Le dragon antique

Le dragon

1. La description physique du dragon (Pline)

Le dragon est un gros serpent monté sur ses pattes qui a des ailes, des pattes munies de fortes griffes, ainsi qu’une crête.

Il mesure environ 20 coudées et peut nager.

1. Le dragon selon Pline

a/ Le combat du dragon et de l’éléphant

Le dragon est également associé à l’éléphant dans l’histoire naturelle de Pline. Les plus grands éléphants viennent d’Inde et entrent souvent en conflit avec des dragons. Pendant les périodes de chaleurs, le dragon doté d’un sang chaud cherche à se rafraîchir en buvant le sang froid des éléphants. Le combat est d’une extrême violence :

• « Le dragon a de la peine à s'élever à la hauteur de l'éléphant ; en conséquence, remarquant le chemin que ces animaux prennent en allant paître, il se jette sur eux du haut d'un arbre »
• Réplique de l’éléphant : « l'éléphant sait qu'il n'est pas assez fort pour lutter contre les nœuds qui l'étreignent; aussi cherche-il à écraser son ennemi contre les arbres ou les rochers »
• Une lutte acharnée : « il lui enlace les jambes avec sa queue; l'éléphant défait les nœuds avec sa trompe; le dragon enfonce sa tête dans les narines de l'éléphant, et à la fois lui ferme la respiration et le blesse dans les parties les plus délicates. »

Le dragon vide l’éléphant de son sang mais risque de terminer écrasé par le poids du pachyderme.

b/  Les dragons et les éléments

Selon Pline, la signification du nom « dragon » viendrait du grec et signifierai une ceinture armillaire, qui décrit un mouvement en cercle selon le langage astronomique car le dragon est aussi une constellation, d’ailleurs considérée comme maudite à l’époque.

Pline l’Ancien parle également des dragons dans son Histoire naturelle, en expliquant la provenance des « dracontia », un type de pierres précieuses blanches diaphanes, qui ne peuvent être ni polies, ni gravées. Pour lui, elles proviennent du cerveau des dragons mais doivent être récupérées sur un animal vivant, celui-ci pouvant la gâter s'il se sent mourir.

1. Le dragon médiéval

(montrer peinture) Cette peinture représente St Georges qui transperce le dragon de sa lance afin de protéger une princesse. On observe que le Dragon n’est muni que de pattes postérieures, il possède des griffes, une queue qui s’enroule sur elle-même, et des ailes.

Cette peinture a un but religieux : St Georges représentant l’Église bat le dragon, symbole du Mal.
Ce tableau nous permet d’observer que la représentation physique du dragon au Moyen-Âge est plutôt fidèle à celle faite par Pline, mais contrairement à avant, le dragon est considéré comme étant figure du mal.

1. Le dragon moderne

En Asie, le dragon n’est pas considéré comme quelque chose de maudit mais comme un être bienveillant. Les dragons orientaux ne possèdent pas précisément les mêmes caractéristiques physiques que celles du dragon d’occident mais s’y rapproche très fortement : il a une tête de serpent, des griffes et des ailes. (Il a en plus des moustaches, et parfois des cornes de taureau). 

En Chine, le dragon est le symbole de l’empereur et du pouvoir. Il suscite donc un certain respect et une grande admiration du peuple chinois. En effet, on retrouve dans l’astrologie chinoise un signe du dragon, considéré comme le signe le plus puissant du zodiaque.

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