Liens dynamiques entre publics et institutions
Cours : Liens dynamiques entre publics et institutions. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar heloize06 • 2 Novembre 2022 • Cours • 6 792 Mots (28 Pages) • 283 Vues
BTS SP3S 2 Module B « Publics »
Partie 3 : Liens dynamiques entre publics et institutions
Chapitre 1 : Analyse des besoins des publics
Objectifs :
- Définir la notion de besoin, besoin individuel et besoins sociaux
- Analyser les besoins physiologiques (santé/maladie, autonomie/dépendance), les besoins économiques (sécurité/précarité), les besoins sociologiques (solidarité/isolement, stabilité/rupture)
Introduction :
Au fil de l'histoire, la survie de certaines populations fragilisées qui avait reposé sur la charité chrétienne et le devoir d'assistance individuelle va progressivement se laïciser et être organisé par l’État. L'individu dans le besoin est un bénéficiaire passif, parfois reconnaissant (statut d'objet).
A partir de 1945, les politiques sociales, qui ont pour objectif la réduction des inégalités sociales, poursuivent leur mission d'assistance et développent la prévention auprès d'un bénéficiaire, devenu « usager » par la loi de 1975 (loi du 30 juin 1975 relative aux institutions sociales et médico-sociales). Celui-ci est de plus en plus responsabilisé (statut d'acteur).
L'évolution de la place des usagers est la résultante d'une évolution sociologique des bénéficiaires des politiques sanitaires et sociales (mineurs, personnes âgées ou handicapées mais aussi des actifs ...) et aussi d'une évolution législative.
Ainsi, la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale pose le cadre de l'évolution de la place des usagers et a pour finalité de rendre l'usager acteur de sa prise en charge en lui reconnaissant des droits (respect de sa dignité, de la vie privée et participation directe à son projet de vie) et des devoirs.
Désormais, les institutions se doivent de construire une relation participative avec l'usager afin de répondre à ses besoins dans un objectif d'efficacité et de moindre coût.
[pic 1]Activité
- D’après cette introduction, repèrer l’évolution de la place de l’usager dans les politiques sociales.
L evolution de la place de l’usager dans les pol sociales :
- L’usager passif = statut objet qui reposer sur la charité chrétienne
- Après 1945, il devient acteur de par la loi du 30 juin 1975 et se responsabilise et participe
- Loi 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale rencorce ce rôle de l’usager acteur en lui donnant des droits et des devoirs. Avec une une relation participative avec l’usager.
- La notion de besoin individuel
Définition : Selon le dictionnaire de santé publique et de l’action sociale, le besoin est une exigence née d’un sentiment de manque, d’inconfort ou de privation, accompagnée par l’envie de le faire disparaitre afin de se sentir mieux.
- Lorsque le besoin est satisfait, il engendre un sentiment de bien-être.
A/ Caractéristiques du besoin individuel
- Notion complexe a définir car particulière a chaque etre humain il s’agit d’une notion subjective
- Notion relative car variable selon l’environnement (l’âge, l’époque …)
- Notion difficile à évaluer (grille AGGIR)
- Notion qui va permettre le point de départ d’une action (mise en place de prestation de service)
B/ Différence entre besoin, attente et désir
Attente d’un usager c’est ce qu’il souhaite obtenir concernant les services
Le désir relève plus de l’imaginaire parce que cela va provoquer le plaisir
Le besoin est réel et non un objet psychique comme le désir
C/ Classification des besoins
De nombreuses classifications des besoins ont été proposées :
- La classification en psychologie
- Besoins primaires : besoins vitaux ou besoins physiologique sont indispensables aux besoins humains (boire, se reproduire …) participe au bon fonctionnement de l’organisme
- Besoins secondaires : n’ont pas de caractère d’urgence mais ils influencent direcetement la qualité de vie de l’individu (savoir écrire, voir du monde …)
- Besoins tertiaires : recouvre les besoins aux personne de se réaliser et de se sentir bien dans sa vie
| 2. Classification de Maslow, psychologue américain (1908-1970) Doc 1 : La pyramide de Maslow [pic 2] [pic 3]Activité
Il s’agit d’une forme pyramidale, il y a une hiérarchie des besoins selon Maslow Placée en 5 grandes catégories Pour que cette pyramide tienne il faut que la base soit solide Le besoin doit être satisfait pour passer au besoin de niveau supérieur
1er étage : tout ce qui permet un état de santé physique 2ème étage : se protéger contre les différents dangers (sécurité physique et psychologique) 3ème étage : appartenance sociale, être intégré et se sentir bien dans un groupe sinon personne exclu socialement 4ème étage : besoin d’être respecté par soi et les autres, se besoins permet de renforcer la confiance en soi 5ème étage : épanouissement de la personne (développer une vie intérieur, valeurs …)
Il ne pourra pas atteindre les étages supérieurs car pas de sécurité.
Elle a établi un classement des besoins secondaires proches physiologique et biologique, une approche psychologique et sociale et elle a rajouté des besoins spirituels Elle = virginie anderson 3. Classification selon Virginia Henderson : la démarche de soins
Dans cette partie : seront étudiés les besoins liés à l’atteinte du corps : santé/maladie, autonomie/ dépendance. Définitions
[pic 4]Activité TD1 : Les besoins chez les personnes âgées en perte d’autonomie
Cette conception de la santé positive et très large, l’être huamin est perçu dans sa globalité. La santé intègre 3 dimensions physique, mental et social mais cette conseption de la santé semble utopique car un état de complet bien être est très difficil à atteindre. La santé n est pas statique, c est un proccessus dynamique qui évolue tout le temps. La santé est un droit social reconnue dans les textes juridiques français et internationaux notamment par l’OMS. - Préambule de la constituion de 1946 -loi du 9 aout 2004 relative à la politique de santé publique, elle pose l’état comme responsable de de la santé publique. - loi HPST : (hopital patients santé territoire) du 21 juillet 2009 = création de l’ARS - loi du 26 janvier 2016 de modernisation du système de santé = affirme la responsabilité de l’état. B. Les besoins de santé Besoin de santé : Pour un individu, il s’agit de l’écart entre son état de santé constaté et l’état de santé qu’il souhaite. Comment mesurer les besoins de santé ? Étude épidemiologique permet de mesurer l’état de santé d’une population et de connaître ses besoins grâce à différents acteurs Morbidité : nombre de personnes malades dans une population à un moment donner Incidence : nombre de nouveaux cas de malades dans une population à un moment donné Prévalence : nombre de cas total de malade dans une population à un moment donné Un problème de santé lié à différents facteurs appelés déterminants
C. La maladie Altération de l’état de santé se manifestant par un ensemble de symptômes perceptible ou non correspondant à des troubles. La perception de la maladie est très différente selon les individus, elle varie selon :
Une affection bénigne peut être perçue comme un simple contre temps alors qu’une maladie grave peut introduire de l’angoisse, la souffrance de la révolte … D. Les inégalités sociales de santé Inégalités sociales de santé : disparité/écart de niveau de santé entre des groupes d’individus au sein d’une population à l’origine d’injustice. Il s’agit de différences d’état de santé systématiques, évitables et importantes observées entre les groupes sociaux (glossaire de santé publique) Ce sont des différences d’état de santé observés entre individus ou groupe lié a des facteurs sociaux. Facteurs sociaux économique :
Facteurs environnementaux :
Activité : TD 2 : Les besoins des malades atteints de cancer 3. Les besoins chez les personnes en situation de handicap A. Définitions
« Les handicaps sont un terme général qui qualifie des incapacités, une limitation des actes de la vie quotidienne et une participation restreinte à la vie sociale » et mentionne également : « Le handicap n’est pas simplement un problème de santé. Il s’agit d’un phénomène complexe qui découle de l’interaction entre les caractéristiques corporelles d’une personne et les caractéristiques de la société où elle vit. »
« Constitue un handicap toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. » (L.114 du code de l’action sociale et des familles) L’OMS distingue les notions :
La loi de 2005 constitue un changement radical dans l’approche du handicap en France et a permis de redéfinir cette politique. Ce que dit cette loi :
Elle donne une nouvelle définition du handicap basée sur la participation à la vie sociale et elle participe à l’évolution du regarde de la société sur le handicap. C’est à la société de s’adapter au handicap et non l’inverse. Rappel de la loi du 30 juin 1975 d’orientation en faveur des personnes handicapées
Comparaison des 2 lois, on observe un glissement du concept d’intégration sociale et professionnelle de la loi de 1975 à l’inclusion sociale et professionnelle (loi 2005) qui va permettre un égal accès aux droits sociaux pour tous les citoyens. Le processus d’inclusion nécessite de donner aux personnes handicapées de pouvoir s’intégrer.
🡪 Axes majeurs :
Cette loi réaffirme les principes d’égalité de traitement, de droit à l’intégration et à la solidarité nationale.
La politique du handicap est une politique sociale transversale. -Politique sociale (rappel définition : politique qui met en œuvre un ensemble d’actions prises par les pouvoirs publics, visant le bien-être global de la société et notamment la protection des catégories de la population les plus vulnérables) -transversale car concerne plusieurs dispositifs relatifs à plusieurs domaines/secteurs (éducation, logement, transport…) qui s’adressent à différents publics (enfants handicapés, adultes handicapés…). Elle implique l’intervention de plusieurs ministères donc plusieurs acteurs. Le rôle de chaque acteur est complémentaire. Caractéristiques d’une politique sociale transversale : -territorialisation = c’est-à-dire qu’elle est mise en œuvre sur un territoire, - partenariale = nécessité de concertation entre tous les partenaires concernés pour une prise en charge globale des besoins, -contractualisation = nécessité de signer des contrats, des conventions de partenariat pour déterminer les rôles et les missions de chaque acteur - interministérielle = mobilisation d’une diversité d’acteurs (ministères, collectivités territoriales, associations, entreprises, bailleurs sociaux, habitant …) dans différents domaines/besoins (emploi, logement, éducation/formation, ressources, santé, mobilité …) Définition politique sociale transversale : politique qui nécessite l’intervention concertée de plusieurs ministères, sous l’impulsion d’un ministère, pour répondre de façon globale aux besoins de la population, sur un territoire, par des mesures/dispositifs spécifiques.
La loi du 11 février 2005 intègre la notion d’accessibilité à tous les handicaps. L’obligation d’accessibilité s’impose aux différentes composantes de la vie collective (transports, services publics, loisirs, cadres bati …)
*technique de l’information et de la communication
La compensation consiste à répondre aux besoins de la personne handicapée qu’il s’agisse de l’accueil de la petite enfance, de la scolarité, de l’enseignement, de l’éducation, de l’insertion professionnelle, des aménagements du domicile ou du cadre du travail. Des aides de toute nature à la personne ou aux institutions pour vivre en milieu ordinaire ou adapté, du développement ou de l’aménagement de l’offre de service.
Le travail et la rémunération qui en découlent constitue des éléments indispensables de socialisation et participes ainsi pour l’ensemble de la population au renforcement de la cohésion sociale. La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) permet au travailleur handicapé de bénéficier de mesures destinées à favoriser sa formation et son emploi. Toute RQTH doit être automatiquement accompagné d’une décision d’orientation professionnelle vers le milieu travail, vers une formation en centre de rééducation professionnelle (CRP) ou service d’aide par le travail (ESAT).
Activité : A partir de vos connaissances et du cours, identifier les besoins des personnes en situation de handicap et proposer des dispositifs/ acteurs qui répondent à ces besoins.
Les individus ont besoins de ressources financières pour satisfaire leurs besoins et ceux de leurs familles. Selon Maslow il correspond au besoin de sécurité. Les ressources peuvent issues :
Les revenus du travail sont pour la plupart des individus des ressources principales et si le travail vient à manquer, l’individu entre dans la précarité et rapidement dans la pauvreté. Cette insécurité économique pourra entrainer à terme, si elle s’installe une exclusion sociale Rappel de notions
C'est l'absence d'une ou plusieurs sécurités (logement, emploi, famille...) permettant aux personnes et familles d’assumer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales et de jouir de leurs droits fondamentaux. Elle conduit à la pauvreté quand elle touche plusieurs domaines de l’existence et qu’elle devient persistance.
Situation dans laquelle l’insuffisance de ressources matérielles, culturelles et sociales ne permet pas de satisfaire les besoins fondamentaux (Ex : Avoir droit à un logement, à se nourrir, à être en bonne santé…). Elle est la conséquence d’une précarité accumulée dans différents domaines. Elle peut conduire à l’exclusion sociale. La pauvreté est une notion complexe et multidimensionnelle. Elle ne se mesure pas seulement en termes de revenus, elle se traduit aussi par un accès limité à la santé, à la culture, une alimentation moins bonne ou encore le mal logement. La mesure de la pauvreté en France repose sur trois approches : - la pauvreté monétaire : l'individu ou le ménage est considéré comme pauvre lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (sous le seuil des 60 % du niveau de vie médian en France (fixé à 1 063 € nets pour une personne seule et 2 231 € pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans) / taux de pauvreté monétaire - la pauvreté en conditions de vie (INSEE) : Il s’agit d’une pauvreté ressentie, elle est complémentaire à l’approche monétaire. Elle mesure la proportion des ménages qui déclarent connaitre des privations matérielles (contraintes budgétaires, retards de paiement, restriction de consommations, difficultés de logement). / taux de pauvreté en conditions de vie. -la pauvreté administrative : la part des personnes bénéficiaires de minima sociaux : le montant des principaux minimas sociaux reste inférieur au seuil de pauvreté. Ces montants traduisent le niveau de vie minimal que la société est prête à accorder aux populations défavorisées.
C'est l'ensemble des mesures prises par la société pour permettre à une personne de trouver une place dans la société. Ex. Insertion professionnelle, insertion scolaire.
Processus qui permet à une personne de devenir membre d’un groupe social ou de la société par l’adoption de ses valeurs et de ses normes. Elle est indispensable au maintien de la cohésion de ce groupe.
Ensemble des éléments qui caractérisent l’appartenance ou l’affiliation d’un individu à un groupe. Pour un individu, elle est constituée aussi bien de sa nationalité (lien de citoyenneté), de sa profession (lien de participation organique), de ses groupes d’appartenance (lien de participation élective), et de ses origines familiales (lien de filiation) ce qui permet de distinguer l'individu des autres membres du groupe social et de situer l'individu dans le groupe. Assurance : c’est un phénomène social qui met à l’écart un individu ou un groupe d’individu qui présentent des différences ou des manques jugés invalidants. Lien sociale : c'est un défaut d’insertion ou d’intégration à un groupe social suite à la rupture d’un ou de plusieurs liens sociaux. Elle peut survenir suite à de la discrimination mais aussi suite à l'affaiblissement des « intégrateurs sociaux/agents de socialisation » : la famille, l'école, le travail, l'intégration « communautaire » ... (= délitement du lien social) et l'individualisation de la société.
C’est la capacité d’une société à assurer le bien-être de sa population grâce aux liens qui unissent les individus entre eux en réduisant les disparités et en évitant la marginalisation.
Processus/succession d’étapes qui amènent un individu à une rupture (volontaire ou non) du lien social. Remarques :
Les facteurs intervenants dans le processus d’exclusion sociale. L’xclusion est le plus souvent lié à une ensemble de fcateurs individuels et de facteurs coolectifs. Il est importnat de reprérer ses différents fcateurs à l’origine de l’exclusion sociale afin de pouvoir aider la personne. Facteurs individuels (facteurs de précarité) :
Facteurs collectifs :
Un facteur se manifeste rarement seul souvent ils sont multiples et ils interagissent entre eux Lien entre l’exclusion sociale et l’insertion sociale. L’exclusion sociale entraine une rupture du lien social, c’est-à-dire une rupture des relations entre l’individu et la société. L’individu perd son identité sociale et donc son statut social, il n’est donc plus inséré dans la société. Les conséquences de l’exclusion sociale, elles sont sanitaires et sociales :
Activité : TD 4 : Les inégalités sociales en matière d’emploi |
TD1 : Les besoins chez les personnes âgées en perte d’autonomie
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