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Le joueur d'échecs cas

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Par   •  31 Août 2016  •  Fiche de lecture  •  1 586 Mots (7 Pages)  •  864 Vues

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Le Joueur d’Échecs

De Stefan ZWEIG

Résumé du livre

Sur un paquebot qui relie New York à Buenos Aires, le champion du monde d’échecs, Mirko Czentovic est à bord. Curieux, le narrateur veut l’approcher, mais impossible : le champion, mou et simple, préfère passer des heures dans sa chambre. A force de stratagèmes, le narrateur parvint à obtenir une partie d’échecs avec un autre homme, McConnor, riche et orgueilleux contre Mirko. La défaite est sans surprise. McConnor, vexé, propose une autre partie, qui semble elle aussi vouée à l’échec. Mais au bout du trente-septième coup, un homme arrive et leurs permet, avec d’astucieux conseils de faire une égalité. Le narrateur propose donc à l’inconnu de faire une partie contre Mirko. Mais à la stupéfaction de tous, il refuse avec une excuse piteuse et part, sans se rendre compte que le narrateur le suit. Arrivé sur le pont, le narrateur s’assoit près de l’homme. Il se présente, il se nomme Me. B, puis il lui raconte son histoire…

Avec son père, il dirigeait un cabinet juridique. Ils géraient même les fonds de quelques membres de la famille royale, ce qui était illégal. Mais la discrétion des opérations firent en sorte que personne n’était au courant. Mais quand Hitler envahit l’Autriche, grâce à un espion, il découvrit le trafic de Me B. et de son père. Il le fit donc emprisonner dans une petite chambre d’un hôtel, et lui fit subir l’une des pires tortures : l’isolement totale. Les jours, les nuits passèrent dans la petite chambre, les seules distractions étant les interrogatoires. Quand il revenait de ces derniers, il se torturait : il se demandait ce qu’il aurait dû dire, ou ne pas dire. Un jour, où on le faisait attendre pour un interrogatoire, il aperçut un livre. Un livre ! Un moyen de s’occuper, de ne pas être seul dans son néant, dans sa folie. Au prix de mille et un efforts, il parvint à le récupérer et à le cacher. De retour dans sa chambre, il le prit et eut une cruelle déception. Ce n’était qu’un simple manuel d’échecs, sur les cent cinquante plus grandes parties de maîtres. Il le lut, et relut jusqu’à l’apprendre par cœur. Puis il décida d’essayer de reproduire ces parties, à l’aide d’un tissu à carreaux, et de mie de pain modelée en pions. Et il reproduit ces parties, encore et encore. Mais quand il connut toutes ces parties par cœur et qu’il commença à s’ennuyer, il prit une décision avec des conséquences terribles: il décida de jouer contre lui-même. Dès lors, il commença à sombrer dans la schizophrénie. Au début, il prit ce jeu juste comme une distraction. Puis, il commença à être obsédé, il ne mangeait plus, et ne parvenait pas à penser à autre chose. Un jour, il fut pris d’une crise incontrôlable, il se blessa et s’évanouit. Il se réveilla à l’hôpital. Il fut finalement libéré. Par le médecin, ou les Allemands qui n’avaient plus besoin de lui, on ne le saura jamais.

Le narrateur, impressionné et ému par cette belle histoire, propose tout de même à MeB de réessayer de battre Mirko. Et finalement, il accepte. La partie débuta bien. Mais Mirko, ayant repéré l’agacement de  Me B. quand il jouait lentement, s’obstine à utiliser dix minutes par coup. MeB, déstabilisé, lance « Échec et mat «  alors qu’il ne peut atteindre le roi. Alors, confus et désolé, le vieil homme abandonne la partie et se lève, en déclarant qu’il ne jouerait plus jamais aux échecs de sa vie.

Avis

J’ai vraiment adoré ce livre pour plusieurs raisons : il est vraiment très bien écrit, j’ai vraiment eu l’impression de rentrer dans le livre, et d’assister aux parties d’échecs de Czentovic et du narrateur, d’être avec Me B. dans sa petite chambre en train de devenir fou. Le style d’écriture est extraordinairement réaliste, les actions sont logiques, l’histoire est émouvante. On ressent vraiment des émotions envers les personnages, ce ne sont pas simplement des personnages de romans, on a vraiment l’impression qu’ils ont existés et que Zweig s’est inspiré d’eux pour écrire son roman ; je me suis senti proche de Me B, je l’ai compris. Son histoire est plausible, triste, très bien décrite et racontée d’une manière particulièrement émouvante. J’ai particulièrement aimé la schizophrénie et la folie de Me B, je trouve que cela est décrit d’une façon tellement réaliste.  J’ai méprisé Mirko et McConnor, j’ai souri avec le narrateur et ses stratagèmes, j’avais envie de remercier le médecin. En plus de cela, j’ai beaucoup aimé le cadre historique, la guerre, c’est une période que j’aie beaucoup, que je trouve extrêmement intéressante car c’est le cadre parfait pour tous types d’actions ou de romans.  J’ai vraiment lu ce roman d’une traite, et j’ai regretté de l’avoir terminé.

Description

Me B. : J’ai choisi de décrire Me B. car, dans cette histoire, c’est le personnage qui compte le plus à mes yeux. Je le trouve très émouvant, car il porte une histoire particulièrement difficile, dont il est sorti traumatisé : sa détention a fait de lui un homme brillant aux échecs. Mais hélas, il ne peut mettre ce talent à profit en raison d’atroces souvenirs qui remontent à sa mémoire à chaque partie jouée. Sous sa carapace de solitaire, c’est un homme gentil et courageux, qui n’hésite pas à raconter sa vie à des inconnus dans l’espoir de trouver quelqu’un qui le comprenne. Il est aussi particulièrement tenace, car quand le narrateur lui demander d’essayer de battre Mirko, il accepte pour tenter de combattre ses anciens démons. Dans les dernières pages du livre, l’auteur laisse à penser, pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de Me B. (comme McConnor), qu’il est mauvais joueur, car il abandonne la partie contre Mirko. Alors que nous, nous savons que c’est trop difficile pour lui de faire face à ces terribles souvenirs qui remontent dans sa tête. Il a tenté de vaincre ses démons mais ce sont eux qui l’ont vaincu. Il n’arrive pas à combattre ses anciens traumatismes, il préfère donc les éviter. C’est pour cela qu’il préfèrera ne plus jamais s’approcher d’un jeu d’échecs.

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