l’œuvre de tous. C’est intéressant car cela offre moins de contraintes aux usagers et cela permet de les valoriser dans leurs savoirs/ savoirs-faire.

J’utilise moi même cette méthode de travail au sein de mon institution actuelle ( un FAM), en fabriquant un journal sur trois mois auquel participent les résidents qui le souhaitent ( l’une fait la couverture, d’autres participent à un sondage, d’autres encore à la rédaction…). Ce journal sera présenté aux familles puis vendu à un stand , la recette permettra de payer une sortie. Mon public actuel ayant des difficultés de prise d’initiative, je recherche à prendre en compte leurs envies, sans les contraindre, et à les faire participer s’ils le souhaitent .

I. Mon avis à priori sur les médiations.

Mon interprétation première concernant le mot de « médiation » consistait à penser qu’il s’agissait d’activités proposées à l’aide d’un média ( quelque chose d’annexe à l’activité en soi) , ayant fonction de détour et facilitant l’accès à sa réalisation. Ainsi, pour moi, les médiations consistaient à atteindre un objectif caché, ou bien à se servir d’outils pour parvenir au résultat recherché ( par exemple se servir d’un film pour aborder un sujet).

II. Ce que je pense désormais des médiations au travers d’une en particulier, de ses objectifs et de sa pertinence dans le métier d’éducateur/trice spécialisé(e) .

La médiation « Artistique et Corporelle »

Cette première semaine de médiations était axée sur ce que l’on nomme aujourd’hui le « développement personnel ». C’est-à-dire que le rapport à l’autre s’exerce d’une manière plus spirituelle , avec un lien fondé sur la bienveillance envers l’autre et l’acceptation de sa différence. La méthode de travail proposée par Simine (la professeure) se basait sur le rapport au corps, la quête de son intériorité et l’audace d’être soi. J’ai ainsi répertorié les différents aspects spécifiques à cette médiation en plusieurs points, puis j’ai nommé les objectifs et définit en quoi cette démarche nous intéresse en tant qu’éducateurs/trices spécialisé(é)s en fonction des différents points abordés.

1) L écoute et expression.

• L’écoute de soi .

Il est rare dans nos sociétés uniformisantes, et à cause de nos occupations journalières, de prendre le temps de s’écouter, de faire attention à nos besoins, nos envies personnelles et de nous laisser guider par nos choix propres. Par des exercices d’introspection divers, de voyage à l’intérieur de soi, par le biais de la méditation et de la visualisation, et au moyen de plusieurs outils tels que le tambour chamanique (pour la transe), ou les bols tibétains (pour les vibrations qu’ils procurent), nous avons explorés notre intérieur, chaque jour un peu plus, et prêtés  attention à nos sensations, ouvert nos sens . Nous nous sommes laissé guidés par nos ressentis. J’ai pu remarqué que les caractères et les individualités de chacun prenaient alors de plus en plus de place.

Nous faisions des tours de paroles le matin, puis une évaluation le soir. Nous étions libres d’adhérer ou non à ce qui nous était proposé, et nous nous sommes emparés de cette liberté pour nous affirmer un peu plus. Nous utilisions également l’outil «météo» afin de permettre à chacun d’évoquer son humeur du jour et de pouvoir se confier, comme dans un groupe de parole.

Cette médiation nous a également permis d’être à l’écoute de notre corps, de nous relier à lui et de l’accepter, d’avoir envie d’en prendre d’avantage soin.

        Les objectifs de l’écoute de soi sont les suivants :

• se connaître pour mieux se comprendre et pouvoir exprimer ses envies
• pouvoir avancer tel que l’on se vit dans nos activités et nos démarches
• créer un lien de confiance avec les autres, axé sur l’envie et non le besoin
• se retrouver pour se sentir à l’aise et agir en accord avec soi-même
• être bienveillant envers soi-même

Pour un éducateur/trice, l’écoute de soi ( pour soi ou pour l’autre) est intéressante dans la mesure où elle permet de formuler des envies qui nous appartiennent et son en accord avec notre façon de vivre les situations. Elle permet d’éviter la frustration et de ne pas vouloir agir au-delà de ses propres limites.

• L’écoute de l’autre.

L‘écoute de l’autre est la condition sine qua non de la bienveillance et de l’attention qu’on peut lui porter. Elle permet l’entraide, la compassion et le soutien moral. Elle envisage surtout d’apporter une réponse appropriée au désir de cet autre suivant le type d’aide qu’il réclame . En effet, certaines personnes ont juste besoin de se confier, d’autres ont besoin que l’on agisse pour et/ou avec elles . Il est donc primordial, lorsque l’on accorde son aide à une personne, de respecter ses choix en la matière, et de ne pas la contraindre, car on ne peut faire le bien de quelqu’un malgré lui.

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