Le théâtre.
Cours : Le théâtre.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elisefdz • 25 Mai 2016 • Cours • 2 047 Mots (9 Pages) • 693 Vues
Le théâtre
I- L'Histoire du théâtre
A) La prédominance de la comédie et de la tragédie
La comédie et la tragédie sont deux genres hérités du théâtre antique. Jusqu'au XIXe siècle, ils ont été les deux genres majeurs du théâtre français :
- La comédie, à la fois héritée des pièces comiques romaines (notamment celles de Plaute et de Terence) est essentiellement connue au travers des pièces de Molière. Cet auteur du XVIIe siècle propose une critique des défauts humains (l'avarice dans L'Avare, l'ambition dans Le Bourgeois gentilhomme, la jalousie dans L'école des Femmes) et de situations sociales (Les Fourberies de Scapin) mais aussi les travers de la société de son temps, comme la charlatanerie de certains médecins (Le malade imaginaire) et la fausse dévotion (Tartuffe). La comédie est alors un divertissement de cour, après avoir été longtemps un spectacle populaire sur les champs de foire. A la suite de Molière, le XVIIIe siècle connaît deux auteurs importants : Marivaux (Le jeu de l'amour et du hasard, L'île des esclaves) et Pierre Caron de Beaumarchais (Le barbier de Séville, Le mariage de Figaro).
- La tragédie, essentiellement héritée des tragédies grecques antiques théorisées par Aristote dans son ouvrage critique Poétique, prend son essort dès la fin du XVIe siècle. Ses deux auteurs les plus connus sont Pierre Corneille et Jean Racine. Tandis que Pierre Corneille propose des personnages en proie à un dilemme intérieur (Dans Le Cid Rodrigue doit choisir entre sauver l'honneur de son père ou laisser vivre le père de la femme qu'il aime et la perdre), Jean Racine met en œuvre des récits où le personnage central est confronté dès le lever du rideau à une issue qu'il ne peut éviter (Dans Phèdre, l'héroïne meurt pour avoir aimé son beau-fils). La tragédie se joue également pour la cour. Elle est destinée à un public averti et cultivé. A leur suite d'autres auteurs ont écrit des tragédies (notamment Voltaire) mais l'histoire littéraire et l'enseignement secondaire ont peu retenu leurs pièces.
Comédie
La comédie est un genre théâtral qui vise à amuser le spectateur, notamment en se moquant des mœurs de son temps. Elle existe depuis l'Antiquité.
Le Barbier de Séville, comédie de Pierre Caron de Beaumarchais, raconte les manoeuvres du jeune Figaro pour obtenir le mariage de son maître le comte Almaviva avec la jeune Rosine. Cette dernière est enfermée chez elle par le vieux Bartholo, qui est résolu à l'épouser.
Tragédie
La tragédie est un genre théâtral qui met en scène la confrontation de personnages de noble condition, dont le destin est condamné. Elle vise à émouvoir le spectateur, et à lui faire éprouver de la terreur et de la pitié.
Phèdre est une tragédie de Jean Racine qui raconte les derniers jours de l'épouse du roi Thésée. Amoureuse du fils de son mari, elle trahit ce dernier et finit par se donner la mort.
Ces deux genres sont placés au XVIIe siècle sous la protection du Roi Louis XIV. Ses successeurs maintiennent, jusqu'à aujourd'hui, leur représentation sur des scènes nationales comme la Comédie Française.
Mais au fil des siècles, d'autres genres théâtraux ont fait leur apparition. On retiendra surtout :
- Le drame bourgeois qui met en scène les déboires d'une famille bourgeoise en proie à des conflits (Le fils naturel de Denis Diderot, La mère coupable de Beaumarchais)
- Le drame romantique, théorisé notamment par Victor Hugo, qui remet en cause les usages de la tragédie classique. Ses auteurs les plus connus sont Victor Hugo (Hernani, Ruy Blas) et Alfred de Musset (Lorenzaccio).
- La comédie de boulevard (qui comprend notamment le genre du vaudeville), qui est une pièce comique très codifée, dans laquelle le récit se déplie selon une mécanique bien huilée, autour de personnages bourgeois aux moeurs souvent légères. Le genre apparaît à la fin XIXe siècle sur les théâtres des Grands Boulevards parisiens. Les auteurs les plus connus sont Eugène Labiche (Un Chapeau de paille d'Italie, Le voyage de Monsieur Perrichon) et Georges Feydeau (Feu la mère de madame, La dame de chez Maxim)
- Le théâtre de la cruauté, théorisé par Antonin Artaud (dans Le théâtre et son double) au début du XXe siècle, qui entend revenir aux sources sacrificielles du théâtre tragique.
- Le théâtre de l'absurde, qui apparaît après la Seconde Guerre mondiale. Ces pièces proposent un regard tragique sur l'existence humaine (souvent vide de sens) et fonctionnent selon une absence communication entre les personnages. Les auteurs les plus connus sont Eugène Ionesco (La Leçon, La Cantatrice chauve, Rhinocéros) et Samuel Beckett (En attendant Godot, Fin de partie)
Drame bourgeois
Le drame bourgeois est un genre théâtral typique du XVIIIe siècle. Les personnages sont de condition bourgeoise, les rebondissements y sont nombreux et rocambolesques.
Le fils naturel de Denis Diderot est une pièce représentative du drame bourgeois.
Drame romantique
Le drame romantique est caractéristique du XIXe siècle. Il se définit par une opposition à tous les usages de la tragédie classique : il ne respecte ni les règles de bienséance ni celles de la vraisemblance.
Lorenzaccio d'Alfred de Musset est un drame romantique : il multiplie les intrigues et les lieux. L'histoire se déroule également sur plusieurs mois. En conséquence, la pièce ne respecte pas les règles classiques des trois unités.
Théâtre de la cruauté
Le théâtre de la cruauté est une vision du théâtre défendue principalement par Antonin Artaud. Ce théâtre entend revenir aux sources sacrificielles du théâtre antique.
L'œuvre d'Antonin Artaud la plus représentative du théâtre de la cruauté est Le jet de sang.
Théâtre de l'Absurde
Le Théâtre de l'Absurde est un courant qui émerge au milieu du XXe siècle. Il se caractérise par le refus de la plupart des règles théâtrales et une réflexion sur le monde contemporain aboutissant à une perte totale des repères.
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