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Les registres littéraires

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Par   •  11 Avril 2017  •  Cours  •  882 Mots (4 Pages)  •  713 Vues

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Les registres littéraires 

Registre

Effet sur le lecteur, émotions et thèmes

Procédés littéraires utilisés

Pour émouvoir

Lyrique

élégiaque

Du grec « lyra », la lyre, symbole d’Apollon. Aussi appelé registre poétique.

Un individu –Je, Moi- chante ses émotions ses peines : amour, mélancolie,  nostalgie, communion avec la nature, temps qui passe et fuite du temps, sentiment de l’infini… Ce registre implique un processus d’identification avec le lecteur.

Le registre élégiaque désigne un lyrisme triste et nostalgique, qui évoque les malheurs de l’amour (héritage de la poésie latine)

1re et 2e personnes, présence de déictiques (je), texte ancré dans l’énonciation

Vocabulaire de l’amour, des sentiments, des émotions

(voir les thèmes)

Ponctuation émotionnelle exclamative ! et interrogative ?, interjections

Apostrophes, vocatifs

Images : métaphore, comparaison, métonymies

Figures expressives et musicales : allitérations, assonances, anaphore, gradation, hyperbole etc.

pathétique

Du grec « pathein », souffrir

Éprouver compassion, pitié, attendrissement. Ressentir la souffrance.

Toute forme de douleur, surtout morale ou agonie.

Personnage fragile, victime innocente.

Le spectateur s’identifie au personnage.

Vocabulaire du sentiment, de la douleur

Situations déchirantes

Ponctuation émotionnelle ? !

Images : comparaison, métaphore etc.

Figures d’intensité

Figures de répétition

tragique

Du grec « tragos », (le chant) du bouc

Faire ressentir la condition humaine (lutte perdue d’avance) : des personnages hors du commun sont aux prises avec la fatalité.

Susciter la terreur et la pitié, l’effroi, la fascination, l’admiration. Le héros exprime sa douleur dans un vocabulaire moral où s’allient révolte et impuissance.

Mort du héros ; lutte impuissante contre le destin ; souffrance morale, déchirement intérieur. Absence d’issue, sentiment d’impuissance face à la catastrophe.

Le spectateur s’identifie au personnage.

Niveau de langue soutenu

Vocabulaire du sentiment, de la souffrance, de la mort, de la fatalité, noble et solennel. Interjections.

Dilemme

Ponctuation émotionnelle exclamative et interrogative ? !

Questions rhétoriques

Interrogation, plainte, apostrophe, exclamation, imprécation, lamentation

Images : comparaison, métaphore etc.

Figures d’intensité : hyperbole etc.

Pour faire rire

Comique

Burlesque

Héroï-comique

Faire rire. Valeur instructive au théâtre : devise de la comédie = castigat ridendo mores, elle châtie les mœurs en riant.

On peut rire de tout. (cf. humour noir)

Faire rire d’un sujet noble en utilisant un vocabulaire trivial, commun, familier

Un sujet trivial est traité de façon noble, avec une tonalité épique

Comique de gestes

Comique de mots

Comique de situation

Comique de mœurs

Figures de répétition, effets de contraste ou de décalage, (antithèse, oxymore etc.), jeux de mots (paronomase, antanaclase, niveaux de langage), absurde

Quiproquo, retournement de situation, trompeur trompé

Répétition : « le mécanique plaqué sur du vivant »

ironique

Complicité avec le lecteur. L’auteur compte sur l’intelligence du lecteur pour comprendre ce qui n’est pas dit. Dénonce en laissant comprendre le contraire de ce qui est dit.

Second degré. Pas d’identification.

Antiphrase

Oxymore, formules antithétiques

satirique

Faire rire pour dénoncer : Se moquer de la société dans laquelle on vit en mettant en évidence ses défauts. Plus railleur que le polémique.  Pas d’identification.

Caricature

Très souvent, un portrait ou une description.

Vocabulaire réaliste, familier, péjoratif,

Pour convaincre et persuader

polémique

Du grec « polemos », la guerre

Provoquer, mettre en colère contre autrui. Appeler à la révolte, à l’indignation.

Argumentation agressive qui a pour but de dévaloriser l’adversaire et de persuader le lecteur, en faisant appel à ses émotions et non à sa réflexion logique. Utilisé dans les pamphlets, les portraits à charge, la satire, la caricature, la lettre ouverte.

Texte ancré dans la situation d’énonciation, présence de déictiques

Interpellation du destinataire

Vocabulaire opposant des valeurs : le bien /le mal, le beau/ le bête, la vertu/ la dépravation

Vocabulaire péjoratif pour dévaloriser l’adversaire

Formules chocs

Constructions expressives : parallélismes, questions oratoires

Figures d’exagération et d’insistance : hyperbole, antithèse, antiphrase, gradation

Images : métaphore, comparaison etc.

didactique

Du grec « didaskein » enseigner

Instruire le lecteur, informer, faire comprendre. maximes, les fables, les dictionnaires, les essais. Il s’appuie sur un raisonnement (logique, argument d’autorité)

Vocabulaire technique. Phrases brèves (maximes, aphorismes, sentences)

Connecteurs logiques. Organisation rigoureuse de la pensée

Texte souvent explicatif, avec définition et exemple etc.

Présent de vérité générale

Une certaine vision du monde, pour divertir

épique

Du grec « epos »poème.

Célébrer des prouesses, des exploits accomplis par des héros. Rendre compte de ce qui est grandiose. Susciter l‘admiration, l’étonnement, l’effroi devant le divin. Présence des dieux.

Vocabulaire guerrier, mélioratif

Figures d’insistance et d’amplification : Hyperbole, gradation, énumération, anaphore, rythme ternaire, parallélisme

Vocabulaire évoquant le divin etc.

réaliste

Il cherche à créer un effet de réel et se caractérise par un lexique qui fait référence à certains milieux (sociaux, professionnels etc.) Témoigne souvent d’un certain pessimisme de la part de l’auteur.

Vocabulaire familier, tournures de langage parlé, argotique, relâché. Détails concrets, précis (lieux, dates, description d’un univers réel voire connu du lecteur), authentiques, familiers voire sordides

Discours rapporté au disc direct ou indirect libre.

Personnages et situations ordinaires

merveilleux

 Du latin  « mirabilia »,  chose admirable. C’est la magie acceptée. Présence d’évènements surnaturels considérés comme normaux par le personnage et cohérents avec son monde. Conte, féérie, fantasy, utopie, uchronie.

 Présence d’êtres et objets surnaturels : dieux, magicien, fée, elfes, dragon, créature chimérique, potion magique…

fantastique

 Présence d’évènements surnaturels qui inquiètent ou terrifient le personnage car il les perçoit comme étrangers à son univers. Il cherche à créer du trouble voire de l’inquiétude chez le lecteur. Roman gothique, roman et nouvelle fantastiques, science-fiction, anticipation, dystopie.

1re personne : le récit est pris en charge par un narrateur témoin. Présence de description

Vocabulaire ambigu, événements qui perturbent la raison ou les lois physique de l’univers. Détails très précis. Hésitation finale obligatoire : l’événement doit pouvoir être interprétable d’une manière logique et d’une manière irrationnelle sans qu’on puisse choisir l’une ou l’autre.

Vocabulaire de l’étrange, de la peur.

Écriture à la première personne fortement subjective ; présence de modalisateurs (je crois, il me semblait, peut-être, interro-négation) => subjectivité + incertitude


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