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Cours - Racine, Préface de Phèdre 1677

Commentaire de texte : Cours - Racine, Préface de Phèdre 1677. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  428 Mots (2 Pages)  •  704 Vues

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Ce premier texte de notre groupement qui en comportera trois, nous présente dans le cadre d’une préface, un auteur, Jean Racine, qui va justifier sa pièce, la célèbre Phèdre, en invoquant des arguments de types morale : selon lui Phèdre, détourne les spectateurs des passions en peignant tous les désordres dont elles sont causes » ligne 7, et les amènes à «  haïr » le vice en le présentant dans toute son horreur et en montrant le châtiment des coupables.

La pièce fait ainsi preuve d’une extrême rigueur morale en considérant comme un crime la seule pensée du crime » ligne 4.

Plus largement, c’est donc le théâtre qui constitue UNE ÉCOLE DE VERTU, conformément à la fonction que les classiques attributs à la littérature en général et au théâtre en particulier : PLAIRE ET INSTRUIRE.

Étant donné la révérence des classiques pour les Anciens, la référence à Aristote et Socrate, a ici la valeur d’un argument d’autorité. Racine s’adresse aux érudits.

L’avant-dernière phrase exprime, sous la forme d’un souhait, un jugement négatif sur les tragédies modernes. On peut s’interroger sur sa sincérité étant donné l’argumentation précédente qui conclut à la valeur morale de Phèdre ; l’auteur semble plutôt présenter sa pièce comme un modèle.

La dernière phrase envisage l’avenir qui résulterait de la réalisation de ce souhait, mais plus que l’éventualité, elle exprime une demande atténuée : Racine, après ses déclarations d’allégeances à la morale la plus rigoureuse, cherche à se concilier les bonnes grâces « des personnes célèbre par leurs piétés et leurs doctrines » lignes 16 – 17, c’est-à-dire leurs savoir.

Parmi elles figurent les jansénistes, qui avaient été c’est maître, à Port Royale et notamment le célèbre théologien et moraliste Pierre Nicole auteur d’un traiter de la comédie, qui voyait dans l’homme de théâtre un « empoisonneur public » ; sur cette question de la moralité du théâtre, Racine au début de sa carrière avait polémiqué avec lui, en 1666 dans ces « lettres aux auteurs hérésie imaginaires ».

Il pouvait espérait que Phèdre serait l’occasion d’une réconciliation un autre théologien janséniste, Antoine Arnold, avaient lu et admiré la pièce en reconnaissant enfin que « de pareils ne seraient pas contraire aux bonnes mœurs ».

Plus généralement dans cette préface Racine cherche en 1673, une légitimité au près de l’église à un moment où Louis XIV, donnent au Pape des gages légitimité.

Nous venons ainsi de voir quel était le point de vu personnelle d’un auteur sur le rôle et les éventuelles fonctions du théâtre.

Nous nous interrogerons à présent sur la validité de la fonction plaire et instruire à partir des deux autres textes du groupement.

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