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La culture nous rend-elle meilleur ?

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Par   •  2 Mars 2020  •  Fiche de lecture  •  1 950 Mots (8 Pages)  •  4 230 Vues

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La culture nous rend-elle meilleur ?

On peut considérer notre temps comme un temps de haute culture : la complexité et la qualité de nos inventions, les connaissances dans tous les domaines, ou encore l'inventivité dont la modernité fait preuve en art et en littérature peuvent en apporter la preuve. Il n'est cependant pas dit que les hommes d'aujourd'hui soient pour autant meilleurs que ceux qui les ont précédés : le siècle qui vient de s'achever a vu se succéder deux guerres mondiales, atrocités et barbaries.

« l'Homme est un être culturel par nature parce qu’il est un être naturel par culture », disait Morin Edgard. Le terme « culture » est ambigu : au sens ordinaire, il désigne l'acquisition de connaissances portant sur les arts, la littérature, la musique, ect. Ou les lieux dans lesquels peuvent s'acquérir et se développer de telles connaissances. En un sens beaucoup plus vaste, le mot « culture » englobe toutes les activités humaines qui s'écartent des déterminations naturelles. En fait, la culture désigne une dimension spécifique de l'humanité. La culture nous différencie alors de ce qui révèle la Nature : l’être humain étant le seul animal qui a le besoin d’être éduqué. Il y aurait dans l'homme tout d'abord ce qui révèle du naturel, ce qui est inné et ensuite ce qui révèle de la culture soit d'un apprentissage. Lévi Strauss disait : « la nature c'est tout ce qui est en nous par hérédité biologique ; la culture, c'est au contraire tout ce que nous tenons par la tradition externe ». On peut d'abord penser que les hommes sont des êtres naturels et culturels qui appartiennent d'emblée à des cultures différentes et on se demande comment il est possible de les réunir. Il y a donc une distinction entre les lois de la nature et les règles sociales et culturelles : les premières ne sont pas apprises tandis que les secondes sont liées à la pratique et à l'obéissance aux règles. L'homme passe donc de la nature à la culture. Contrairement à l'animal qui ne fait qu'habiter le monde ; l'homme, lui, rend le monde habitable en le transformant par la technique et le travail mais aussi par la religion et l'art. Mais l'homme ne serait-il pas plutôt un être mélangé, un mixte de culture et de nature ? Les actions des hommes sont-elles dues aux instincts propres à leur nature animale ? Il s'agit de savoir si la culture rend les hommes meilleurs. Doit-on alors définir la culture comme un processus permettant à l’homme de développer toutes les qualités qui le définissent en tant qu’homme ou, au contraire, comme le processus qui tend à le rendre moins humain voire complètement inhumain ? Nous verrons dans un premier temps que la culture nous unit, puis qu'elle peut nous diviser et enfin qu'elle pourrait nous aider à dépasser nos différences et à nous unir.

Sans la culture, l'homme ne peut pas se développer et ne pourrait pas non plus développer certaines qualités morales essentielles, notamment sa capacité à « être humain », c’est-à-dire à « faire preuve d’humanité » ou de bienveillance à l’égard des autres. La culture serait alors synonyme de progrès intellectuel et moral. Par exemple, des enfants qui vivent en dehors de la société ont un comportement inadapté que ce soit par rapport à la nature ou par rapport à la société humaine. Un enfant élevé par des loups ne se déplace pas comme un loup, il ne peut pas manger exclusivement des animaux tués par la meute. Un enfant élevé par les loups sera agressif envers les êtres humains, il est incapable de parler, il ne sait pas se tenir debout. Une longue période sans contact avec des êtres humains empêche le développement normal de ces enfants. La culture constitue donc un ordre symbolique car les modifications apportées à notre environnement matériel et les objets produits par la technique et l'art sont les signes de la pensée humaine déterminant un ordre de valeurs et de croyances.

Évidemment ce qui est produit par l'esprit atteste immédiatement l'existence d'un processus culturel. c'est ce qu'appelle Rousseau la perfectibilité. C'est dans le mythe de Prométhée dans lequel nous pouvons voir ce que les hommes ont en commun : c’est justement la culture ou plutôt « les » cultures ( technique/langage/religion ). Tous les comportements humains dépendent de l'état social et donc de la culture. La culture évolue avec le temps et grâce à la faculté humaine qui se perfectionne. Si la nature de l'homme est de n'avoir pas de nature définie, il possède néanmoins la faculté de se perfectionner. L'homme utilise différentes façons pour se cultiver. Grâce à la force d’inertie, les cultures se répètent de générations en générations, les traditions persistent, les échanges se multiplient et donc les hommes acquièrent une sorte de culture générale associée au progrès des connaissances et des mœurs. On constate la répétition du même au même, c'est à dire tout ce qui est valable sera repris par la génération suivante car c'est considéré comme quelque chose de bon. La race humaine constitue donc une sorte unité. Il faut établir des règles pour cohabiter et avoir un comportement semblable a tous les membres d'une espèce.

Mais toute culture qui s'universalise perd sa singularité et se meurt.

Si tout homme est un être culturel, tout les hommes n'appartiennent pas à la même culture.

en effet, la perfectibilité peut régresser. Il n'y a pas nécessairement de progrès dans l'histoire de l'humanité. Les premiers sociologues ont prouvés que les tribus s'identifiaient à des totem ; celles ci croyaient être à la fois homme et animal. C'est alors que les sociétés modernes et primitives se différencient. Les sociétés primitives ne connaissent pas l'écriture, le développement économique contrairement aux sociétés modernes

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