Mathias ou l'itinéraire d'un enfant paumé

Compte rendu de Mathias ou l’itinéraire d’un enfant paumé

Ce que l’on attend d’un compte rendu :

Le compte – rendu fait le récit d’un évènement, une réunion, une rencontre, une sortie, un stage. Il est donc précis et informatif.

Il répond aux questions : où, quand, qui, quoi,

Il répond parfois aux questions : comment et pourquoi ?

Il répond souvent aux questions : avec quel objectif et l’objectif a-t-il été atteint ?

Le compte rendu peut être présenté avec des sous-titres et inclure des schémas, des images, des données chiffrées.

Le compte-rendu peut être complété par une appréciation personnelle. Elle est souvent développée en dernière partie. Elle précise souvent les apports positifs ou négatifs de l’expérience. Attention, dans le cadre d’un examen, les aspects négatifs doivent être pondérés et analysés, qu’il s’agisse d’un compte rendu d’expérience de stage ou d’expérience culturelle.

Proposition de compte – rendu de la sortie du 18 octobre 2019.

Une sortie

Le 18 octobre 2019 à 11 heures, les classes de terminales ARC et COM se sont rendues devant le théâtre des Célestins, sous le chapiteau du festival Sens interdit, pour assister à la lecture par la compagnie la Nouvelle Fabrique de la pièce de Marilyn Mattéi Mathias ou l’itinéraire d’un enfant paumé.

Le chapiteau du festival Sens interdit et le public

Il y avait du monde puisque deux autres classes étaient présentes. Le chapiteau couvrait la place. On entrait devant le théâtre par un espace de librairie et un café puis on accédait à un espace ou une scène et des sièges formaient une salle de spectacle. Au fond étaient disposées des chaises longues, une table et des panneaux d’informations. Vingt-deux spectacles ont eu lieu durant le festival dans de nombreux théâtres dans et autour de Lyon, le chapiteau permettait de proposer des formes brèves, des rencontres et des réunions. C’est dans ce cadre, en marge de la programmation de spectacles donnés en soirée, que nous avons assisté à la lecture.

La pièce de Marilyn Mattei

Mathias raconte l’histoire d’un adolescent qui refuse que ses parents reçoivent un réfugié de son âge, Amine. Il s’enferme dans sa chambre où il entend survivre jusqu’à ce que le « pas de chez nous » s’en aille. Ses parents, qui ne l’ont pas prévenu, ne parviennent pas à le faire sortir. Le médecin diagnostique une crise d’angoisse. Mathias explique ensuite à la principale que le collège est envahi d’étrangers et qu’il a pris des notes pour relater un déferlement que lui et un ami, Larsène constatent. D’après Larsène, il s’agit bien d’un déferlement qui vise à les anéantir, son père lui a dit et dit comment survivre. Mathias reproche à son professeur de français d’avoir ruiné sa vie en donnant le rôle de Roméo à Moussah alors qu’il voulait ce rôle parce que son amoureuse, Leslie, avait décroché celui de Juliette. Le professeur de français lui rappelle qu’il ne s’est pas inscrit en théâtre et qu’il sèche souvent le français. Une armoire s’effondre sur Mathias quand Leslie vient le voir, pour elle, Mathias et Larsène se sont enfermés dans leur imaginaire. Elle a vu les deux garçons prostrés sur un banc de la cour, s’enfermer dans leur peur des autres, se couper du reste du monde. Mathias, lui, veut savoir s’il est un meilleur Roméo que Moussah.

Le dispositif scènique et la lecture théâtralisée

Pour lire la pièce, des pupitres étaient installés devant la scène et les comédiens étaient debout. Ils pouvaient lire mais ils semblaient connaître la pièce par cœur. Colin Rey a fait la mise en scène, il est aussi le père (Paul), le médecin, le professeur de français. James Gonin joue Mathias et Charlotte Ramond interprète la mère, la principale du collège et Leslie. Pour signifier les changements de rôles, les comédiens modifient un élément de costume ou un accessoire. La lecture n’était pas statique, les comédiens se déplacent et il y a une mise en espace. Par exemple, pour montrer l’espace de sa chambre, Mathias la délimite au sol avec un adhésif blanc. Il ajoute des limites au fur et à mesure de son enfermement. On sent la tension monter avec le rétrécissement de l’espace. Colin Rey dit les didascalies, c’est-à-dire les indications de changement de scènes, de jeux, de costumes, d’accessoires, les bruits. Les comédiens échangent leurs répliques dans des dialogues et disent leurs tirades. Il y avait un fond musical, obtenu à partir d’un téléphone portable. Les trois comédiens étaient lecteurs, en jeu, accessoiristes. Il y avait cependant une personne qui s’occupait de la régie son et doit s’occuper de la lumière pour les lectures en salles. Dans la pièce de Marilyn Mattei, les personnages parlent souvent en même temps, s’interrompent, le texte est très dynamique.

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