La causalité chez malebranche
Fiche : La causalité chez malebranche. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mahault • 8 Mars 2018 • Fiche • 818 Mots (4 Pages) • 778 Vues
Malebranche cherche à définir la causalité des choses. Pour cela il va définir ce sont les corps au moyen de la définition donné par Descartes de la matière : une substance étendue. (Texte 10). Ainsi il se place en héritier de Descartes mais cela engendre certaines conséquences. En effet cette définition pose des difficultés au sujet de l’activité : la définition des corps par l’étendue supprime toute activité, ils deviennent pures passivité.
En outre la substance seule étant pensée et l’étendue pouvant être pensée seule, elle est donc une idée. Mais cela implique que les choses doivent être jugées à partir des idées. Et cela a pour conséquence que les corps devront être jugés selon l’idée de corps et d’esprit, selon les idées d’esprits. En effet pour s’exprimer il faut se servir des concepts : il est impossible de réfléchir sans passer de la réalité à l’idée de celle-ci et cela il l’évoque dans la Recherche de la vérité (texte 12) lorsqu’il écrit : ne devant dire que ce nous concevons, nous devons raisonner que suivant ces deux idées. »
Par conséquent il faut en déduire que les corps n’ont pas de puissance causale. En effet pour Malebranche l’idée d’étendue « ne peut représenter que des rapports de distance », il n’y a là aucune idée de puissance. A contrario il semblerait que la cause a quelque chose de « divin » (texte 11), c’est en effet la capacité de « produire certains effets par la force de leur nature ». Malebranche réfute l’idée de la transmission entre les corps car cela est propre à la puissance divine : « il y a contradiction qu’un corps en puisse remuer un autre (…) car nulle puissance (…) ne peut surmonter ni même égaler celle de Dieu. » il est absurde de penser que les corps aient une puissance causale car nul n’agit si Dieu ne le veut.
Malebranche expose alors que la causalité et liée à la nécessité. Et cette idée même est liée à la nécessité puisque pour être cause il faut déjà le lien entre volonté d’agir et le mouvement des corps : « on ne voit point de liaison nécessaire (…) on doit conclure qu’il n’y en a point. »
Mais les réalités créées sont dénuées de cette idée de causalité car il n’y a aucune nécessité entre la volonté de l’idée d’esprit et l’action de celle de corps. En effet puisque les corps sont passifs, ce serait les esprits qui agiraient mais pour cela il faudrait un lien de nécessité que l’on ne peut poser. Et cela vient du fait que quel que soit la volonté des esprits les mouvements des corps seront toujours contingent.
Cependant lorsqu’on pense l’idée de Dieu, le lien de nécessité entre la volonté divine parfaite et le mouvement des corps est évident. Ce lien est le seul qui existe puisque la nécessité n’existe que dans la perfection de Dieu : « il est impossible de concevoir qu’il veuille qu’un corps soit mû et que ce ne le soit pas. »
De là il faut conclure que seul Dieu est la cause des mouvements et c’est ainsi que Malebranche peut fonder la philosophie occasionaliste. Dieu seul, en effet, a la volonté qui contraint la nécessité et donc la puissance de faire se mouvoir les corps : « la force mouvante d’un corps n’est donc que l’efficace de la volonté de Dieu.
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