Homosexualité
Analyse sectorielle : Homosexualité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Torloting • 10 Février 2022 • Analyse sectorielle • 1 316 Mots (6 Pages) • 351 Vues
Le droit d’aimer
« Si une balle devait traverser mon cerveau, laissez-la détruire toutes les portes de placard » affirmait le célèbre militant gay américain Harvey Milk, peu avant son assassinat en 1978. Faire sauter « les portes de placard », c’était briser le mur de silence qui emprisonne les personnes homosexuelles. C’était affirmer son homosexualité auprès de ses parents. Faire son coming out auprès de ses amis. Casser les mythes et détruire les mensonges et les déformations. Être soi-même, tout simplement. BANKSY en 2004 peignait Kissing Coppers à Brightion sur un mur d’une rue où des policiers homosexuels avaient été agréssés. Keith Haring réalisait une fresque en 1987 non nommée qui montre la force d’un amour reliant des bonhommes, indifférenciés selon leur genre, pour montrer que tout amour se vaut.
Être qui l’on est, quels que soient son histoire, sa culture, mais aussi son genre ou la personne que l’on aime est un droit. Que l’on soit lesbienne, gay, bisexuel, trans ou inteserxe (LBTI), on devrait tous vivre sa vie intime sans peur ni crainte.
Depuis 50 ans, le combat pour l’égalité gagne du terrain. Dans la majorité des pays, être homosexuel n’est plus un crime, et dans une trentaine d’entre eux, dont la France, le mariage entre personnes de même sexe est légal. Les personnes LGBTI+ sont davantage et mieux représentées dans l’espace public, les médias, les films et les séries. Peu à peu, les sociétés changent et les mentalités évoluent, mais pas encore assez vite.
Chaque jour, partout dans le monde, des personnes LGBTI+ sont encore victimes d’humiliations ou d’agressions. Dans de nombreux pays, leur liberté d’expression est réduite, les empêchant de se réunir, de manifester et de défendre leurs droits. Dans au moins huit pays, l’homosexualité est passible de la peine de mort.
Qu’est-ce qu’être normal ?
On pense souvent que c’est être, penser et ressembler comme et à « tout le monde ». En fait, ce qui est considéré comme « normal » dépend souvent des croyances, parfois très anciennes, qu’ont la plupart des gens dans une société. Cela dépend de leur culture, de leur histoire. Ils ont alors du mal à évoluer, à changer leur façon de voir ce qui est « normal ».
En réalité, aujourd’hui, « être normal » c’est être « comme on pense qu’il faudrait être », tout en partageant les caractéristiques de tous les êtres humains : avoir un corps, être capable de penser et d’éprouver et d’éprouver des émotions, des sentiments.
Je découvre que je suis différent : la prise de conscience
Au début, il y a la sensation de ne pas se sentir comme les autres, d’être « différent ». Puis on tombe amoureux d’une personne du même sexe, on ressent une forme d’attirance. Pour certaines personnes, les choses seront assez évidentes et même simples. Pour d’autre, la découverte de leur orientation peut prendre des années ou être l’affaire de toute une vie.
Certaines personnes essaient de se convaincre que les choses vont évoluer, qu’elles vont devenir comme « les autres » - il existe même des thérapies de conversion, qui prétendent faussement pouvoir « guérir » de l’homosexualité. D’autres s’enferment dans la solitude sans parvenir à révéler la vraie nature de leurs sentiments, à cause du doute, de la honte, de la gêne ou de la peur.
Coming out : « je suis comme je suis »
Faire son ou ses coming out (il peut y en avoir plusieurs dans une vie), c’est arrêter de se cacher et de devoir (se) mentir. Ça a aussi une dimension politique : faire changer la société.
L’acceptation et le soutien de l’entourage peuvent être décisifs dans l’épanouissement des LGTBI+. En les acceptant telles qu’elles sont, leurs proches peuvent leur permettre d’avoir une meilleure estime d’elles-mêmes, et les conforter dans le fait qu’elles sont tout à fait « normales ». Mais briser la loi du silence et se confronter aux réactions des autres, de ses amis, de sa famille, est souvent effrayant et les réactions peuvent parfois être brutales.
Violence et rejet
Par peur, par manque de connaissance, ou parce qu’ils ont une conception très traditionnelle et archaïque de ce que sont un homme et une femme au XXIème siècle, et de leur rôle respectif, il y a des gens que ces formes d’amour dérangent. Ainsi, les LGBTI+ passent à leurs yeux pour des personnes qui ne sont pas « normales » et qui vont à l’encontre de la « nature » car ne correspondent pas à leur stéréotype de genre.
Ce rejet de l’autre et de ses différences peut conduire à des discriminations et à des violences : c’est les LGBTIphobies, et elles sont interdites par la loi.
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